Par Hatem BELHAJ - Dans la foulée des langues qui se délient, on « ose » désormais parler des pots-de-vin au grand jour. Je rappelle justement que ce thème a été abordé par bon nombre de journaux et même dans quelques débats télés. Au fait, à mon avis, la corruption est en premier lieu encouragée par le corrupteur. De nature souvent frimeuse, ce dernier ne s'en cache pas, au contraire, il se vante d'avoir payé sous la table pour gagner du temps et pour accélérer les procédures. Même le plus grave, c'est-à-dire de léser un autre citoyen en faisant « le pont », n'a aucun effet de conscience sur le corrupteur. Bien sûr, on n'absout pas ainsi le corrompu qui, emporté par l'attrait du gain facile, arrive même à revendiquer ces petits bonus. D'où un cercle vicieux, celui qui donne par consentement et celui qui prend sans mesurer en son âme et conscience la gravité de son acte qui devient vite un droit acquis. C'est pour cela qu'il faudra lutter contre ce fléau en trois étapes. La première serait une campagne de sensibilisation pour mettre les gens devant leur responsabilité. Deux, une action directe pour donner l'exemple et dissuader ceux qui n'ont pas été sensibilisés par les procédés civilisés. Enfin, une dernière étape répressive où les corrupteurs et corrompus font face à leurs délits.