Le Club Africain s'est fait peur face à Ezzamalek. Il s'est imposé sur le score de quatre buts à deux. Il aurait pu l'emporter sur un score plus large et encaisser moins, mais le football est ainsi fait. Les Clubistes ont affiché pour l'occasion une belle tenue athlétique et beaucoup de force de caractère car ce qui s'est passé au cours du match aurait pu leur jouer un bien mauvais tour. De la personnalité à en revendre A trois buts à un et alors que les Clubistes dominaient les débats, un premier, puis un deuxième et un troisième supporters firent leur apparition sur la pelouse du stade de Radès. Le Camerounais Alioum arrêta le match pendant sept bonnes minutes, un arrêt qui fit du tort aux protégés de Yâakoubi puisque tout juste après la reprise, les Egyptiens réduisirent la marque à trois buts à deux. Deux choses à retenir après le deuxième but zamalkaoui, la réaction clubiste qui fut positive. Les coéquipiers de Dhaouadi se ressaisirent pour faire pression sur les Egyptiens et marquer un quatrième but grâce à Bilel Iffa (85'). La deuxième chose à retenir, c'est cette réaction de l'entraîneur égyptien qui, en répondant aux questions d'un journaliste de son pays, a dit que les conditions n'étaient pas réunies pour jouer au football et que la pagaille a régné tout au long de la rencontre. Jusque là rien de bien particulier et il est libre de dire ce qu'il veut. Il aurait toutefois mieux fait de se taire quand il nous a conseillé de garder Ben Ali pour pouvoir jouer au football dans de bonnes conditions. Une déclaration qui ne l'honore et nous n'en dirons pas plus. On lui rappellera seulement que le match s'est déroulé dans de bonnes conditions et que cette cassure fut plutôt profitable à son équipe. Le reste n'est que du bavardage stérile… Deux mi-temps et un même scénario. Le Club Africain a marqué au début de chaque mi-temps. La première fois, il n'a pas su en profiter puisque les joueurs clubistes auraient pu tuer le match tout de suite après cette première réalisation. Ils firent mieux lors de la seconde période puisque tout juste après le but de Mouihbi, Aouadhi se chargea de transformer imparablement un penalty provoqué par l'ex Marsois. Manque de concentration Kaïs Yâakoubi et son adjoint Lotfi Rouissi ont tous deux reconnu les difficultés actuelles enregistrées en défense. Face à Ezzamalek, les deux buts encaissés le furent sur balles arrêtées. Le premier sur un coup-franc direct de Mahmoud Abdel Razek (Chikabala) alors que le deuxième est venu suite à un corner et après une passivité déconcertante de toute la défense clubiste. Beaucoup de travail attend le staff technique du Club Africain. Autre volet qui préoccupe un peu, celui du dernier homme. Les deux Nefzi n'ont presque jamais convaincu. Avant-hier c'était Adel Nefzi qui fut trop brouillon et indécis dans ses interventions, surtout sur les balles aériennes. Sur les deux buts, il a des choses à se rapprocher. D'abord sur le mur, composé seulement de trois joueurs et ensuite sur le corner et la balle qui atterrit du côté du deuxième poteau suite à un corner à l'intérieur des six mètres alors qu'il était statique sur sa ligne de fond. Pour ne pas être trop sévère avec Adel Nefzi, on n'oubliera pas de mentionner qu'il effaça deux buts des plus évidents. Certains diront dans ce cas qu'il n'a fait que son boulot de gardien et qu'il est là pour ça… Ezéchiel confirme L'avant-centre clubiste est entrain de confirmer ses qualités de buteur en marquant à chacune de ses apparitions. Il pourrait devenir monsieur un but par match et ça serait une bonne chose et pour le club et pour le joueur. D'ailleurs, que pourrait-on demander de plus à un attaquant, si ce n'est marquer des buts. Mourad AYARI
Kaïs Yacoubi : «Un manque de concentration qui aurait pu nous coûter cher» C'est ce que nous ont déclaré Kaïs Yâakoubi, Lotfi Rouissi et le président Jamel Atrous. Le premier affirme que: « ce n'est là qu'un premier match, une deuxième manche nous attend en Egypte. Les balles arrêtées nous joué un bien mauvais tour et nous sommes conscients de cette lacune. C'est un manque de concentration qui aurait pu coûter cher. A trois buts à deux j'ai eu un peu peur car les joueurs auraient pu baisser les bras. Fort heureusement, le quatrième but est venu au bon moment et j'estime qu'il sera important dans le décompte final. L'envahissement du terrain n'a pas pénalisé l'équipe égyptienne mais le Club Africain qui aurait pu ne pas avoir assez de ressources pour marquer le quatrième but ». De son côté Lotfi Rouissi affirme que: « le Club Africain a disputé un bon match. On encaisse des buts sur des balles arrêtées et fort heureusement, on compense en marquant beaucoup de buts. Le résultat est bon mais sachez que nous serons en Egypte pour en marquer d'autres ». Quant au président Jamel Atrous, il a surtout précisé que: « ceux qui ont envahi la pelouse ne sont pas de vrais supporters clubistes, sinon, ils se seraient abstenus de faire ce qu'ils ont fait. Ils n'aiment pas le Club Africain. Pour ce qui est du match, je pense que le résultat final est bon à prendre. Recueillis par M. A.
Le public clubiste a joué avec le feu J'ai du mal à imaginer ce qui aurait pu arriver si un quatrième supporter avait imité les trois premiers. Un cinquième l'aurait certainement suivi et le flux aurait certainement augmenté jusqu'à devenir incontrôlable. Ce qui s'est passé au cours du match aurait pu dégénérer et n'eut été la célérité des forces de l'ordre et la présence des « stadiers », l'aventure du Club Africain en ligue des champions aurait connu un coup d'arrêt brutal et une fin prématurée. Tout en sachant que les dirigeants misent beaucoup sur cette compétition pour sauver la saison en cours et bâtir le Club Africain de demain. Trois petits énergumènes auraient pu conditionner l'avenir d'une association qui fait tout son possible pour se remettre à flot. Jamel Atrous a fait le tour du stade pour calmer ses supporters et ce n'est certainement pas la meilleure des façons pour l'aider dans son entreprise. On n'oubliera pas de dire bravo aux forces de l'ordre qui ont fait correctement leur boulot. Pour ce qui est de la reprise de la compétition, il est prématuré d'en parler surtout après ce qui s'est passé à la sortie du match de l'Olympique de Béja dans le cadre de la coupe de la CAF et lors des deux rencontres du championnat de volley-ball arrêtées par les arbitres après les évènements survenus sur les gradins.