Deux jeunes individus ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis en état d'arrestation pour vol qualifié, formation d'une bande de malfaiteurs dans le but de commettre des attentats contre les personnes ou les propriétés, port et détention d'armes blanches sans autorisation et ivresse. Il s'agit de deux personnes qui ont pénétré dans un hôtel en plein centre de la capitale, après avoir masqué leurs visages. Ils ont paralysé l'agent du comptoir, avant de l'introduire de force dans les toilettes de service et fermer la porte à double tour. Par la suite, ils s'emparèrent de la caisse et s'apprêtèrent à quitter les lieux. Toutefois le préposé au comptoir, prisonnier dans les toilettes, eut la présence d'esprit d'alerter les agents de police avec son téléphone portable. Arrivés à l'hôtel, ils ont trouvé les malfrats qu'ils ont arrêtés en flagrant délit. A l'audience, l'un des accusés nia catégoriquement les faits, affirmant que ce jour-là il s'était querellé avec des résidents de l'hôtel. C'est pour cela qu'il a été surpris par les policiers, alors qu'il était en discussion avec son complice. Il n'a rien à faire avec le vol. La défense a plaidé sur cette base et demanda au juge d'écarter l'accusation de vol, puisque les agents n'ont pas trouvé d'argent avec les accusés, le juge d'instruction ayant mentionné que la caisse contenait encore des liquidités. « S'ils avaient l'intention de voler, ajouta l'avocat, ils auraient volé le téléphone portable de l'agent de comptoir en premier lieu ». Quant à l'accusation de formation d'une bande de malfaiteurs, la défense a demandé l'acquittement pour absence d'éléments constitutifs de ce crime. Enfin, elle a sollicité les circonstances atténuantes pour les délits de port d'arme sans autorisation et ivresse. Le tribunal rendra son verdict après les délibérations.