La pétillante mezzo-soprano néerlandaise Rosanne van Sandwijk s'est produite avant-hier à Dar Sebastian à Hammamet. Aussi à l'aise avec Handel, que Purcell, Mozart, Rossini ou Bizet, très bien accompagnée par le pianiste Hans Adolfsen, elle a su allier vivacité et savoir-faire vocal pour composer le portrait d'une exceptionnelle mezzo-soprano. Sa beauté, sa présence scénique, ainsi que sa belle voix bien timbrée ont ébloui l'assistance. Un timbre de vrai mezzo, une technique bien maîtrisée, qui permet les multiples inflexions et nuances exigées par l'art de la mélodie. Résultat : une soirée agréable et homogène de bout en bout. Handel, Purcell, Gluck et Mozart occupaient toute la première partie du concert, dans un choix de mélodies varié. Tout un kaléidoscope de sentiments, d'impressions, chacun avec sa juste couleur. Rosanne possède une grande agilité et accroche les aigus de manière frappante. Une parfaite mozartienne. Un haut degré de maîtrise au niveau chant complétée à merveille par la musique du pianiste Hans Adolfsen. L'art dans toute sa splendeur. La chanteuse néerlandaise a judicieusement mêlé morceaux célèbres et d'autres moins connus à l'assurance des gestes, la beauté de l'interprétation, le superbe de la voix à une symbiose parfaite avec ce grand pianiste qui nous a séduit par ses improvisations et son jeu sans faute. La deuxième partie a comporté des airs de Rossini, Massenet, Bizet et Saint Saens. Encore une fois, cette belle mezzo-soprano entraîna le public dans une rythmique effrénée. Elle comblé l'assistance de Dar Sebastian, entre autres lorsqu'elle interpréta « Habanera », l'amour est un oiseau rebelle, œuvre de Carmen composée par George Bizet ou encore «mon cœur s'ouvre à ta voix » de Saint Saens. Inoubliable Rosanne Van Sandwijk !