INFOTUNISIE-La Tunisie célèbre, aujourd'hui, 8 décembre, la journée nationale de solidarité, instituée par le Chef de l'Etat, suite à sa décision historique, en 1992, de créer le Fonds de solidarité nationale (FSN), plus connu sous le nom 26 – 26. A ce titre, l'approche tunisienne de la solidarité a connu une mutation lui permettant de dépasser l'action spontanée et individuelle pour devenir un système d'entraide sociale structurée et organisée par des établissements nationaux à caractère social et économique, avec le concours de l'Etat et en collaboration avec la société civile à travers, notamment, les associations caritatives, sociales et de développement. Cette approche a accordé à la solidarité une place de choix en tant que valeur fondamentale dans le projet sociétal et les grands choix politiques du pays. Elle a permis de consacrer la démocratie sociale, de réaliser le progrès pour tous, de réduire les disparités entre les catégories et entre les régions et de consolider la cohésion sociale. En effet, depuis la création du Fonds de solidarité nationale, le nombre de donateurs est passé de 182.000 personnes, en 1994, à 5,8 millions en 2009. La valeur des dons collectés est passée, durant la même période, de 5 à 40 millions de dinars. Ces montants ont permis de sauver de l'exclusion et de la marginalisation plus de 1,4 million de personnes vivant dans 1.879 localités défavorisées. La qualité de la vie dans ces localités s'est améliorée, avec le développement d'une plateforme économique, le renforcement de l'infrastructure de base et des équipements collectifs (routes et pistes, électricité, eau potable, écoles, centres de soins de base, centres pour jeunes, espaces de loisirs) et la création de sources de revenu. Pour appuyer le FSN, d'autres mécanismes et programmes ont été mis en place dans l'objectif de réduire les disparités sociales et assurer les conditions d'une vie digne pour toutes les régions et les catégories. Parmi ces mécanismes, la Banque tunisienne de solidarité (BTS), les associations régionales de développement, les systèmes de microcrédits, le Fonds national de l'emploi (FNE) et l'Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS). Les actions au profit des catégories aux besoins spécifiques sont des efforts collectifs partagés entre l'Etat et le tissu associatif en vue d'assurer l'édification d'une société fondée sur l'entraide et la cohésion et ce dans le cadre d'une politique sociale cohérente qui mobilise plus de 60,5%du budget de l'Etat. Cette politique a permis d'élargir la classe moyenne, d'améliorer le revenu individuel, de réduire le taux de pauvreté et de renforcer l'encadrement des catégories aux besoins spécifique. Le système de solidarité s'est consolidé aussi par la création, en août 2008, de la Banque de bienfaisance des médicaments, un organisme relevant de l'Utss. Les interventions du Fonds de solidarité nationale ont, également, contribué à promouvoir cette démarche d'enracinement de la culture d'entraide et d'appui aux personnes démunies et nécessiteuses et à améliorer leur situation socio-économique.