"Il est nécessaire de ne pas impliquer la femme dans les surenchères politiques et partisanes", a déclaré, hier, au cours d'une conférence de presse, M. Abdelwahab El Héni, Président du parti El Majd, proposant la création d'une commission composée de représentants des ministères et des associations concernées en vue d'une révision des lois garantissant tous les droits de la femme, tels qu'inscrits dans la Constitution et dans le Code du statut personnel. Cinquante cinq ans après la promulgation du Code du statut personnel (CSP), la femme tunisienne souffre encore de la marginalisation et de l'exclusion de la vie publique, a indiqué M. Abdelwahab El Héni, affirmant que "l'esprit du Code n'a pas été totalement traduit dans la réalité." A cet égard, il a insisté sur la nécessité pour l'Assemblée constituante de procéder à des réformes d'envergure des lois et législations spécifiques au droit de la femme avant même d'engager le débat sur la nouvelle Constitution.