Lotfi OUENNICHE - C'est plus qu'une journée ordinaire que celle célébrée le 8 décembre de chaque année. Elle ne se limite pas à un simple geste de générosité se manifestant le temps d'un jour. La solidarité en Tunisie dépasse de loin le sens d'une assistance limitée pour s'ériger en valeur immuable solidement ancrée dans l'esprit et les traditions de notre société. Mieux encore, elle se mue en une ligne de conduite qui conditionne le vécu quotidien du citoyen et guide ses actes et son activité. Il est indéniable que l'élan de solidarité qui anime le Tunisien trouve ses origines dans sa riche histoire, dans son éducation basée sur la tolérance et l'entraide et dans les sublimes préceptes de la religion islamique incitant les fidèles aux bonnes actions et à la fraternité. Elle est sûrement aussi le résultat d'une politique qui fait de l'homme, de son bien-être et de sa dignité une finalité et du travail d'une direction politique soucieuse de consacrer les valeurs d'égalité, de justice et d'entraide et d'ériger une société solidaire, sans exclusion de région ou de catégorie sociale et sans écart de développement. Il va sans dire que le chemin à parcourir reste long mais la Tunisie affronte la nouvelle étape avec assurance et sérénité forte d'avoir jeté les bases solides de la cohésion sociale et d'avoir engrangé d'innombrables acquis et réalisations. On ne peut dans ce cas ne pas évoquer le Fonds de Solidarité Nationale, première pierre de l'édifice de solidarité et vecteur de l'éradication de la pauvreté dans les zones démunies et de la réduction des disparités entre les régions. Bien sûr d'autres institutions sont venues consolider le rôle du FSN qui, avec la profusion d'associations de la société civile font de la solidarité une constante de la politique du pays et une fierté pour le citoyen là où il se trouve.