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Le neuvième art sort de sa léthargie
B.D- « Koumik », bientôt sur le marché
Publié dans Le Temps le 07 - 10 - 2011

Un recueil de Bandes dessinées et d'illustrations de 130 pages, intitulé « Koumik », réalisé par un collectif tunisien baptisé « Bande de BD » sortira la deuxième quinzaine d'octobre 2011. Ce collectif est formé de 14 dessinateurs : Seif Eddine Nechi, Chakib Daoud, Jihene Charrad, Willis From Tunis, Zinga, Nouha Hbaieb, Selmen Nahdi, Adn Adenov, Skander Beldi, Enis Mahrsi, Salah Khlifi et Needall Gharyani, Nadia Khiari, Hassen Saies et de créateurs ayant aidé à la réalisation de cette BD, à savoir: Amine Lamine, Henri Ducoli, Jérôme Benoît et l'animateur de radio, Nessim Bouslama.
C'est en effet une initiative louable qui consiste à sortir ce neuvième art de sa léthargie, vu le grand manque d'ouvrages de BD dans notre pays où pourtant les lecteurs férus de ce genre d'expression, à la fois artistique et littéraire, ne manquent pas. C'est bien dommage qu'aujourd'hui nos enfants, jeunes et moins jeunes, et je dirai même nos adultes, soient privés d'histoires en BD, pourtant si riches en imagination qu'en humour. La BD a ses titres de noblesse partout dans le monde grâce à l'apport des grands auteurs, en l'occurrence, Hergé et Pratt dont les chefs-d'œuvre respectifs ont contribué au développement de cette forme d'expression. Il est vrai qu'à ses débuts, la BD a été méconnue, voire sous-estimée, étant considérée comme un simple moyen de distraction alors qu'en réalité elle se base sur des connaissances et des techniques appropriées et, de plus, c'est un art qui mobilise tout un groupe de travail : scénaristes, dessinateurs, coloristes, éditeurs… Nous espérons que « Koumik » qui va paraître incessamment et tous les BD qui verront le jour à l'ère post-révolutionnaire, contribueront à rallier les lecteurs tunisiens à cet art et à lui redonner sa juste valeur dans notre vie culturelle et artistique.
En attendant la parution de « Koumik », prévu la mi-octobre, nous avons eu l'occasion de contacter Nessim Bouslama, animateur de l'émission Club de Nuit à RTCI et co-auteur de ce nouveau recueil de BD, typiquement tunisien. Entretien :

Le Temps : comment vous est venue l'idée de monter ce projet commun ?

N.Bouslama : après la révolution, chaque lundi, j'ai décidé de faire venir les bédéistes et caricaturistes à mon émission car je suis fan de cet art. Au fur et à mesure, l'idée a germé de les réunir tous dans un même tome. Le but étant, d'une part de permettre aux lecteurs de découvrir nos talents tunisiens réunis et, d'autre part, aux auteurs de pouvoir sortir leur BD à moindre frais. Je leur ai fait la proposition et tous ont accepté d'emblée. D'autant que certains y avaient déjà pensé.

Quels sont les différents thèmes traités par chacun dans cet ouvrage de BD ?

Il n'y a pas eu de thème imposé pour cette BD. Au contraire, je tenais à ce que chacun s'exprime librement sur les sujets de son choix. Cependant comme nous voulions avoir une démarche citoyenne quelque part, et que nous sommes à un tournant historique, nous avons tenu à ce que chacun consacre au moins une planche sur le thème des élections du 23 octobre. Mais chacun à sa manière.

Pourquoi avez-vous choisi précisément ce moment (mois d'octobre) pour publier votre ouvrage? Y a-t-il un rapport avec la conjoncture politique dans le pays?

Effectivement, nous avons choisi de faire paraître au mois d'octobre pour être en phase avec tout ce qui se passe au niveau politique. Cette BD traite de la politique, du social etc. C'est donc l'occasion qui fait le larron.

Une petite évaluation sur la situation de la BD et des bédéistes tunisiens ? Quel sera l'avenir de cet art après la Révolution ?

Quand j'ai commencé à faire venir ces bédéistes à la radio, la première chose qu'on me demandait, c'est : avons-nous des bédéistes ? Beaucoup ? mais où ?
On vient de prouver qu'il y a un vivier qui ne cherche qu'à se faire connaitre et faire profiter les lecteurs de son travail. Si la "Révolution" tient ses promesses d'espoir, de démocratie et de liberté d'expression alors ce 9ème art pourra enfin avoir ses lettres de noblesse dans notre pays, comme c'est le cas déjà en Algérie par exemple. Nous avons tout le potentiel ici et il est faux, à mon sens, de dire que nous n'avons pas de lecteurs. C'est surtout que nous ne leur avons rien donné ou presque jusque-là. Après, seuls les artistes ayant du talent, de l'originalité, de l'imagination, perdureront dans le temps grâce au travail. A condition qu'ils arrivent à se détacher de la révolution justement et qu'ils soient capables d'évoluer dans le temps en fonction de l'actualité.
Propos recueillis par :


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