• 3000 emplois perdus dans le tourisme, 700.000 chômeurs, baisse de 50% des recettes touristiques en devises…. Tiraillée et malmenée jusqu'à l'épuisement, l'économie tunisienne panse ses blessures et tente de renaître de ses cendres tel un phœnix orgueilleux et inébranlable. Elle reprend de nouveau la bataille pour sortir de la crise endogène post Révolution. Les échanges commerciaux maintiennent leur trend haussier et résistent aux chocs et les pressions inflationnistes sont désormais endiguées en maintenant le cap des 3,1% et ce depuis le mois de mars de l'année en cours. Toutefois les efforts continuent sans cesse pour dépasser les entraves conjoncturelles à la relance de l'économie nationale dont notamment la frénésie du chômage, la crise du secteur touristique, la paralysie de l'appareil productif et surtout la morosité du système bancaire. La Banque Centrale vient d'annoncer dans son rapport mensuel la légère reprise de l'économie tunisienne. Une lueur d'espoir certes, mais la partie n'est pas gagnée d'avance. Des problèmes de fond nécessitant des résolutions immédiates, subsistent. La chute des recettes touristiques de 50%, le problème de financement de l'économie à court et à moyen termes, la régression des investissements étrangers et le chômage ce spectre qui saborde la voie menant à la paix sociale et économique du pays, sont autant d'intrus indésirables qui enveniment et gangrènent le secteur social et économique par ci et par là et retardent les chances d'une reprise durable de l'économie. 3000 emplois perdus dans le tourisme, ce n'est pas facile à « gober » dans un pays qui mise sur le tourisme en tant que secteur générateur de richesse, d'emplois et des recettes en devises. Un taux de chômage qui gagne dans l'espace de quatre mois 5 points de pourcentage (en passant de 14% à 19% selon les sources officielles) avec un total de 700.000 chômeurs dont 170.000 diplômés du supérieur et 10.000 postes perdus depuis la révolution. Comment peut-on alors parler de reprise alors que les problèmes de fond tardent à se dissiper ? La bataille est loin d'être gagnée. Il est vrai que l'accroissement des échanges commerciaux, la maîtrise du taux d'inflation autour de 3,1% soit en régression de 1,7 point par rapport à l'année dernière, la baisse du déficit commercial et la performance du secteur agricole sont de manière à alléger les pressions et permettent d'espérer en des lendemains meilleurs. Et pour relancer l'économie et redynamiser la consommation, la BCT vient de décider une baisse de son taux directeur de 4,5% à 4%. Ceci n'est qu'un début et beaucoup reste à faire pour une sortie studieuse de la crise. Toutefois, le citoyen : monsieur tout le monde qui n'a rien à avoir avec les chicanes politiques demande plus de sécurité, une préservation des emplois déjà existants et la lutte contre l'onde de choc de la Révolution qui n'est autre que le chômage tout en préservant et pourquoi pas améliorer son pouvoir d'achat.