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Risque d'électrocution
La STEG sous la loupe de la Cour des comptes
Publié dans Le Temps le 05 - 07 - 2011

• En fait, la STEG a toujours donné l'impression qu'il y a de l'électricité dans l'air…la cour des Comptes occulte par ailleurs le calvaire des ménages
La société tunisienne de l'électricité et du gaz, compagnie publique qui détient le monopole du secteur de production, de transport et de distribution de l'électricité et du gaz en Tunisie, traumatise par ses relevés mensuels le quotidien des ménages déjà assez sollicités par les tracasseries de la vie en les agaçant sans cesse par l'ardoise de plus en plus salée en intermédiaire et en définitive.
La Cour des comptes a décortiqué le mode de gestion de l'activité de l'électricité de la compagnie nationale ancestrale. Lequel a relevé des insuffisances notamment en matière d'investissements, de système d'information et de gestion des activités de production, de transport et de distribution de l'électricité.
Le rapport de la Cour des comptes a évalué la capacité de la société à réaliser les objectifs fixés pour les périodes 2002-2006 et 2007-2009, concernant entre autres l'élargissement du parc de la production, du transport et de la distribution de l'électricité de manière à répondre à la demande croissante de l'électricité tout en soutenant l'efficacité d'exploitation des équipements installés et l'amélioration de la qualité des services offerts aux clients.
En matière d'investissement et en dépit de quelques retards enregistrés dans la réalisation de deux unités de production d'électricité dont celle de Ghannouch et les station éoliennes de Sidi Daoud et de Bizerte, la société est parvenue à réaliser la plupart des objectifs fixés dans le dixième plan d'investissement, note le rapport. A noter que le retard enregistré dans la réalisation des stations éoliennes est dû entre autres au désistement des propriétaires des terrains quant à leur appropriation par la STEG pour l'implantation des centrales éoliennes sus-indiquées.
Non respect des réglementations concernant les marchés publics
Le rapport en question émet aussi des remarques concernant le 11ème plan d'investissement de la STEG dont l'infraction et le non respect des textes juridiques relatives à l'organisation des marchés publics. La STEG opère des modifications profondes sur la plupart des appels d'offres, avec un seuil d'écart de 23% (par rapport aux appels d'offres initiaux) et en ajoutant d'autres clauses non inscrites dans le cahier de charges.
Manque d'efficacité dans la gestion du stock des équipements ont été également relevées par les autorités de contrôle. D'où les difficultés rencontrées par la société en matière d'approvisionnement qui s'est retrouvée durant la période 2007-2009 avec un épuisement de stocks des équipements spécialisés dans la distribution d'électricité.
Au niveau du système d'informations, le rapport note l'absence d'une base de données centrale couvrant la majorité des informations touchant aux pannes des unités de production et du réseau de transport. Cette insuffisance ne permet pas l'évaluation intégrale et imminente de la rentabilité de la société.
Ruptures et sous-exploitation
des unités de production
Le nombre de ruptures non programmées des unités de production a atteint au cours de la période 2007-2009 un total de 201 pannes. Les heures de non exploitation ont atteint le seuil de 67% au cours de la même période de référence en passant de 6044 heures de non exploitation en 2007 à 10102 heures en 2009. L'accroissement du nombre d'arrêt de production et des heures d'inexploitation de la capacité productive a engendré une baisse de 51% dans la production des unités productives durant la période 2007-2009. La STEG a supporté du fait un coût additionnel de 57 MDT, lié particulièrement aux ruptures de la production.
Par ailleurs, et toujours dans le volet de gestion des unités productives et des réseaux de distribution, des problèmes ont été enregistrés dans la relation contractuelle liant la STEG à l'opérateur privé (producteur privé d'électricité et de gaz). Il va sans dire que la production du secteur privé est estimée à la fin du mois de juin 2010 à 22,4% de la production nationale. Et en vertu de l'accord signé entre la STEG et la société privée, la compagnie nationale est tenu d'acheter toute la production de l'unité privée en lui garantissant la quantité de gaz nécessaire à l'accomplissement de ses activités. Seulement, il s'avère selon le rapport que le producteur privé n'a pas honoré ses engagements et du fait il a été sommé de payer une amende de 14 MDT. Une somme qui toutefois n'a pas permis de couvrir la totalité des pertes supporté par la STEG et qui sont estimées à 38 MDT.
19,4 MDT de factures impayées
en 2009
La qualité des services rendus et la gestion des remboursements est un autre volet examiné par la Cour des comptes. Ce volet occupe une place particulière chez les ménages et les particuliers qui se plaignent sans cesse de la qualité des services offerts par la STEG et surtout le coût engendré figurant sur les factures. Nombreux sont ceux qui trouvent beaucoup de peine à disséquer les libellés e la nature des services facturés par la STEG. Pourquoi et comment ? : C'est la question qui vient toujours à l'esprit à la lecture de la facture. Cela devient un cauchemar qui se répète tous les deux mois. Des sommes imaginaires qui dépassent toutes les imaginations. Cette relation conflictuelle et de perte de confiance entre la STEG et ses clients ne fait que s'amplifier. Et malgré l'importance de ce sujet, un sujet qui préoccupe tous les clients de la STEG, le rapport de la Cour des comptes n'a pas tout juste accordé une importance particulière à la qualité des services rendus. Quelques lignes ont été consacrées au sujet et qui sont relatives aux statistiques et aux sondages d'opinions réalisés par la STEG auprès de quelques échantillons de clients. Et il s'est avéré qu'elle n'a pas procédé à la classification standard des réclamations clients et à la mise en place d'une base de données intégrale à même de permettre l'amélioration des indicateurs au niveau régional et national.
Factures impayées
La gestion des factures de paiement et surtout des impayés figurent parmi les priorités de la STEG qui cherche à conserver son équilibre financier. La STEG s'est attelée à ce titre à maîtriser les délais de remboursement des factures et à moderniser les moyens de paiement. Le volume total des créances a atteint au terme de l'année 2009 7,75%. Par ailleurs, le pourcentage des créances irrécouvrables faisant objet de litiges est situé autour de 0,9% du total des factures distribués durant l'année 2009, soit un total de 19,4 MDT contre 16,2 MDT enregistrés en 2008. Un lourd tribut d'impayés revient à l'usage domestique et en particulier aux locataires de logements domestiques. La STEG a pris en place plusieurs mesures pour la maîtrise des délais de remboursement des factures et pour la modernisation et la facilitation des outils de paiement, notamment à distance des factures. Et malgré les efforts tout aussi louables que nécessaires déployés, les outils traditionnels de paiement prennent toujours le dessus en réalisant en 2009 un taux de 94,22% contre 5,78% pour le paiement par Internet ou par virement bancaire.
Ainsi et au moment où la STEG déplore les cas d'impayés que ce soit du côté des particuliers que du côté des grands consommateurs, ces derniers rechignent les montants infernales indexés sur les factures de la STEG et contestent les moyen utilisés au moment du relève des compteurs. Quoi qu'il en soit, le rapport de la Cour des comptes néglige ce détail, mais dresse un certain nombre de suggestions nécessaires à l'amélioration de la production et de la productivité de la STEG en tant que prestataire de services. On notera : la mise en place des outils nécessaires à la limitation des transgressions des réseaux sous-terrains et à lutte contre le phénomène de mystification et de tromperie, l'accélération de la mise en place du système d'information géographique du réseau, l'amélioration du système d'écoute des clients de manière à hisser la qualité de services à un niveau supérieur tout en poursuivant les efforts de promotion de l'énergie renouvelables.


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