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La modernisation est-elle en danger !
Mémoire du temps présent
Publié dans Le Temps le 14 - 07 - 2011

Par Khaled GUEZMIR - Un siècle et demi de modernisation en Tunisie c'est la somme de tant de luttes et d'efforts depuis la Constitution de 1861, des élites et du peuple tunisien et de ses combats pour amarrer la Tunisie au train de l'évolution planétaire conduite par l'Occident chrétien, qui risquent de partir en fumée le 24 octobre prochain !
Vous me direz que je suis bien alarmiste ! Eh bien, je le suis parce qu'à l'inquiétude actuelle s'ajoute l'incertitude et l'opacité de l'horizon politique dominé de plus en plus par un possible retour en force des forces de la tradition et de la conservation et bien sûr des « extrêmes » !
Il fut un temps où la réforme des idées et des institutions politiques en Tunisie, était l'œuvre de gens éclairés formés dans les plus grandes universités du monde. Ces élites, dont je cite Kheïreddine Bacha au 19ème siècle, Ali Bach Hamba, Bourguiba et les vénérables Cheïkhs réformistes de la Zitouna tels que Tahar et Fadhel Ben Achour au 20ème siècle se sont battues pour faire en sorte que la Tunisie soit « Tunisienne » un pays planté dans l'Orient arabe et musulman, mais ouvert sur l'Occident avec cette fierté de n'être ni l'un ni l'autre – seulement – mais les deux à la fois ! Tous nos docteurs de l'Islam depuis Ibn Khaldoun qui a été premier Cadhi du Caire et qui, à ce titre, a fait l'objet de la plus grande sollicitude de l'Empereur mongole « Tamerlan » qui l'a poussé à rédiger sa fameuse histoire universelle, ont toujours été considérés par les Ecoles de l'Orient musulman comme des réformateurs progressistes en avance sur leurs temps. Ce n'est pas un hasard si le Cheikh Mohamed Abdou, doyen du prestigieux « Al Azhar », du Caire et mufti d'Egypte a consacré deux voyages en Tunisie avec des séjours et des conférences célèbres données à la Khaldouniya, au début du 20ème siècle pour dire son admiration pour le mouvement réformiste musulman en Tunisie et pour partager les idées de Kheïreddine sur la nécessité de prendre de l'Occident « tout ce qui ne nuit pas à la Chariaâ islamique ».
La Tunisie de l'époque était à l'avant-garde de toutes les écoles de réforme et de réflexion sur l'Islam et les Musulmans dans le monde arabe et musulman.
A l'indépendance les bâtisseurs du nouvel Etat ont été dans la continuité de ces idées. La Tunisie est un pays « dont la religion est l'Islam et la langue, l'arabe ». Par cet article magique de la Constitution de 1959, l'Islam est redevenu à la base de la souveraineté de l'Etat et donc protégé par lui. L'Islam est, donc, la propriété de l'Etat et de tous les Tunisiens et non pas des « partis » qui s'en réclament !
Du coup, la modernisation ne s'est pas faite dans la douleur comme ce fut le cas en Turquie avec Attaturk ou en Iran avec le Chah Pahlevi. Elle s'est faite dans le consensus, la concorde et la paix civile ;
Les plus prestigieux ulémas de la Zitouna ont été consultés pour la rédaction du code du statut personnel et beaucoup d'autres législations. On reproche, certes, à Bourguiba, quelques extravagances jugées provocatrices sur le Ramadan, l'Aïd El Kébir, ou le Haj.
Mais la sauvegarde de l'université de la Zitouna et la modernisation de son enseignement ont bien calmé les esprits et beaucoup d'élites zeitouniennes ont largement contribué à l'œuvre d'édification de l'Etat modernisateur ;
Il reste que la radicalisation des courants islamistes influencés à nouveau par l'Orient conservateur, et la répression dure et injustifiée qu'ils ont subie du temps du dictateur, a réanimé les vieux démons de la discorde et de la « fitna » qui constitue un risque bien réel pour les mois à venir.
Encore une fois, les « Islamistes » se voient de se réinscrire dans la tradition libérale et progressiste de l'Ecole islamique tunisienne qui fait notre fierté parce qu'unique dans le monde arabo-musulman. C'est à eux d'évoluer vers plus de rationalisme et de refuser les « extrêmes » comme l'ont fait leurs prestigieux prédécesseurs de la Zitouna.
C'est la seule voie qui peut favoriser l'institution d'un système démocratique durable où chacun a le droit à la différence et à la liberté autonome.
« Inna Allah Youridou bikom El Yousr… Wala youridou bikom el Osr ! ».
Dieu a dit vrai !


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