Raouf KHALSI - [email protected] - Un communiqué, de source officielle, a bien fait état de ce qui s'est réellement produit, le week-end dernier, à Sidi Bouzid. On devine bien que ce fut un moment de grande colère de la part de notre malheureux concitoyen et comme le dit Heraclès « la colère est un court moment de folie ». Il s'immole donc par le feu mais forces de l'ordre, cadres et employés de la santé le sauvent à temps. Il est en vie. Mais à l'instant où le sens du devoir d'humanité, de citoyenneté et de solidarité éteignait le feu qui dévorait le pauvre marchand ambulant, des pyromanes d'un autre type attisaient le leur et toujours avec le même mode opératoire, toujours les mêmes mobiles et toujours à coup de montages fallacieux. Il s'agit comme d'habitude de ce réflexe négatif, maximaliste de l'instrumentalisation. Voilà donc qu'un cas isolé, un incident comme il s'en produit dans toutes les sociétés et dans tous les pays est mis en scène et encore une fois dans un décor digne d'une parodie de la «Comedia del'Artè» et où les flibustiers de l'enfer n'ont plus d'âme maudite à jeter au purgatoire sinon la leur ! Voilà comment, au nom du droit à l'opposition, on saute sur tout et sur rien pourvu que cela jette l'anathème sur un régime qui sacralise le social et dont le credo, mille fois raffermi est le développement régional et la lutte contre le chômage. Voilà comment on fait des montages pour alimenter la jalousie et la haine de ceux qui ne nous aiment pas de l'extérieur – c'est leur problème – et aussi se laver la conscience en exploitant un fait divers cherchant à en faire le déclencheur d'une implosion que la société tunisienne et la nation tout entière ne sont pas près de leur offrir. A la fin des fins demandons leur de nous exposer leur plan social et économique ? Ils n'en ont pas. Car ils sont dans une logique sectaire, réductrice et personnalisée. Ce sont eux qui s'immolent chaque jour sur l'autel de la vanité.