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La Société nationale de distribution pétrolière (SNDP) n'a jamais carburé à pleins gaz ! Revendications, rancœurs contre la main basse faite par Belhassen Trabelsi sur les marchés, snobisme de la Direction générale
• Grève de deux jours. Mais à quoi joue la Fédération pétrochimique ? - On n'en finit pas avec les grèves !. Voilà que les employés de la Société nationale de distribution pétrolière (SNDP) ont observé une grève de deux jours le mardi 26 et le mercredi 27 avril. Et pour cause ? Le syndicat de base de la SNDP revendique, entre autres, des augmentations salariales de 150 dinars et l'abolition du titre de directeur central des directeurs centraux accusés d'avoir cautionné des abus à l'encontre de la SNDP et ses employés. Une pétition circule depuis quelques jours au sein de l'entreprise appelant, entre autres, à abolir la fonction de directeur central. Les employés en ont bavé, en effet, des directeurs centraux qui ont occasionné bien des dégâts à leur entreprise au profit de l'ancienne oligarchie régnante. « A commencer par la série de limogeages sans motifs entreprise depuis quasiment six mois. Les directeurs centraux ont démis abusivement de leurs fonctions des directeurs et chefs de départements qu'ils ont offertes à d'autres collègues appuyés de l'extérieur. » nous confie un cadre préférant rester dans l'anonymat. Des abus à dénoncer Parmi les abus, on peut citer le cas de l'attribution de stations services évaluées à 18 millions de dinars à l'ancienne famille au pouvoir. Ces mêmes directeurs centraux ayant validé les décisions de la direction générale, ont offert sur un plateau un grand investissement en matière de stockage de gaz à Gabès pour la bagatelle de 160 millions à une société étrangère en l'occurrence ‘'Entrepose'' alors qu'un entrepreneur tunisien, Bouchammaoui, spécialisé en la matière a offert ses services pour seulement une enveloppe de 110 millions de dinars. Celui-ci a déposé une plainte auprès des autorités compétentes. Selon un responsable au sein de la SNDP, « Il est à rappeler que tous les appels d'offres internationaux sont filtrés par Belhassen Trabelsi qui prend sa part du gâteau au passage. La société qui gère le projet sera payée en euros et en dinars tunisiens. Mais on peut tout de même limiter les dégâts en contactant la société pour réviser à la baisse le contrat. » dit-il. Il est à noter au passage que la SNDP l'a échappé belle, juste avant la Révolution, plus précisément, elle a évité de justesse la location d'un immeuble de 7 étages du côté de l'INSAT dont les travaux sont en cours, pour une valeur estimée à 700 mille dinars l'an. C'était l'ancien PDG qui a aiguillé ses cadres pour louer cet immeuble pour dix ans. Pis encore, la SNDP allait prendre à sa charge les coûts de la climatisation et du câblage. L'ameublement des locaux allait se faire par le biais d'un certain Ridha Trabelsi… « Si l'établissement se permet de tels investissements intempestifs, il est donc capable d'envisager des augmentations salariales. Pourquoi veut-on nous priver d'une augmentation alors que nos confrères de la SERGAZ, la Strir,( en arrêt depuis plus d'un an et demi) et la Sotulub, la Sotrapil, l'ont obtenue juste après la Révolution? » C'est la thèse soutenue par le syndicat de l'entreprise qui a appelé à la grève pour pouvoir bénéficier d'une augmentation de 150 DT. La SNDP qui emploie 1000 personnes dont 200 cadres entre directeurs et chefs de département souhaite, par ailleurs, entreprendre des relations verticales avec la direction générale qui les a toujours pris pour des laissés- pour comptes. A quoi joue la centrale syndicale ? Aujourd'hui des observateurs considèrent que la Fédération syndicale de pétrochie joue un mauvais tour à notre économie puisque ces grèves intempestives qu'elle appuie n'ont fait qu'alourdir la facture. Citons, à titre indicatif, le sit-in de la zone pétrolière de Gabès ayant paralysé les sociétés de distribution de gaz et ayant causé des pertes estimées à des centaines de millions de dinars. Rappelons que la British gaz opérant à Nakta ( Sfax) fut contrainte suite à cet évènement de torcher 400 tonnes de gaz par jour, soit 350 millions de dinars qui se sont envolés en l'air. Une vague de grèves traverse le domaine de l'hydrocarbure, ces derniers temps, lorsque la centrale syndicale a annoncé le démarrage des négociations sociales prochainement. A méditer.