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« Il faut conserver une politique macroéconomique stricte, sans inflation et sans déficit budgétaire important »
L'interview - Nicolas Bouzou, économiste français, au Temps
Publié dans Le Temps le 02 - 03 - 2011

Nicolas Bouzou est économiste, directeur d'Asterès, qu'il a fondée en 2006.Il est également directeur des études à la Law & Management School de Paris II Assas, Expert APM sur le thème « Comment les entreprises peuvent profiter du contexte économique » Chroniqueur sur plusieurs chaînes de télévision et de radio,membre de l'association des conférenciers professionnels, auteur pour la Fondation Nationale pour l'Innovation Politique et directeur de la collection « Le capitalisme en mouvement » chez Eyrolles.
Auteur du livre "Le capitalisme idéal" Bouzou vient de sortir un ouvrage intitulé « Le chagrin des classes moyennes » Il nous parle dans cet entretien du devenir économique de la Tunisie, de la stratégie à adopter et du partenariat avec l'Union Européenne.
L'économie tunisienne a été des décennies durant victime de racket et de corruption. Pensez-vous que cela va immanquablement avoir des conséquences néfastes sur le pays?
Oui mais les choses peuvent changer rapidement. Ce qui se passe politiquement en Tunisie constitue une occasion unique pour placer une nouvelle génération au pouvoir et dans l'administration. Une génération qui a compris que nos sociétés sont transparentes, que la tolérance des opinions publiques à la corruption a diminué. Une génération qui en outre considère les problématiques de développement économique comme prioritaires.
Comment peut-on en cette période transitoire mettre de l'ordre dans la vie économique du pays ?
Il faut conserver une politique macroéconomique stricte, sans inflation et sans déficit budgétaire important. Ça, c'est le cadre général. Ensuite, il faut continuer de mener une politique d'attractivité des entreprises étrangères, industrielles et de services, dans les zones franches par exemple. Enfin, la dépense publique doit être réorientée vers l'enseignement, en particulier l'alphabétisation.
La Tunisie doit-elle revoir sa stratégie économique notamment mettre un terme à sa dépendance du tourisme et des industries étrangères ?
Surtout pas. Le tourisme est très dynamique au niveau mondial, et il faut continuer à développer ce secteur en montant en gamme. Bien entendu, la Tunisie a vocation à développer des entreprises locales qui deviendront de grosses PME. Mais en attendant, il faut continuer d'attirer les entreprises étrangères.
Avec une bonne croissance économique, la Tunisie pourra-t-elle amortir le choc inflationniste?
Bien sûr. Certes, les prix des matières premières explosent. Mais l'inflation peut-être évitée si la politique économique reste stricte. Il faut en outre éviter les envolées salariales incontrôlées. C'est à ce prix qu'on évitera une spirale inflationniste.
L'année 2011 est considérée comme une année de reprise pour la croissance mondiale (4% prévu par le FMI) Cela peut-il constituer une opportunité pour la Tunisie ?
Bien sûr. Il faut, surtout, renforcer la confiance dans l'économie tunisienne. En France, je me bats pour faire comprendre aux entreprises et au gouvernement que ce qui se passe chez vous constitue un change extraordinaire en matière économique. Je vais d'ailleurs essayer de venir prochainement avec des dirigeants d'entreprises françaises. Je ne cesse de rappeler que la démocratie, historiquement, est une condition du développement économique à long terme. Je le répète : si vous arrivez à mettre en place une vraie transition démocratique, vous serez l'une des plus belles réussites économiques de ces prochaines années.
Faut-il consolider le partenariat avec l'Europe ? L'accès de la Tunisie au statut de partenaire avancé dans les relations avec l'Union Européenne pourra –t-il donner un nouveau souffle à l'économie tunisienne ?
Oui. La croissance économique passe par le libre-échange. Nous devons aussi réactiver la belle idée d'Union pour la Méditerranée. Le cadre naturel de l'économie d'un pays comme la France, c'est la Méditerranée. La France et la Tunisie doivent développer leurs échanges.
Pensez-vous que la crise en Libye aura un impact sur l'économie tunisienne?
Ce qui se passe en Libye constitue la suite de la révolution tunisienne, et cela va toucher d'autres pays. C'est une chance fantastique pour les pays qui sauront instaurer une vraie démocratie.
Propos recueillis par Kamel BOUAOUINA


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