• Augmentation des prix : la faute aux cours mondiaux La Société tunisienne d'électricité et de gaz (STEG) désire ne plus se charger du paiement des redevances au titre de la Radio et de la Télévision via les factures d'électricité et de gaz, qui contribue à les gonfler et occasionne le mécontentement des abonnés, d'autant que les factures d'électricité et de gaz comportent d'autres taxes comme la TVA et une taxe municipale supplémentaire. La STEG préfère que ses factures soient consacrées uniquement à la consommation de l'électricité et du gaz pour plus de visibilité. Lors du point de presse bihebdomadaire des services du gouvernement, ce mardi 12 juillet 2011, au premier ministère, Mr Mohamed Ammar, directeur de la distribution à la STEG, a indiqué que la STEG a présenté une demande à l'autorité de tutelle pour se décharger de ce rôle d'intermédiaire, qui lui créé des malentendus, ajoutant que les prix d'électricité et de gaz au public n'ont pas connu de nouveaux ajustements depuis juin 2010,en Tunisie, de sorte que le gonflement des factures enregistré, dernièrement, a pour principale origine l'augmentation de la consommation d'électricité et de gaz de la part des familles et des ménages en Tunisie, ce qui constitue un indicateur de développement et de progrès. Or, plus de 99,5 des familles et ménages en Tunisie sont raccordés au réseau de la STEG et alimentés en électricité, hormis 13 mille familles parfaitement connues des services de la STEG et qui n'ont pas pu être raccordées parce qu'elles habitent des maisons isolées nécessitant d'importantes dépenses pour être raccordées. La consommation d'électricité et de gaz en Tunisie a doublé par rapport à la décennie précédente, tandis que les quantités d'électricité consommées annuellement par les familles tunisiennes à des fins de chauffage et de climatisation atteignent 500 mégawatts et égalent la production d'une Centrale électrique de cette capacité. Par ailleurs, les conditions exceptionnelles qui ont marqué la Révolution ont empêché les agents de la STEG d'accomplir normalement leurs tâches, en ce qui concerne la levée des numéros dans les compteurs et la distribution des factures, ce qui a entraîné l'accumulation des sommes dues à la Société. Or, plus de 67% des ménages tunisiens paient des factures de moins de 50 dinars, c'est à dire la consommation de deux mois consécutifs. Mais, il y a près de 10% d'abonnés parmi les familles qui paient entre 100 et 200 dinars par facture. Cependant, la consommation de l'électricité et du gaz au niveau des entreprises économiques, notamment industrielles et touristiques, n'a pas augmenté, ce qui prouve que la relance économique n'a pas encore eu lieu. Mr Mohamed Ammar a noté que 30% des clients de toutes les catégories n'ont pas payé leurs factures représentant, au total, 250 millions dinars. Il s'est déclaré persuadé qu'ils s'en acquitteront dès qu'ils le pourront. En effet, la STEG fait continuellement face à des défis en matière d'investissement atteignant 700 millions dinars par an, en vue de construire de nouvelles Centrales et satisfaire la demande croissante. Une nouvelle Centrale à Ghannouche, dans le gouvernorat de Gabès, est entrée en exploitation et trois autres sont en cours de construction. La STEG participe, également, à la promotion de l'emploi. Elle a recruté 1400 agents après la Révolution et compte renforcer ses effectifs durant la période à venir, en les portant à 14 mille agents, contre 9500 agents actuellement. Ciment, viande, poulet… Intervenant, à son tour, Mr Fethi Fadhli, directeur des enquêtes économiques au ministère, a exposé les facteurs à l'origine de l'augmentation des prix de certains produits et biens de large consommation en Tunisie et qui préoccupe les citoyens et l'opinion, à l'instar du ciment. Il a attribué les perturbations connues dans l'approvisionnement du marché intérieur en ciment par la régression de la production et l'accroissement de la demande, notamment à cause da la recrudescence du phénomène de la construction anarchique, dans les diverses régions du pays, après la Révolution. La demande en ciment a augmenté de 20 %, ces derniers mois, contre à peine 2% d'ordinaire. Des perturbations ont été enregistrées au niveau de l'approvisionnement en d'autres produits, comme la viande de poulet, en raison de la baisse de la production qui a reculé à 7 mille tonnes, contre plus de 8 mille tonnes d'ordinaire, ce qui a occasionné l'augmentation des prix du kilogramme de viande de poulet, en atteignant le niveau de 5 dinars, ce qui est cher. Les services administratifs s'attendent à une reprise et au retour à l'équilibre, au mois de Ramadan. Par contre, la saison agricole a été, cette année, bonne dans l'ensemble, en ce qui concerne la production des fruits et légumes. Le marché a pu être approvisionné, de façon normale, en tous produits pratiquement, malgré les aléas de la situation. Au même moment, et parallèlement à l'amélioration de la sécurité, le ministère du commerce et du tourisme a arrêté un programme d'interventions pour renforcer le contrôle des circuits de distribution. A cet égard, Mr Fethi Fadhli a insisté sur le rôle dévolu au citoyen et au consommateur pour maitriser le marché et la consommation, en faisant valoir ses droits et en s'attachant à s'approvisionner auprès des circuits de distribution organisés afin de lutter contre le commerce et les circuits parallèles et informels qui vendent le plus souvent des produits ne respectant pas les normes de qualité et de santé et qui sont dangereux pour le consommateur. Au même moment, l'augmentation des cours mondiaux a eu des répercussions sur l'évolution des prix en Tunisie, à l'instar des prix de l'eau emballée dans des bouteilles en plastique qui ont augmenté, en raison de l'augmentation des prix du plastique et dérivés dans les marchés mondiaux. De son côté, Mr Adel Zaremdini, du cabinet du ministre de la jeunesse et des sports, a passé en revue les efforts consentis par le ministère pour procurer de l'emploi aux diplômés des Instituts supérieurs de formation en sports et éducation physique. Le ministère de la jeunesse et des sports a recruté 1600 demandeurs d'emplois parmi ces catégories de diplômés dont le nombre s'élève à 6900, auxquels s'ajoutent les diplômés de cette année, au nombre de 1200. Le ministère compte multiplier les efforts dans ce sens pour créer de nouveaux postes et procéder à d'autres recrutements. Sur un autre plan, le ministère de la jeunesse et des sports a élaboré un projet de décret – loi qui doit parâtre incessamment et qui stipule l'adoption du principe de l'élection pour la désignation des comités directeurs de toutes les structures sportives parmi les clubs, les associations, et les fédérations. Des mesures similaires vont être prises incessamment en vue de promouvoir le sport féminin, à travers la création d'une direction technique dans chaque fédération, qui sera chargée du développement du sport féminin.