Une brise légère vient balayer la programmation de Nessma Tv. Il y a du nouveau dans l'air et cela s'annonce bien avec l'arrivée d'une nouvelle émission réservée aux femmes « Mamnou arjel », (interdit aux hommes)… un tantinet féministe ? non ? L'émission sera plutôt, 100% féminine et non interdite aux curieux de la gent masculine. C'est tout au moins ce que clament les dirigeants de la chaîne de la télévision qui promet d'innover à tous les niveaux. Cette fois, les femmes seront à l'honneur puisque le nouveau concept de l'émission « Mamnou arjel » (interdit aux hommes) telle qu'il a été présenté par Nabil Karoui, le Directeur général de Nessma Tv, touchera une nouvelle frange de la société, à savoir la femme maghrébine : la mère de famille, l'intellectuelle, la jeune branchée, l'émancipée…Parce qu'elle le vaut bien. ‘'Nous les femmes…'' Elles sont cinq femmes. Toutes belles, souriantes, resplendissantes, et par dessus tout, cinq drôles de dames choisies au volet par les concepteurs de l'émission. Le but étant d'animer un magazine Tv hebdomadaire et de tenir en haleine un public varié, qui ne devrait en aucun cas décrocher. Le choix a été porté, pour ce faire, sur Kaouthar Boudarraja la chroniqueuse de « Ness Nessma » qui sera l'animatrice principale de l'émission et sera accompagnée de quatre chroniqueuses, à savoir, Kaouthar Bardi qui aura à animer la rubrique ‘'famille'', Rym Ben Messaoud Zarrouk, qui s'occupera de la rubrique ‘'art de vivre'', l'Algérienne Salima Abada qui nous proposera une sélection de rendez-vous culturels dans tout le Maghreb et la marocaine Yasmina El Asfar qui se chargera de la rubrique mode et beauté. L'émission s'articule, apprenons-le, autour de trois grands volets. On nous concoctera les différentes rubriques minutieusement préparées par les chroniqueuses, qui seront suivies par la deuxième partie de l'émission où l'on conviera sur le plateau une femme qui réussit dans un domaine bien déterminé. Dans la troisième partie, les animatrices auront à traiter d'un sujet à l'exemple de la jalousie, le divorce, la polygamie…qui devrait intéresser les téléspectatrices en leur livrant des conseils de spécialistes ( psychiatres, sociologues…) … « Ce sera un miroir de nos sociétés maghrébines, non déformant certes. Mais un miroir qui nous renvoie à cette part narcissique de notre société du grand Maghreb. Cela étant, qui donne une image positive de nos sociétés. Car le rôle de la Tv est au final de donner de l'espoir et de présenter des modèles sociaux à suivre. » souligne le directeur général de la chaîne de Tv qui ajoute « la Magrébine est la plus diplômée, la plus émancipée et la plus libre du monde arabe. Autant vendre une image positive de notre femme. Pour cette émission qui leur est réservée, on a mis le paquet. Car c'était évident pour nous que les femmes représentent une frange de la société à ne pas négliger dans notre programmation. » Des annonceurs à séduire Certes, ça bouge dans tous les sens et la chaîne essaie d'innover en jonglant entre décors et présentateurs, et de diversifier ses programmes et de laisser de la place pour tout. Idéalement, on est en droit d'espérer que les émissions consacrées aux femmes vont s'imposer en ‘'reine cathodique''… Et c'est chose faite car au royaume des femmes, la deuxième moitié de la société aura à régner en souveraine absolue tous les mardis sur la chaîne Nessma. « Le mardi féminin commence par le feuilleton égyptien « Aiza Etgaouez » (je veux me marier) en passant par le feuilleton turc, et « Ness Nessma » qui invitera une personnalité féminine. Le tout est complété par « Mamnou Arjel » qui passera à 21h30. » commente Nabil Karoui ajoutant « Cette programmation thématique a pour objectif, avouons-le, d'attirer les annonceurs qui ciblent par leurs produits la femme. ». Frida Dahmani, la rédactrice en chef a souligné dans la foulée que l'émission a pour cible potentielle 40 millions de femmes, toutes des maghrébines, qui seront informées chouchoutées et bichonnées à souhait dans une émission interdite aux hommes, excepté ceux qui auront à se délecter…du ‘'goût de l'interdit''. Paroles de femmes, cette fois-ci.