Le Temps-Agences - Le président Bachar al Assad a décrété une amnistie générale en Syrie, annonce hier la télévision publique, après dix semaines de manifestations contre son régime durement réprimées par l'armée. Selon la télévision syrienne, l'amnistie englobe tous les membres de mouvements politiques, y compris les Frères musulmans, interdits en Syrie. L'appartenance aux Frères musulmans, qui ont mené un soulèvement armé contre le père de Bachar Al Assad, en 1982, est passible de la peine de mort. Des militants syriens ont affirmé que 10.000 personnes avaient été arrêtées depuis le début des manifestations contre Assad, dans la ville de Deraa, à la mi-mars, et qu'un millier de civils avaient été tués. L'une des principales revendications des manifestants est la libération des prisonniers politiques ainsi que la réduction des pouvoirs des forces de sécurité. Les autorités syriennes ont imputé les violences à des groupes armés, à des islamistes et à des agitateurs étrangers et ont affirmé que 120 policiers et soldats avaient été tués. Les puissances occidentales tentent d'obtenir la condamnation par le Conseil de sécurité de l'Onu de la répression en Syrie, mais la Russie et la Chine, qui détiennent un droit de veto, ont exprimé des réserves.