Disons plutôt les comités de vigilance issus du soulèvement héroïque d'une jeunesse désœuvrée et assoiffée de vie digne et de liberté. Des citoyens s'organisent et se mobilisent prêtant leurs concours aux forces de l'Armée ainsi qu'à celles de la sécurité intérieure. -Mardi 17h45 : les quelques rares retardataires se pressent d'un pas alerte et vif pour regagner leurs gîtes bien douillets au terme d'une journée glaciale au vrai sens du terme. 18h00 : Soudain un coup de semonce déchire le silence rappelant l'horaire d'entrée du couvre-feu. Suit alors un silence de mort. Une rue déserte où rien ne bouge, rien ne branche, plus rien n'apparaît à l'autre bout de la rue. -Lorsque tout d'un coup à chaque bout de ruelle, aux extrémités de chaque bâtisse se dressent un peu partout des barricades de fortune, érigées à l'aide de grandes poubelles d'entassement et d'amas de briques de portes hors d'usage et tout autre objet pouvant servir d'obstacles à d'éventuels et imprévisibles brigands retranchés ou essaimés quelque part et menaçant à surgir à tout moment. - Des jeunes décidés montent la garde l'air grave et encadrés de gens d'un âge certain ! Ils sont armés de gourdins, de barres de fer et certains parmi eux sont munis d'armes blanches prêts à intervenir. -19h45 : Une voiture. Halte : trois passagers à bord dont une femme prise de malaise. Une vérification d'identité s'impose, fouille de sièges de la malle arrière. Motif : une urgence vers l'hôpital. Appel : arrivée à l'instant même d'une patrouille. Constat et la voiture démarre en trombe. -23h00 : Des cris tridents d'une femme au tournant d'une ruelle attenante à l'Avenue, un groupe accourt, fausse alerte rien de grave, de simples scènes de ménage (la frousse). Minuit passé : un groupe de jeunes surgis je ne sais d'où, embaumés qu'ils. Ils sont arrêtés et fouillés par mesure de précaution et conduits au poste le plus proche (douche écossaise) 2h00 du matin. Des appels au secours au dessus de nos têtes provenant d'un balcon. Des jeunes s'ameutent et s'enquérissent rien de grave. De simples hallucinations (Phobie cauchemar. Allez prouver ça) 4h du matin : la relève. Besogne terminée (Chacun rentre et s'assoupit dans un sommeil réparateur) Vite la levée du couvre feu.