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Trop d'heures creuses dans les emplois du temps des élèves
Enseignement
Publié dans Le Temps le 27 - 09 - 2011

A chaque début d'année scolaire, nos élèves sont habitués à voir leurs nouveaux emplois du temps comportant au moins un ou deux heures creuses, si ce n'est plus. Ce phénomène semble difficile à éviter par les directeurs des collèges et des lycées qui, pourtant, font de leur mieux pour élaborer ces différents emplois du temps, faute de salles disponibles ! le pire, c'est que pendant ces heures creuses, les élèves sont obligés de quitter l'école pour se trouver dans la rue, dans les cafés ou dans les salles de jeux d'à coté ou d'en face ; ceux qui habitent aux environs de l'école peuvent rentrer chez eux et revenir une heure plus tard.
Rares sont les établissements secondaires qui disposent d'une salle de permanence pour garder les élèves pendant ces heures creuses. Si, d'après les témoignages qu'on a recueillis, certains élèves apprécient ces quelques heures creuses pour sortir et souffler un peu, il n'en demeure pas moins vrai que ce sont les parents qui s'inquiètent pour leurs enfants pendant ces heures creuses.
Manque de salles de classe
Il n'est pas toujours vrai que ces heures creuses sont dues au manque de salles de classe dans l'établissement scolaire, mais il est souvent question d'une mauvaise distribution horaire effectuée par l'administration de l'établissement lors de l'élaboration des emplois du temps ; sachant que les directeurs et les proviseurs sont soumis à différentes contraintes administratives et pédagogiques qui les guident dans l'organisation du temps scolaire ; des cas sociaux ou humanitaires sont également pris en considération, comme les enseignants âgés ou malades et les femmes enceintes. Toutes ces considérations font que les emplois du temps sont réalisés en vue de satisfaire dans la plupart du temps les vœux exprimés par les enseignants, ce qui pourrait influer sur l'emploi des élèves. En voulant élaborer des emplois de temps acceptables et satisfaisants pour l'un ou l'autre enseignant, on risque souvent de chambarder l'emploi de certains élèves de telle sorte qu'il peut comporter jusqu'à trois heures creuses par semaine. Une heure creuse n'est pas forcément au milieu des séances, bien au contraire, un emploi du temps d'un élève qui comporte une heure de cours de 8h à 9h ou de 11h à midi pendant toute la matinée, ou encore une heure de 17h à 18h pendant tout l'après-midi ; ce cas de figure pourrait donner lieu à un déséquilibre dans le temps scolaire de l'élève puisqu'il est obligé de se rendre à l'école pour seulement une heure, pendant la matinée ou l'après-midi ! ces heures creuses peuvent également provenir suite aux séances des cours dispensés par groupe où le premier groupe est obligé de quitter pendant une heure l'école au moment où l'autre groupe est en cours ! pour éviter un tant soit peu de ces heures creuses dans les emplois du temps des élèves, afin de les prémunir contre les dangers et les tentations de la rue, il est préférable que les enseignants acceptent de plein gré d'avoir au moins une heure creuse dans leurs emplois du temps respectifs surtout au cas où l'établissement ne disposerait pas de salle de permanence pour retenir les élèves pendant les heures creuses.
Ça arrange les élèves
Cependant, il parait que pas mal d'élèves, filles et garçons, interrogés sur ces heures creuses, ne trouvent aucun inconvénient dans le fait que leur emploi puisse contenir des heures creuses, à telle enseigne qu'ils attendent l'heure creuse pour s'offrir un bon café avec les copains ou une partie de billard dans la salle des jeux qui généralement se trouve non loin de l'école, ou pour aller casser la croute chez le restaurant le plus proche ou encore pour jouir d'une pause au milieu des cours pour fumer une cigarette devant l'école. C'est d'ailleurs l'avis de ce lycéen, Jihed, rencontré vers 9h 30 devant son lycée avec ses camarades en train de fumer : « j'ai deux heures creuses dans mon emploi du temps : une heure le lundi, une autre le vendredi. Alors, mes camarades et moi, nous en profitons pour souffler un peu, fumer quelques cigarettes! Soyez sûr qu'aucun élève ne reste à l'intérieur de l'école pendant une heure creuse ; tout le monde est dehors ! C'est une occasion pour se débarrasser des contraintes des cours, ne serait-ce que pour quelques moments ! » La même opinion fut confirmée par cet autre élève rencontré dans un café en face du lycée : « C'est la seule heure creuse que nous avons, alors, nous profitons de sortir de l'école pour venir ici siroter un café et fumer une cigarette ! D'ailleurs, après deux heures de philo, nous avons besoin d'une pause pour reprendre tout à l'heure en forme ! Et puis, il y a de l'ambiance dans ce café, c'est mieux que dans une salle de permanence ! » Du côté des collégiens, on fait entendre le même langage. Farès, 14 ans, n'est pas contre les heures creuses : « Rester à l'école pendant une heure creuse ? Il n'en est pas question ! Tous ces élèves que vous voyez là devant le collège n'ont pas cours de 9h à 10h, ils sont alors sortis pour se marrer un peu avant de retourner à 10h. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je dois rester à l'école pendant l'heure creuse: notre collège ne dispose d'aucune salle de révision, et puis, la bibliothèque scolaire est en piteux état, pas de buvette où l'on peut boire quelque chose. Je sors donc avec mes camarades de classe pour aller faire un tour dans la grande surface qui est toute proche ; c'est juste pour tuer le temps : c'est mieux que de rester à l'école sans rien faire! »
Bénéfiques ?
D'après ces propos, peut-on dire que ces heures creuses, quoique déconcertantes et indésirables pour les parents, sont considérés comme bénéfiques pour la plupart des élèves ? Il s'est avéré que même dans les établissements qui sont dotés de salles de permanence ou de révision, les élèves préfèrent sortir pendant les heures creuses pour sentir quelques instants de liberté où ils peuvent vaquer à leurs loisirs, un moyen de se reposer loin des murs de la classe et par là-même de chercher un second souffle, selon leurs dires. Mais a-t-on pensé aux risques courus par ces jeunes élèves en dehors des établissements, surtout en cette période critique en matière de sécurité que connaît notre pays où les vols, les actes de violences, les braquages, les rackets sont très courants dans nos rues et surtout devant les établissements scolaires ? Les parents, eux, qui croient que leur enfant est bel et bien à l'école pendant leur absence et non pas dans la rue, n'ont pas tort d'avoir peur pour leurs enfants qui pourraient être victimes d'un accident de circulation ou d'un acte de violence. Dans ce cas, qui en assumera la responsabilité ? Dans tous les cas, il n'est pas normal de laisser un élève dans la rue pendant les heures creuses, livré à lui-même, sans contrôle parental ou scolaire, ce qui pourrait engendrer des problèmes énormes à l'élève lui-même et aux parents. Aussi faut-il obliger les élèves de rester dans l'enceinte scolaire pendant les heures creuses, au cas où une salle de permanence est disponible. Autrement, il faut doter chaque établissement d'une salle de permanence, dans la mesure où on ne peut pas remédier au problème des heures creuses. D'ailleurs, ces salles de permanence existaient dans les années 60 et 70 et étaient d'un grand intérêt pour tous les acteurs scolaires (élèves, professeurs, parents, administration) ; c'était là où les élèves passaient leurs heures creuses à étudier, à réviser ou à préparer leurs devoirs de maison, sous un contrôle vigilant et une discipline rigoureuse de la part des surveillants ! Serait-il difficile de revenir à ce système d'antan ?


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