A nombre égal de matches, les deux plus sérieux prétendants au titre, sinon les seuls, vont enfin s'expliquer sur un pied d'égalité. Il leur reste neuf journées qui vont désormais se jouer à un rythme élevé. Ils n'auront plus à se rencontrer. C'est donc à travers d'autres participants que la lutte va commencer. Elle débutera aujourd'hui et subira l'influence du moral au fur et à mesure qu'elle avance. Le moral ? C'est aujourd'hui l'élément qui va peser le plus lourd. Et en attendant que les résultats se diversifient, l'entame va être au profit de l'Etoile parce que c'est elle qui a rattrapé le fuyard. Les deux vont jouer à l'extérieur et si on considère que la tâche de l'Espérance sera plus ardue parce que le C.S.Sfaxien est censé-plus à même que la J.S.K à se montrer l'égal de son adversaire, c'est tout à fait en théorie que cette comparaison doit être faite. La réalité peut trouver ses arguments ailleurs que sur le renom ou le classement. L'Etoile est certes animée par cette flamme nouvelle qui lui fait miroiter un titre, il y a encore deux semaines, paraissait plus qu'incertain. Quant à l'Espérance, si elle ne connaît pas encore les affres de la déception, est consciente que c'est aujourd'hui qu'elle doit faire ses preuves que ses ambitions, sont encore valables. C'est aujourd'hui qu'elle doit démentir que ses calculs de choix des stages étaient faux. Que ces stages n'ont pas été des prélassements couteux et vains. C'est aujourd'hui enfin qu'elle doit montrer sa véritable valeur. Contre El Gaouafel et l'O.Béja elle eut l'excuse de jouer devant des défenses qu'elle n'a pas su, faute d'imagination tromper. L'Etoile, elle n'aura pas seulement à faire confiance au C.S.Sfaxien. Elle devra aussi faire sauter cet obstacle kairouannais qui ne cesse de se faire remarquer ces dernières semaines. Pour l'observateur, il sera difficile de choisir laquelle des deux rencontres, il doit consacrer son attention. En vérité, il va s'agir d'un seul match joué à des centaines de kilomètres de distance et dont l'enjeu n'est pas moins que la plus haute marche de l'escalier. Les trois autres rencontres de la journée auront certainement d'autres causes d'intérêt. Le C.A.Bizertin est dans l'obligation de retrouver sa véritable place et finir par tranquilliser des supporters désarçonnés par des défaites fleuves tout en étant en phase pour cette incision de réconciliation, il lui faudra quand même disposer d'un Avenir qu'on a récemment vu capable de retourner les tendances. A Gabès, l'Olympique de Béja sera privé sans doute de cette motivation exceptionnelle qui lui a permis d'obliger l'Espérance à partager les points. Mais ses chances restent intactes à Gabès où il s'est avéré qu'il est difficile de gagner. Et quand quatre points séparent les deux adversaires, on est en droit d'accorder le préjugé favorable à celui qui en est bénéficiaire et qu'en plus, c'est lui qui va accueillir. Le dernier match devrait être en principe le plus banal car il ne met en jeu ni un titre ni une relégation. Mais lorsqu'il s'agit du Club Africain on doit donner à la circonstance tous ses droits. Depuis le retour, le C.S.Hammam-Lif, après trois succès dont un sur l'Etoile à Sousse même s'est vu vaincu à deux reprises consécutives. Il a tout intérêt à arrêter là la retraite. Il a de fortes chances de battre le Club Africain surtout que ce dernier ne mène subitement plus large. Mais qu'en sait-on ? Tout est dans les pieds et surtout la tête des joueurs clubistes. Car, il est difficile de croire qu'avec un effectif tel que celui qu'il possède, le Club Africain ne puisse émerger de sa dernière noyade qu'il doit considérer comme une mauvaise péripétie passagère.