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Le nouveau matin de l'UTICA !
Mémoire du temps présent
Publié dans Le Temps le 04 - 03 - 2011

Par Khaled Guezmir - L'UTICA peut-elle renaître de ses cendres après avoir été compromise 23 ans durant, soit « une présidence à vie » avec l'ancien régime au niveau de sa direction centrale. Cette organisation patronale nationale a été de tous les combats pour l'Indépendance nationale et la construction du nouvel Etat national moderne.
Ses chefs historiques à leurs têtes feu Si Ferjani Bel Haj Ammar ont tous connu les prisons, les répressions coloniales et l'exil. Cette UTICA d'avant 1987 avait de solides sources morales et des valeurs très partagées avec le petit peuple et ses artisans, commerçants, et industriels étaient représentatifs d'une bonne partie du peuple tunisien. Ses élites et ses adhérents cultivaient cet art raffiné des villes et villages urbanisés et de ce que Aristote appelait « l'aisance modeste ». La richesse même excessive parfois de certains de ses membres n'étaient ni perceptible dans leur mode de vie, ni insultante aux yeux des masses défavorisées des 30 premières années de l'indépendance.
Et puis par ce matin maudit, de la corruption érigée en système de gestion par le « 7 novembre », certains dirigeants de l'UTICA ont laissé de côté ces acquis extraordinaires et les valeurs immuables de leurs ancêtres de la centrale patronale populaire, pour devenir l'instrument majeur de l'enrichissement sans causes et du « délit d'initiés » du fait de leur proximité avec le « milieu » du dictateur et du clan. La dérive est presque totale et l'arrogance des nouveaux « billionnaires » motorisés par des avions personnels, n'a plus de limites ! Les signes ostentatoires et insultants d'une richesse immorale et blessante pour les sentiments du petit peuple démuni, a aiguisé les frustrations, non seulement des catégories fragilisées par le chômage et la privation mais, aussi de la classe moyenne qui constituait les principales troupes et la force de base de l'UTICA.
Il est inutile de décrire, ces grosses « Hummer » et autres grosses voitures rutilantes parfois sans plaques d'immatriculation dont les coûts unitaires dépassent les 200.000 dinars tunisiens et qui stationnent par dizaines à l'occasion de certaines « réceptions » ou « mariages » stratégiquement ciblés pour élargir le volume déjà faramineux du patrimoine illégitime d'une centaine de familles grisées par la puissance de l'association et des alliances avec le dictateur et sa mafia.
C'est dire si la Révolution du 14 janvier a été salutaire et salvatrice pour la plus grande majorité des troupes et adhérents de l'UTICA, de ces innombrables jeunes et moins jeunes, hommes d'affaires, promoteurs industriels, artisans hôteliers et petits commerçants des services et du secteur tertiaire, ambitieux et bien formés dans les plus grandes universités du pays et du monde, qui piaffent d'impatience pour avoir leur place au soleil et reconstruire la nouvelle UTICA, la leur, celle qui bâtit la fortune par la fortune par le mérite, le travail honnête et qui aime partager !
Ces jeunes qu'on a vu manifester au centre de Tunis par milliers pour réclamer le calme, la sécurité et le retour au travail, sont heureux parce qu'ils ont été libérés par la Révolution, de la peur du « Racket » et des commissionnaires corrompus de l'ancien régime. Ils espèrent que l'administration tunisienne va soutenir leurs rêves de « monter » leurs nouveaux projets sans avoir besoin de faire « patte blanche » ni de livrer les « enveloppes de la honte » aux anciens « boss » du milieu.
L'UTICA doit rajeunir ses cadres et rassembler à nouveaux ses bases populaires sur ses valeurs identitaires qui ont toujours, depuis l'antiquité, moralisé l'activité commerciale et industrielle, tout en encourageant la liberté de l'investissement et le droit à ses fruits légitimes et gagnés à la sueur du front.
La nouvelle UTICA peut jouer un rôle déterminant dans l'équilibre social et politique post-révolutionnaire. Elle peut aider aussi à conforter et rebâtir le courant libéral sur des bases solides pour éviter les dérapages extrémistes de tous bords.
La Révolution du 14 janvier est d'essence populaire sociale et libérale. Les jeunes dans leur majorité au vu des blogs et des messages vidéo – et électroniques ne veulent pas d'une Tunisie comme « Cuba » ou « l'Iran » !
Ils veulent une démocratie sociale et libérale comme l'Espagne de l'après Franco, de la Pologne après Jaruzelski, de la Chine après Mao et de la Corée du Sud sans Kemil Sung !
C'est une chance unique de construire la nouvelle Tunisie démocratique libérale et sociale à l'instar des Pays d'Europe de l'Ouest et de l'Est qui se sont débarrassés des totalitarismes staliens et bolcheviques, et la nouvelle UTICA peut largement y contribuer sa large structuration et ses jeunes cadres sont ses atouts majeurs !
A eux de jouer et de mobiliser sur les thèmes : « Non à la lutte des classes et à la violence. Oui à la Solidarité » !


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