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Les familles veulent juste avoir des informations
Emigration clandestine et jeunes portés disparus
Publié dans Le Temps le 30 - 07 - 2011

Hier, la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) a organisé, dans son local, une rencontre avec les familles des jeunes de l'immigration clandestine portés disparus. Elles étaient une vingtaine venues de partout, de la capitale et aussi de l'intérieur du pays. Plus de cent jeunes ont quitté le pays clandestinement à bord de barques de fortune en direction de l'île italienne de Lampedusa. Les uns étaient partis de Haouaria, le 1er Mars, les autres de Sfax le 29 du même mois.
Des atermoiements
Ces familles ne réclamaient pas le retour de leurs enfants sains et saufs comme on pourrait le croire, mais tout simplement des informations attestant qu'ils sont encore en vie : « donnez-nous des nouvelles et vous ne nous reverrez plus, ont-ils scandé. » Leur mouvement dure depuis des mois et toujours pas la moindre nouvelle, toutes les démarches qu'elles ont entamé auprès des autorités n'ont rien donné. Tout ce qu'ils ont obtenu c'était une liste nominative livrée par le ministère des Affaires étrangères en date du 12 Avril et comprenant 684 noms. Pour les familles, ces derniers ne signifient absolument rien, car un immigré clandestin ne donne jamais son vrai nom. Hayet Zghonda, la femme d'un certain Chérif Missaoui, nous a montré une invitation émanant du Premier Ministre datée du 06 Juin, elle n'était pas la seule à en recevoir. «Ce jour-là, Béji Caïd Essebsi nous a rassurés et nous a demandé de revenir le voir dans une semaine pour trouver la bonne nouvelle, mais à notre retour, c'était la police qui nous a accueillis, on nous a chassés et nous a sommé de ne plus y mettre les pieds, a-t-elle affirmé. » Lassées, ces familles, qui pourtant ne demandent pas la lune, ont organisé les 21 et 22 un sit-in devant le ministère des Affaires étrangères. Ce mutisme inquiétant et déconcertant de la part du gouvernement a délié les langues et lâché la bride aux supputations. Faute de faits et d'informations, la réalité fait donc place à la fabulation. Le père de Belhassen Soltani(20 ans), l'un des disparus, nous a fait part de cette réflexion : « la seule explication que je pourrais trouver à ces procrastinations c'est faire écouler une période d'accueil de six mois après quoi on les rapatriera. » Qu'il soit faux ou pas, ce récit a certainement un fondement, le désespoir et la perte de confiance donnent lieu à plusieurs interprétations. Rachid, le père de Mohammed Ali Hachem(19 ans), nous a affirmé qu'il observerait une grève de la faim si dans les quelques jours qui viennent il n'y avait pas de nouvelles.
Le désespoir
Ces jeunes immigrés clandestins n'ont pas tous quitté l'école prématurément, certains parmi eux sont diplômés et ils étaient contraints d'emprunter cette voie à cause du chômage. Nadia Ajmi, la mère de Rami El Ghrissi, nous a montré le brevet de son fils obtenu en 2009, il est technicien adjoint en informatique de gestion. Le 14 Mars, il a déposé une demande d'emploi auprès du gouverneur de Ben Arous. Des promesses, il en était habitué depuis l'année d'obtention du diplôme. Le 29 Mars, ce n'était pas une promesse qu'on lui a donné, non ! C'était un engagement, un engagement à l'amener aux pays des merveilles, là où tout est rose, là où on ne mange que du caviar et où on ne boit que du champagne, là où la vie est une fête continue. Alors, il était parti sans même faire sa valise. Manifestement, l'après 14 Janvier n'a toujours rien rapporté, même les crédits accordés n'ont pas changé la réalité.
On ne change pas avec des moyens anciens
Abderrahman Lahdhili, membre de la Ligue a fait la déclaration suivante : « L'administration tunisienne est toujours la même, elle n'a pads changé d'un iota, les fonctionnaires qu'ils soient ceux du Ministère des Affaires Etrangères ou bien ceux des ambassades et consulats travaillent avec la mentalité ancienne, c'est normal, puisqu'ils sont les agents de l'ancien régime. Pour résoudre le problème de ces familles, il faut mettre en place un comité et non pas se contenter d'envoyer des fax. On a profité de la présence d'une coordinatrice de projet à Migration et Asile, madame Caroline Stainier qui était dans une mission au sud du pays, pour faire accélérer un peu le processus et retrouver au plus vite ces jeunes immigrés, a-t-il ajouté. » La responsable nous a dit qu'il ne faut pas compter uniquement sur les autorités et que le mieux serait de coordonner avec les associations pour pouvoir accéder aux centres de détention.
Saida Ben Debba, avocate et membre vde l'association des femmes démocrates, a commenté l'affaire en ces termes : « il est évident que les autorités n'accordent pas d'intérêt au dossier car il existe plusieurs moyens pour accéder à l'information. La question exige un déplacement et une pression sur les autorités italiennes. »
Faouzi KSIBI

Des jeunes immigrés de Lampedusa campent devant le consulat de Tunisie à Marseille
Une cinquantaine de jeunes immigrés tunisiens sont jour et nuit postés devant le consulat général de Tunisie à Marseille, selon le témoignage de certains médias de la place.
«Assis par terre ou dormant sur des cartons», ces jeunes attendent d'obtenir une autorisation de travail car «les papiers délivrés par l'Italie ne leur permettent que de circuler dans l'espace Schengen pendant six mois, mais pas d'être embauchés», explique le site La Provence.com. Ils n'ont pas le statut de réfugiés politiques et ne sont pas non plus clandestins. A Marseille, ils seraient environ 250 à être dans cette situation, précise la même source.
Le consulat a convoqué une cellule de crise pour essayer d'apporter des solutions, des associations et des commerçants du quartier se sont également mobilisés.
La cellule a, entre autres, proposé aux Tunisiens de Lampedusa un titre de voyage pour rentrer au pays ainsi qu'une aide de 300 euros. Environ 150 retours auraient, ainsi, eu lieu en trois mois.
Mohamed Ali Chihi, Consul général de la Tunisie, qui rappelle que «si actuellement ils sont 250 Tunisiens dans cette situation à Marseille, ce sont environ 2000 personnes qui ont transité ici».
Quant à toutes les demandes de papiers qui ont été faites durant ces quatre derniers mois, aucune n'a pu être satisfaite, car l'octroi de papiers français «reste une décision souveraine de l'Etat français», explique le consul. (Business News)


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