Cela c'était passé à Kairouan. Une jeune fille se trouvait près du bassin des Aghlabides, un soir d'été. Brusquement un forcené l'aborda, brandissant un couteau qu'il lui mit sous la gorge en lui intimant l'ordre de lui remettre son téléphone portable et tout l'argent qu'elle avait. Non content, il lui ordonna de le suivre dans un endroit retranché afin de tenter d'abuser d'elle. Cela dit, la jeune fille bien qu'apeurée et prise de court, fit preuve de courage en résistant au malfaiteur, ameutant les passants par ses cris répétés et stridents, malgré les menaces de mort, ayant le couteau sous la gorge, au vrai sens du terme. A la vue de deux passants, le déchaîné les prit pour des inspecteurs de police et prit ainsi la fuite. Mais il fut rattrapés par ces mêmes passants qui essayèrent de le tenir en respect après avoir repris le téléphone portable et le sac de la victime contenant toute sa bourse. Ils ne parvinrent pas cependant à la conduire au poste de police, ayant profité d'un moment d'inattention pour leur échapper. La jeune fille alla porter plainte au poste le plus proche en donnant les signalements du coupable ainsi que les deux passants qui donnèrent leur témoignage, affirmant que la jeune fille avait échappé à un viol certain. Un ratissage systématique de la région a permis aux enquêteurs d'arrêter le coupable. Toutefois, celui-ci trouva le moyen de nier en bloc les faits qui lui étaient incriminés malgré sa confrontation avec la victime et les témoins. Ce n'était pas pour convaincre le tribunal qui le condamna au vu des lourdes charges corroborés par des témoignages et des éléments matériels, tel le couteau avec lequel il menaça la victime, à cinq ans et trois mois d'emprisonnement.