Une matinée à rebondissements, c'est le moins que l'on puisse dire à propos de cette conférence de presse de Mongi Bhar tenue hier dans un hôtel de la capitale en présence des ex-présidents du club Haj Abderrazak Oueslati, Moncef Ben Brad et Maaouia Kaabi, en plus de Fayçal Boucetta le premier vice président de la liste opposante, présidée par Adel Daâdaâ. Car vers la fin de cette réunion, les confrères présents informèrent l'assistance du désistement de Adel Daâdaâ et de son refus de briguer un mandat à la présidence du club. Mais revenons à la déclaration inaugurale de Bhar : Les lignes rouges largement dépassées ! «J'ai pris le club dans des conditions difficiles le 15/11/2005 avec 650 mille dinars comme budget, 315 millions de dettes. En 2006, les dettes ont été épongées. Graduellement nous avons gravi les échelons pour terminer cette année à la 6ème place. Notre club a été le tremplin vers l'EN et l'étranger par la suite de Sabeur Khalifa et de Mohamed Ali Ghariani. Sans oublier les entraineurs qui, d'illustres inconnus qu'ils étaient, sont devenus des sommités sur la place. Nous clôturons l'exercice avec un excédent de 148 millions en plus des 40 millions à attendre des télécom à recevoir la semaine prochaine, soit au total 188 mille dinars. Tout le monde est payé et nous n'avons aucune dette en dépit des allégations de Zitouni car nous disposons de ses reçus signés par lui et attestant de la véracité de mes dires et qui sont à votre disposition. Je suis redevable au CSHL qui a fait ma notoriété là où je passe et même à l'étranger. De porte en porte à mendier Durant mon mandat j'ai dÜ mendier, faire du porte à porte pour assurer mensuellement 54 millions à mes caisses. Chemin faisant, j'ai perdu des amis à cause de mes quêtes itérati ves. Sachant que la municipalité ne nous a alloué que 120 mille dinars en 5 ans et que le gouvernorat guère plus que 15 mille par an. Programme prodigieux de Adel Daâdaâ Le programme de Adel Daâdaâ est fantastique, prometteur et personnellement je ne puis que l'applaudir très fort et y adhérer de tout cœur mais je ne peux en aucun l'appliquer faute de moyens : Une commission technique pour les recrutements, création des sections de la natation, tennis et pingpong , ouverture d'un magasin, jumelage avec un club turc de haut niveau, installation et équipement d'une infirmerie de haute performance, en plus du chèque de 200 millions qu'il a exhibé à la presse et des 100 millions promis au club par son BD. Je me retire donc pour permettre à cette liste comprenant des personnalités très respectables dont présent parmi nous Fayçal Boucetta, de travailler et d'apporter ce plus au club. » Une AG extraordinaire non réglementaire A l'entrée, on a remarqué que certains participants n'avaient pas de cartes d'adhérent, d'autres en avaient mais qui ne correspondaient pas à leur identité, d'autres cartes étaient fausses et scannées. Le grabuge qui s'en suivit n'honore nullement le club et les véritables responsables de cette gabegie. Devant cet état de fait, je n'ai même pas cherché à entrer dans la salle et j'ai quitté les lieux peu enclin à assister davantage à ces scènes de violences avec des barrières voltigeant dans les airs. Le décret ministériel stipule que l'AG extraordinaire doit se tenir sous l'égide du BD sortant, chose qui n'a pas eu lieu d'où l'irrégularité de cette AG tenue à la salle Abdelaziz Ghelala. Le bilan sera remis au Gouverneur Mes rapports financier et moral sont peaufinés et je les remettrai dans les 24h au gouverneur. Mais pour le bien du club, l'équipe de Adel Daâdaâ peut dès ce vendredi 2 courant prendre les affaires du club en main et ne pas attendre la tenue de l'AG élective. En sachant que tout en étant sur le départ, j'ai continué à travailler avec le recrutement des Chaabani, Odorosi, Moussa Mario (ASK) Hamdi Marzouki en plus de 9 jeunes appartenant au vivier local passés avec l'équipe fanion. Nabil Tasco enfant du club et ex-international a eu sa chance pour présider aux affaires techniques du club. Mes remerciements aux ex-présidents du club, à mes sponsors et amis Hamdi Meddeb (Délice Danone), Hammadi Bousbiï ( Coca-Cola),Anis Amri ( Atvyl) et Naceur Boufares pour les bus mis régulièrement à notre disposition. Moncef Ben Mrad : « Inadmissible » «Ce que nous venons vivre à Hammam-Lif est inadmissible. Traiter de la sorte et d'une manière aussi ignominieuse une personne qui a tout donné au club durant 6 années avec un bilan des plus satisfaisants ne cadre nullement avec nos us et nos mœurs à Hammam-Lif. Il a de l'expérience à en revendre, un réseau dense de relations utiles, que demander de plus. Je suis contre ces parasites qui moyennant 10 malheureux dinars viennent l'insulter ou le déranger chez lui. La rue ou d'une moins une partie de la rue ne doit pas dicter sa loi au club. Le club a besoin de toutes ses forces vives et je suis pour une union sacrée regroupant toutes les tendances et sans exclusion aucune. Non à un club évoluant en unijambiste. Laissons donc Bhar travailler, Daâdaâ pourrait beaucoup apprendre en le côtoyant à la tête de la section de football par exemple. » Maouia Kaabi : « Unissons-nous ! » «Il y a eu certes de bonnes choses dans la gestion de Bhar mais également beaucoup d'impairs ont été commis sous sa présidence. Mais cela ne cautionne en rien l'ingratitude et les slogans qui ont été proférés à son endroit. Oui à une entente parfaite entre les membres des deux listes avec surtout une stratégie à long terme à mettre en place. Cessons de naviguer à vue et surtout de tirer sur l'ambulance. » Haj Abderrazak Oueslati : « Bhar ne doit pas partir » «Bhar a fait de très belles choses au club en y réalisant des performances prodigieuses en dépit des moyens très limités dont il disposait. Il ne doit pas partir, c'est désormais un homme public et qui appartient au club. Comment les choses en sont arrivées à ce stade de pourrissement ? Je n'en reviens pas vraiment. Nos couleurs sont notre dénominateur commun et nous devons tous œuvrer inlassablement pour les préserver et les porter bien haut. Hors de question donc que Bhar s'en aille. Nous allons tout mettre en œuvre pour le convaincre de rester à la tête du club tout en collaborant étroitement avec les membres de l'autre liste qui sont à la hauteur de pareille cohabitation. Scinder la ville en deux clans est scandaleux, c'est un crime pour moi et il est grand temps que ce manège cesse immédiatement avec la réconciliation de tous les Hammam-Lifois. »