On est à la quinzième journée du championnat et l'Etoile concède déjà la quatrième défaite depuis le début de la saison, la deuxième à Sousse. Cela semble beaucoup pour une équipe qui se fixe l'objectif de remporter le titre de champion. Quand on dit quatre défaites il faut entendre douze points gaspillés. Ce qui veut dire aussi qu'une bonne partie des chances risque d'être compromise. Nous disons ceci parce que l'Etoile, après avoir battu à plate couture le leader (5-1) lors de la journée précédente, elle n'a pas pu contre le CSHL s'imposer en un véritable prétendant au titre. Les causes? Elles sont nombreuses et pour la plupart récurrentes. D'abord, il convient de signaler qu'il est inutile d'invoquer l'arrêt de la compétition pour tenter de se faire pardonner quelques errements. Car, l'Etoile, autant que les équipes tunisiennes qui participent aux compétitions africaines, a plus de matches dans les jambes que d'autres équipes qui, en plus, la plupart de ses joueurs ont pris part au CHAN et aux éliminatoires des JO 2012. C'est donc un alibi en moins dont auraient pu se prémunir ceux qui ont la charge de la gestion de l'équipe. Ensuite, dans une tentative de mieux identifier les causes de l'échec de l'Etoile face au CSHL, il serait bon de rappeler cette remarque de Kbaier faite juste après la victoire de son équipe sur l'Espérance. Il dit: «Nous avons certes gagné par un score large mais il ne faut pas croire que tout a été parfait dans le jeu de notre équipe...». Un constat lucide, réaliste et qui vise en premier lieu à prévenir les joueurs d'un éventuel sentiment de suffisance. Mais ce qui devait être évité contre le CSHL a été, semble-t-il, la reproduction de scénario déjà vécu. Sinon comment expliquer la kyrielle de grosses occasions de but gâchée. Une bonne douzaine rien qu'en deuxième mi-temps en plus des dix corners obtenus. «Tu es le meilleur? Et bien tu restes au banc! » Pour résoudre l'épineux problème de l'indigence offensive, on ne trouve pas mieux que de léguer au rang de remplaçant le meilleur buteur du championnat : Akaichi. Evidemment, on lui préfère un vieux routier, Silva Dos Santos qui a certes de beaux restes mais qu'on ne peut utiliser quatre vingt dix minutes durant. Rappelons-nous le film de la rencontre? Ce n'est qu'à la rentrée de Akaichi (56') que les meilleures occasions sont obtenues à commencer par le tacle sur Cissé qui aurait bien pu amener le but de l'égalisation et bien d'autre tentatives du même Akaichi qui ont semé par moment le désordre au sein de la défense hammam-lifoise. L'Etoile a filé cinq buts à l'Espérance quand Akaichi est suspendu. C'est ce que pourrait penser l'entraineur étoilé et surtout quelques uns de son entourage. Ils viennent d'apprendre juste le contraire à leurs dépens au grand dam de l'équipe et de ses supporteurs. A court de solutions Devant un ensemble hammam-lifois bien disposé sur le terrain et dont les joueurs n'ont pas pris la peine de trop courir, les étoilés n'ont trouvé que peu de solutions mais sans succès. Le CSHL ne quitte pas sa moitié du terrain et bloque toutes les issues. Facile à faire d'autant que l'Etoile n'élève pas le rytme pour jouer plus vite afin de déstabiliser une défense fort regroupée mais nullement inaccessible. Danillo, en l'absence de Chadly, suspendu, évolue trop loin des attaquants et se contente de passes longues que la défense de Zitouni et lui même parviennent à intercepter sans beaucoup de peine. Chéhoudi (est-ce un doublon avec Jébali?) cafouille le plus souvent et se trouve à chaque tir de loin en déséquilibre, trahi par un mauvais appui. Quant à Jaziri, il trouve en face un Bekri accrocheur et à la limite «emmerdeur» dont il n'a que rarement dépassé ou pris en dribble en un contre un. Les difficultés de l'Etoile ne s'arrêtent pas là car n'ayant pas les moyens de forcer la décision en évoluant de la même manière et avec un choix de remplacement réduit à cause d'une liste de joueurs remplaçants mal composée. Figurez-vous que l'Etoile a recouru au dernier changement (75') à Ghazi Abderrazak aux lieu et place de Béjaoui. Du poste par poste pour créer le surnombre en attaque. Peu évident! Car, on ne trouve par d'explication à «la cohabitation» au banc des remplaçants de Ghézal et de Ditta, deux joueurs de l'axe! Diarra, où es-tu? L'international Malien de l'Etoile Yacouba Diarra rappelé de l'ESZ avant la fin de la période du prêt, n'est pas sur la liste des convoqués. Le contraire aurait servi Kbaier et son équipe et apporté une solution supplémentaire à même de débloquer une situation inextricable.