Le Club Africain jouera cet après-midi son premier match difficile depuis l'avènement de Jamel Atrous à la tête du club. L'adversaire d'aujourd'hui n'a rien à voir avec le dernier rival clubiste en ligue des champions. Face à Ezzamalek, ça sera un duel entre deux ex puissances du football africain et arabe. Une confrontation épique entre deux formations qui auraient aimé se retrouver à un stade beaucoup plus avancé de cette ligue des champions et qui entendent retrouver leur rang sur le double échiquier, arabe et africain. Il va sans dire que l'élimination de cette compétition ruinerait les espoirs clubistes, ceux de sauver une saison catastrophiquement entamée à cause d'une gestion approximative et une main mise d'un Belhassen Trabelsi clubiste omnipotent mais qui n'a fait que nuire à son soi-disant club préféré… Se retrouver hors-circuit contrarierait les plans du nouveau président qui ne peut guère se baser sur une défaite pour rebâtir la citadelle clubiste. Se surpasser… L'handicap majeur du Club Africain sera le manque de rythme. Les joueurs ont disputé seulement deux matches officiels en un peu plus de deux mois de trêve forcée. Ce manque de compétition pourrait rejaillir négativement sur le rendement de toute l'équipe mais il leur sera possible de passer outre ce détail en se surpassant et en réalisant que la qualification est possible face à un adversaire qui a connu pratiquement les mêmes mésaventures et pratiquement pour les mêmes raisons. Le président d'Ezzamalek a démissionné avant de revenir sur sa décision à cause d'une crise financière qui a secoué le club Egyptien. Ce dernier était, lui aussi, contraint au chômage forcé à cause d'un soulèvement populaire avec les résultats que l'on connait. En somme, deux club qui n'ont pas trop joué au football depuis quelque temps déjà. Eviter d'encaisser Lors du point de presse de vendredi, Kaïs Yâakoubi a insisté sur un point des plus importants, celui de ne pas encaisser de but lors du match aller. Le technicien clubiste est convaincu que la qualification se jouerait sur deux matches. Pour cela, il lui faudrait une concentration de tous les instants sur la totalité des deux rencontres. Ceci étant, nous restons persuadés que les « Rouge et Blanc » sont capables de frapper fort lors de cette première manche. Tout dépendra de la forme du jour de Dhaouadi, Mouihbi et Ezéchiel. Ce dernier devrait confirmer son talent de buteur et conforter le choix des ses employeurs, celui de l'avoir recruté. Se resserrer les coudes en défense Pour ne pas encaisser de buts, c'est toute l'équipe qui doit fonctionner comme un seul homme. Certes, les quatre éléments qui seront alignés devant Sami Nefzi, le premier défenseur devrait être le premier attaquant clubiste, à savoir Ezéchiel. Pour ce qui est de l'arrière-garde, elle sera légèrement changée avec l'incorporation de Khéchache dans l'axe aux côtés de Souissi. Pour le reste, aucun changement notable, hormis la titularisation d'Ezéchiel qui sera, pour la première fois depuis qu'il est clubiste, aligné d'entrée. Sami Nefzi, Bilel Iffa, Mehdi Meriah, Abdelkader Khechache, Khaled Souissi, Karim Aouadhi, Mendomo Alexis, Wissem Ben Yahia, Youssef Mouihbi, Zouhaïr Dhaouadi, Ezéchiel. Mourad AYARI
Zouhaïr Dhaouadi : «Pas de round d'observation…» Le Temps: d'abord une question qui vous concerne. Est-ce que vous avez pleinement récupéré et puis vous verra t-on évoluer à droite comme vous l'avez fait lors du CHAN ? Zouhaïr Dhaouadi: Je vais bien et je m'entraîne normalement depuis une semaine avec le groupe. Sinon, évoluer à droite ou à gauche, pour moi, c'est pareil. Mon rendement est le même. Que savez-vous de votre adversaire d'aujourd'hui ? C'est une bonne équipe mais qui ne nous est pas supérieure. Elle a des points faibles que nous connaissons et nous essayerons d'en profiter. Notre but lors de ce match aller sera de faire la différence à Radès. Assistera t-on à un match dominé par des calculs et une prudence excessive des deux côtés ? Je ne pense pas. Je suis sûr qu'il n'y aura pas de round d'observation et les deux formations ou du moins en ce qui nous concerne. Nous entrerons dans le vif du sujet dès les premières minutes de la rencontre. Vous serez confrontés à Ezzamalek d'Egypte, un adversaire qui force le respect… Je ne vous le fais pas dire. Ce duel est prématuré entre deux formations qui ont le même objectif, celui d'aller le plus loin en cette ligue des champions. Le Club Africain a éprouvé les pires difficultés face aux grands d'Afrique lors de ses dernières participations continentales. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ? Le contexte sera différent car notre ambition est encore plus grande et parce que nous avons retenu la leçon. Nous savons ce qui nous attend. Ezzamalek affectionne le contre. Ceci ne vous préoccupe pas ? On ne se préoccupe pas de l'adversaire. Ce qui nous intéresse, c'est notre rendement collectif. Il nous faut être en forme le jour du match… Le stade de Radès sera apparemment plein comme un œuf. Est-ce une bonne chose surtout pour les jeunes qui ne sont pas habitués à évoluer devant 55 mille spectateurs ? Cela ne posera pas problème car nous formons un bloc et les joueurs cadres sauront atténuer la pression chez les joueurs qui ne sont pas habitués à ce genre de situation. Et puis, il se voit offrir l'occasion d'offrir un beau cadeau à notre nouveau directeur. Ça sera possible si chaque joueur donnait le meilleur de lui-même.