Le Centre Kawakibi de transition démocratique, dirigé par Mohsen Marzouk, organise une opération d'observation des élections de la Constituante. Une vingtaine d'observateurs venant de différents pays arabes participe à cette opération. C'est un groupe qui rejoint d'autres groupes arabes, américains et européens. Comme l'a indiqué Mohsen Marzouk, ce groupe permettra d'avoir une autre approche pour donner une image sur le déroulement des élections, selon les critères de transparence. Le Centre a opté pour la qualité. Les observateurs arabes travailleront avec leurs homologues tunisiens. Mohsen Marzouk, rappelle que l'ISIE a bien réagi en changeant l'équipe qui s'occupe des élections à Dhoha. Il ne pense pas qu'il puisse se produire des problèmes majeurs, puisque, le jour du vote l'urne sera ouverte avant et après l'opération de vote devant tout le monde. « Tous ceux qui parlent de falsification, ils le font ou par ignorance ou par calcul politique », affirme-t-il. D'ailleurs, en Egypte la même mouvance politique a parlé de falsification avant le déroulement de l'opération de vote. L'équipe présentée par Mohsen Marzouk, est formée de personnalités et de compétences qui ont travaillé sur la question démocratique dans les pays arabes. Avant on parlait de la préparation de la transition démocratique. Aujourd'hui, c'est une réalité. Il faut bien tirer profit des compétences arabes en matière d'observation des élections. En Egypte, la force de la société civile était telle que l'ancien président Moubarak avait reconnu un taux de participation de 23%. La Tunisie qui a déclenché le printemps arabe est attendue par tous. Le travail de ces observateurs concerne trois étapes : avant le vote, à l'intérieur du bureau de vote et à l'extérieur du bureau de vote (tentatives d'achats de voix…) Un premier rapport sera présenté lundi, le lendemain du vote. Un rapport définitif suivra deux à trois semaines après le rendez-vous du 23 octobre. Le rapport sera rédigé sur la base d'un formulaire pré-établi. Ainsi on n'aura pas un rapport fait d'impressions mais précis. Les observateurs qui ont rencontré hier des représentants de la société civile, rencontreront aujourd'hui des partis politiques comme El Qotb, le PDP et Ennahdha. Ils auront ainsi un premier contact avec les composantes de la société civile et politique tunisienne. Ils tâcheront de ne pas confondre leur travail avec celui des représentants des partis politique. Ils se déplaceront dans différentes circonscriptions dans le Grand Tunis, Kairouan, Sfax, Siliana, Zaghouan, Le Kef, Monastir, Gafsa… Certes, ils n'iront pas dans toutes les régions, mais ils auront vu un échantillon assez représentatif. Les différents observateurs présentés, hier, n'ont pas manqué d'exprimer, qu'ils attendent beaucoup de l'expérience tunisienne. Le représentant de la Libye a été explicite. Dans 18 mois, ils auront des élections chez eux. Ils savent que ce qui va se passer en Tunisie, influera sur les événements en Libye. L'expérience tunisienne sera une source d'inspiration pour beaucoup de pays arabes.