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Un brin d'extravagance et de dérision
Galerie Aire libre - Espace El Teatro - " Felta fil guelta " ou " Déjanté en eau sale "
Publié dans Le Temps le 07 - 04 - 2011

Rencontre avec la BIP autrement dit, la Brigade d'Intervention Plastique qui œuvre depuis une vingtaine d'années et propose des actions in situ aux artistes de tout bord. Un prétexte fantastique pour rencontrer des artistes et des gens qui s'intéressent à l'art.
La BIP rassemble en général entre 3 et 12 peintres dans le même espace temps pendant une, deux ou trois journées.
Tout dépend du peintre en question mais en général, 80 % du travail se réalise la première journée. Le seul thème se retrouve dans le titre.
En une quinzaine d'années, la BIP aura rassemblé pas moins d'une vingtaine d'œuvres monumentales.
Son but : abolir les intermédiaires pour une démarche plus humaine, proche des gens. Désacraliser l'artiste également. Les retombées sont très positives : les visiteurs viennent en nombre, loin des expos prout prout et m'as-tu vu !
La 1ère Action s'est donc déroulée Rue de Marseille les 19, 20 et 21 mars. Les artistes avaient peint, en pleine rue, les toiles qui sont actuellement à la Galerie de l'Air Libre.
La 2ème Action correspond à l'exposition qui se déroule à El Teatro avec les 8 autres peintures réalisées sur la terrasse même de la Galerie.
La 3ème Action se déroulera les 8, 9 et 10 avril, elle donnera lieu à une grande exposition au Dar Sebastien, le Centre Culturel de Hammamet avec une journée portes ouvertes et la création d'une vingtaine d'autres œuvres.
Ces actions se succèderont jusqu'à réaliser la plus grande fresque jamais faite en Tunisie.
Sur le modèle ludique et débridé des happening dadaïstes, la BIP instille à ses événements une bonne dose de convivialité, de légèreté, un brin d'extravagance et de dérision.
A côté de la quinzaine de toiles accrochées aux cimaises de la galerie, les artistes étaient donc invités à peindre, chacun s'exprime sur sa toile de 150 x 190 cm et à l'aide de pinceaux, couteaux et pots de peintures, les idées se développent. Ils ont la détermination de peintres devenus enfin libres avec une étrange maturité en plus.
On retrouve Lamine Sassi. Dans une dominante de gris et de rose , viennent se greffer des touches de rouge et de jaune en contrepoint. Dégoulinures et coups de pinceaux effrénés osent du plus bel effet.
Mustapha Ben Attia s'exprime sur fond bleu outremer. On peut y voir des têtes placées en bouquet prêtes à éclore d'une tache jaune.
Mourad Zerai fait référence au tremblement de terre qui a eu lieu au Japon et dénonce les dégâts que l'énergie nucléaire peut engendrer. Puis c'est une sorte de Marianne audacieuse au sein nu qui brandit le drapeau tunisien dans la fierté qui porte notre révolution.
Mourad Harbaoui dépeint dans une facture qu'on lui reconnaît un rassemblement de personnages rouges, jaunes, bleus…probablement empreint lui aussi des événements qui nous ont marqués.
Besma Haddaoui nous apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes. Une romance de deux jeunes filles, candides, entourées de fleurs.
C'est probablement par une porte entrouverte que Houda Ajili perçoit l'avenir. Entre rectangles colorés et aplats de couleurs, sa peinture nous entraine dans les arcanes de son imaginaire.
Olfa Jegham nous invite à admirer son bouquet de fleurs qu'il nous serait impossible de reconnaître, roses ? œillets ? ou arômes ?, elles ne nous laissent pas indifférents, tout comme la jeune fille qui semble fière de se tenir près de ce vase.
Ce sont des personnages bandés que l'on retrouve dans les deux peintures de Hamdi Mazhoudi dans des tonalités terre de sienne ou colorées, avec une belle facture… où la liberté semble, elle, encore bridée…
Il nous révèle son inquiétude quant au devenir de la Tunisie. « On doit bouger en tant qu'artiste, on ne doit pas se laisser faire…Je ne sais pas si je pourrais toujours dessiner comme je veux, dessiner des nus etc... La peinture c'est aussi une forme de politique et quoi qu'il en soit, il y aura toujours de l'art… », explique-t-il.
L'exposition « Felta fil Guelta » estvisible à El Teatro jusqu'au 7 avril.
Et rendez-vous à la prochaine action de la BIP au Centre Culturel de Hammamet « Dar Sebastien » les 8, 9 et 10 de ce mois…
A ne pas rater sous aucun prétexte!


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