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Une note d'optimisme cependant : le risque d'instabilité politique sera contenu (et) la transition sera plus profonde et plus ordonnée Notation - Après Fitch, Standard and Poor's rabaisse la note Tunisie
Après Fitch début mars, c'est désormais au tour de l'agence de notation Standard and Poor's d'annoncer qu'elle abaissait d'un cran la note de la dette à long terme de la Tunisie, assortie d'une perspective stable. Raisons invoquées : des incertitudes entourant la situation économique et politique du pays. Standard and Poor's attribue désormais un BBB- à la Tunisie, comme l'avait précédemment fait sa consoeur Fitch. Précisons que cette dernière avait quant à elle maintenu une perspective négative. Selon Standard and Poor's, cet abaissement de la note traduit son appréciation "du profil fiscal, du commerce extérieur et de la croissance issue de l'héritage politique et économique du régime de Ben Ali". Bonne nouvelle tout de même, pour justifier sa qualification de « perspective stable », SP indique que « le risque d'instabilité politique sera contenu », et que « la transition sera plus profonde et plus ordonnée » qu'elle ne l'anticipait auparavant. "Une pression à la baisse pourrait réapparaître si de nouvelles incertitudes politiques apparaissaient sur la transition", ou en fonction des politiques fiscales et économiques mises en place par Tunis, prévient tout de même l'agence. "Inversement, nous pourrions revoir à la hausse la note (du pays) à moyen terme, si un nouveau gouvernement est capable d'établir sa crédibilité, non seulement d'un point de vue politique, mais sur le monde économique", poursuit SP. "Même si la transition vers la démocratie pourrait améliorer la confiance à long terme, l'agitation politique a détérioré les perspectives économiques à court terme, les finances publiques et le système financier", argumentait quant à elle Fitch début mars. L'agence de notation expliquant parallèlement sa décision de maintenir sa perspective négative en arguant qu'il y a "un risque que les premières élections véritablement démocratiques prévues en juillet n'accouchent pas d'un gouvernement stable avec un mandat clair et fort lui permettant d'engager des politiques économiques responsables et inspirer la confiance des investisseurs". A l'inverse, "des élections réussies en juillet, débouchant sur un gouvernement stable, ou alors donnant la preuve que les finances publiques et l'économie sont moins affectées que redouté, pourraient probablement aboutir à une révision de la perspective à stable", précisait Fitch. Rappelons qu'en janvier dernier, déjà, l'agence avait annoncé envisager un abaissement de la note de la Tunisie, laquelle était alors fixée à BBB. Si la note BBB- désormais attribuée à la Tunisie place le pays parmi les contrées dont la dette est considérée sans risque majeur de défaut, une nouvelle dégradation la ferait entrer dans la catégorie dite spéculative.