De Hatem Belhaj - Nous avons évoqué sur ces mêmes colonnes, il y a quelques jours, le phénomène de la recrudescence du phénomène de la mendicité à Tunis. Certains amis m'ont fait remarquer que des associations de vrais bénévoles désintéressés doivent occuper la place du social pour venir en aide aux plus démunis. Ainsi, des initiatives comme les restos du cœur ne doivent pas se limiter aux seules ruptures du jeûne ramadanesque. Il y a des périodes de l'année où les nécessiteux sont plus vulnérables en plein hiver et même en plein été pour les plus âgés et les plus fragiles. Sous la dictature, des caisses de solidarité ont été détournées à des fins crapuleuses et le Tunisien y versait de l'argent par un racket politique assuré par les représentants de l'ancien parti au pouvoir. Hauts et petits responsables se servaient à même les dépôts où étaient stockes les aides destinées aux vrais nécessiteux et ceci au vu et au su de tout le monde. Au contraire, ces agissements étaient tolérés voire encouragés pour des desseins machiavéliques. Ces actions ne doivent pas se substituer aux actions durables afin d'exterminer les raisons basiques de la pauvreté et mieux vaut développer des sources d'emploi, au moins pour chaque famille. Mais, en attendant, n'oublions plus nos concitoyens dans le besoin. A défaut d'instaurer immédiatement un meilleur partage des richesses, commençons par éradiquer le « partage » de la pauvreté.