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Le gouvernement n'est pas là !
5000 émigrés clandestins croupissent à Lampedusa ou errent en France

Ils étaient entre 25 à 26 mille jeunes d'une moyenne d'âge de 22 ans à émigrer clandestinement depuis le 14 janvier. Fuyant la misère, le chômage et en quête d'un avenir meilleur dans l'un des pays européens, ces jeunes ont profité- juste après la Révolution- du manque de contrôle pour débarquer clandestinement et surtout massivement en Italie.
Certains l'ont payé de leur vie, d'autres de leur liberté et de leur bien-être. Ils sont en fait, des milliers (plus de 5 mille) à séjourner encore dans les centres de rétention ou à vivre comme SDF (sans domicile fixe) dans les rues parisiennes. Les solutions provisoires proposées n'ont pas résolu le problème pour un bon nombre d'entre eux. Nombreux sont ceux qui passent les nuits sous les ponts et/ou dans les jardins publics. Une situation le moins que l'on puisse dire inhumaine, alors que le gouvernement provisoire et le ministère des Affaires étrangères ne bougent pas pour préserver la dignité de ces jeunes ou de les aider à avoir leurs droits garanties par les conventions internationales. Ce phénomène qui a changé de couleur et de dimension après le 14 janvier a fait hier, l'objet d'une conférence organisée par le Centre d'Etudes et d'Activités Ouvrières. Des militants des droits de l'Homme, des syndicalistes, des experts et des chercheurs ont pris part à la rencontre placée sous le thème « l'émigration clandestine, les revenants entre les droits perdus et les promesses de la Révolution ». Un thème qui a fait d'ailleurs, l'objet de critiques de la part de plusieurs participants notamment en ce qui concerne l'absence de témoignages.

Les vagues d'émigration
Il est vrai qu'un grand nombre des jeunes tunisiens ont toujours été hallucinés par l'idée de partir en Europe pour mieux vivre dans les villes des libertés, des droits de l'Homme et surtout pour travailler. Des droits non garantis par l'ex-régime à cause des politiques adoptées dans le domaine. Et si le phénomène a déjà été déclaré, il n'a jamais atteint cette ampleur qu'après la Révolution tunisienne. Les vagues d'émigration clandestine se sont succédées l'une après l'autre dès le 14 janvier, « cela ne s'est jamais produit dans l'histoire de la Tunisie », rappelle M. Abderrahmane Hdhili, membre de la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l'Homme qui critique l'attitude du gouvernement provisoire vis-à-vis de cette question et surtout la façon avec laquelle il traite le dossier d'importance majeure aussi bien pour les émigrés que pour les familles de ces jeunes ou des disparus. Déçu par gouvernement, le militant des droits de l'Homme déclare qu'aucune information n'a encore été fournie aux familles des jeunes disparus. Nécessiteux et en difficultés financières, les parents des disparus sont négligés par le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères. Leur action reste sans résultats et ne fait pas bouger les responsables. Ils comptent ainsi se déplacer à la capitale pour demander leurs droits à l'information et pour faire bouger les choses. « Ca sera, d'ailleurs, le 4 septembre », déclare M. Hdhili. Le militant des droits de l'Homme critique aussi les procédures classiques de travail du ministère dont les fonctionnaires sont toujours les mêmes. D'où l'importance de former une commission d'enquête qui doit se déplacer en Italie pour négocier avec le gouvernement italien.
M. Hssan Boubakri, expert en immigration internationale était plus réaliste. Il l'a dit clairement. « Il a été confirmé qu'un grand nombre des disparus sont introuvables en Italie. Il faut préparer les familles au deuil », appelle-t-il tout en énumérant le profil des jeunes émigrés. Ce sont notamment des jeunes qui « travaillaient dans des postes précaires, soit dans le tourisme, le textile, l'industrie voire la fonction publique ».

Débat

Le débat a par ailleurs porté sur l'ampleur de ce phénomène, ses causes socio-économiques et la politique européenne adoptée dans ce sens et surtout sa responsabilité en la matière. « L'Europe a encouragé de manière indirecte l'immigration clandestine », selon Abdelmajid Sahraoui, président du centre. « L'exploitation de cette main d'œuvre moins coûteuse surtout dans l'agriculture n'a fait qu'encourager ce phénomène », d'après lui. L'Europe a fermé la porte devant l'immigration organisée en imposant des règles strictes, elle a en contre partie encouragé l'immigration clandestine en fermant les yeux sur l'exploitation des émigrés en situation irrégulière.
Sept mois après le départ de la première vague de clandestins, la situation est toujours la même. Rien ne change pour cette population qui souffre en Europe et qui est négligée par le gouvernement provisoire. Ce dernier ne prend pas la peine de régulariser la situation des mineurs qui ont le droit d'avoir des cartes de séjour dans les pays signataires des conventions internationales des droits de l'Homme, dont la France…Les syndicalistes tirent la sonnette d'alarme car « le sujet mérite plus d'attention de la part du gouvernement », selon M. Sahraoui. Le gouvernement est tenu de tenir ses promesses vis-à-vis de ces jeunes qui ont risqué leur vie en traversant la Méditerranée et qui risquent de dériver en Europe.
Sana FARHAT


L'avis des experts


Sadok Bel Hadj Hssine, ex-directeur de l'Organisation Internationale du Travail
«Le gouvernement provisoire doit enquêter pour dévoiler les réseaux de trafic des jeunes»

Expliquant l'ampleur de ce phénomène et surtout le nombre des émigrés qui a atteint les milliers en un temps record, M. Sadok Bel hadj Hssine parle même d'un « stock » d'émigrés. La Révolution n'est qu'une occasion pour faire surgir ce phénomène. L'ex-directeur dénonce un autre problème, l'exploitation de ces jeunes par les organisateurs d'émigration. « Le gouvernement provisoire doit enquêter pour dévoiler ces réseaux de trafic des jeunes ».

Fradj Chabbah, syndicaliste
«Une nouvelle approche»

«Nous ne pouvons pas résoudre le phénomène de l'émigration clandestine en ayant recours aux mêmes experts qui ont servi l'ex-régime », attire l'attention Fradj Chabbah. « Il faut examiner la question en se basant sur une autre approche, celle politique », appelle le syndicaliste en dénonçant les pratiques utilisées par l'ancien régime et qui ont entraîné le nivellement des classes sociales.
S.F


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