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Un apport considérable au développement économique
Tunisiens résidant à l'étranger
Publié dans Le Temps le 24 - 06 - 2011

Par le passé, être natif et avoir des origines tunisiennes ne voulait pas forcément dire être citoyen. Nombreux sont ceux qui se sentaient indifférents par rapport à la Tunisie et son avenir. Ceux dans le pays rêvaient d'un avenir meilleur ailleurs ou étaient considérés les plus favorisés, donc cela leur suffisait pour y rester. Et ceux qui sont à l'étranger aimaient «le bled» pour les vacances, les plages, l'ambiance que la Tunisie leur offrait en contre partie «de petits investissements de consommation».
Il y avait aussi ceux qui, par attachement à leurs villages et régions d'origine, y construisaient des maisons ou alors y lançaient de petits projets pour pouvoir revenir finir leurs jours dans le pays en compagnie des leurs.
Ainsi a toujours été en majorité l'« investissement » des Tunisiens résidant à l'Etranger, sans compter les étudiants et les quelques hommes d'affaires que nous comptons et qui pouvaient se permettre de lancer des projets ici et de continuer à vivre « à cheval » entre leur pays d'origine et celui d'accueil.
La Rrévolution s'étant faite, le sentiment d'appartenance et de fierté ont propulsé le concept de citoyenneté au devant de la scène et ont absorbé le sentiment d'indifférence. Tout le monde veut participer à reconstruire la Tunisie. Jeune, adulte ou d'âge mûr, étudiant, petit commerçant, homme d'affaire, chercheur… chacun à sa façon veut mettre sa pierre dans l'édifice. Comment procéder et quels sont les meilleurs vecteurs pour cet apport ?
C'est ainsi qu'une conférence intitulée « La contribution des Tunisiens résidant à l'étranger au développement économique et social de la Tunisie post-révolutionnaire » a été organisée.
L'Office des Tunisiens à l'Etranger, l'Association Maghrébine de Développement des Ressources Humaines, l'association allemande Friedrich Ebert Stiftung, l'Organisation Internationale de la Migration, l'Agence Nationale pour l'Emploi et le Travail Indépendant et l'Agence Tunisienne de la Formation Professionnelle ont débattu lors de la conférence de trois panels : la mobilité professionnelle euro-maghrébine : réalités et enjeux, la mobilité professionnelle euro-maghrébine pour un développement solidaire et la Migration euro-méditerranéenne, vecteur de partenariat scientifique et technologique.
L'ouverture a été effectuée par Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires Sociales et Son Excellence Horst-Wolfram Kerll, ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne en Tunisie.
Il est néanmoins essentiel de retenir que si l'on veut développer une contre immigration, il faut commencer par promouvoir des universités étrangères dans des pays pauvres ou sous développés.
Il faudra lancer des projets de recherches en Tunisie et des universités. Malheureusement, il y a une loi qui partagerait le capital entre un investisseur étranger et un Tunisien 50% et il existe des investisseurs qui ne veulent pas partager et qui choisissent de s'en aller.
Il est également important de s'occuper des zones de l'intérieur.
Nous relevons que chez nous, les Tunisiens ne construisent pas des écoles par exemple car c'est du domaine de l'Etat et il existe des écoles même dans les zones reculées. L'Etat au Maroc n'était pas impliqué dans ce développement et donc les gens qui se sont impliqués.
Par contre à Thala beaucoup d'immigrés ont aidé les hôpitaux avec des chaises roulantes, par exemple.
Les Tunisiens produisent avec peu de moyens, et il faut noter que nous sommes bien classés dans la recherche. Il est alors nécessaire d'élargir le niveau du master.
La mobilité euro-maghrébine devrait viser un développement solidaire riche et croisé et être vecteur de développement socio-économique surtout qu'en ce moment, la Tunisie vit un virage dans son système social.
Son Excellence Horst-Wolfram Kerll a par ailleurs précisé que cette période est importante pour la Tunisie tout comme pour l'Europe. Le printemps arabe qui a débuté en Tunisie est une actualité brûlante. Les Tunisiens résidents en l'Europe ont toujours constitué un lien entre les deux rives et continuent de le faire.
La révolution paisible offre des possibilités de promouvoir davantage la solidarité pour une collaboration solide. Comment et par quel moyen le processus pourrait être soutenu afin de garantir sa pérennité ? Cela dépend du réseau à établir et ce réseau revient aux expatriés qui sont un gros soutien financier contribuant à l'évolution économique du pays. Beaucoup ont créé des entreprises et même sont devenus ministres aujourd'hui dans le nouveau gouvernement.
Dans le cadre du soutien de ces initiatives, Horst-Wolfram Kerll a ajouté « nous voulons viser les objectifs à long terme ; entreprises, universités et institutions ; donc nous visons l'emploi en Tunisie mais ça ne s'arrête pas là. La Tunisie compte tenu de sa position géopolitique peut, par exemple, contribuer dans l'énergie renouvelable et collaborer avec le monde entier et pourquoi pas abriter un projet pilote ?
Le ministre des Affaires étrangères allemand et les fondations sont disposés à aider et à améliorer les connections de nouveaux projets et projets amicaux. Il s'agit de réunir toutes ces capacités. »
Quant à Mohamed Ennaceur, il a souligné que « Tous les Tunisiens, aujourd'hui, participent au développement. Le contrôle policier, la censure, l'oppression, tout cela poussait le Tunisien au silence, le laisser-faire et l'indifférence. Aujourd'hui, l'un des apports de la Révolution est d'avoir uni les Tunisiens, ceux qui vivent ici ou à l'étranger, et renforcé leur attachement au pays avec la volonté de le servir. C'est l'un des facteurs essentiels pour des défis aujourd'hui et de demain. 10% de la population tunisienne sont à l'étranger. Ils ont participé dès le début au développement du pays, ils ne cessent de manifester leur volonté de se mobiliser. L'intérêt du colloque est de donner l'occasion à certains d'entre eux d'être encore plus entreprenants. »
Le ministre a précisé que les projets des résidents à l'Etranger ont permis la création de 2448 emplois.
«L'émergence de cadres supérieurs à l'étranger devrait contribuer à la recherche, à la technologie au savoir faire et la nécessité de mettre en place un cadre institutionnel consultatif.
Il faudra leur assurer l'accompagnement, le suivi et le renforcement et la mise à jour de l'épargne. »
Ainsi, selon le ministre, pour être efficient, il faut étudier le moyens d'établir des procédures d'épargne dans système bancaire et pourquoi pas une banque des résidents à l'étranger.
Le ministre a conclu : « Nous attendons beaucoup de l'Europe, surtout de l'accord du statut avancé qui nous permettra de concevoir l'immigration non pas comme un fardeau mais comme un rapprochement ».
Il a ensuite procédé à la remise du prix de l'AMDRH à Youssef Alouane pour le développement des ressources humaines et des compétences


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