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« Les dirigeants d'Ennahdha sont libéraux »
Les professionnels de la Finance affirmatifs
Publié dans Le Temps le 27 - 10 - 2011

• La chute de Tunindex est une relation plutôt épidermique
• Adel Grar (président de l'Association des Intermédiaires en Bourse “AIB”) propose que les entreprises
appartenant au clan Ben Ali soient introduites en Bourse
Le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi déploie de grands efforts pour rassurer les partisans de la laïcité et la communauté des affaires, inquiets de la nouvelle perspective d'islamistes au pouvoir , « qu'ils n'ont rien à craindre ».
« Les nouveaux dirigeants de la Tunisie sont conscients qu'ils ont de toute urgence besoin de résoudre les problèmes de pauvreté et du chômage qui ont empiré depuis la révolution », souligne l'agence Reuters qui révèle , en citant un responsable d'Ennahdha, que Rached Ghannouchi a rencontré , mercredi, de hauts responsables de la Bourse de Tunis «pour leur dire que la bourse est très importante et qu'il est en faveur de davantage de cotations d'entreprises pour accélérer la croissance économique et à diversifier l'économie.» Quelles sont les craintes des responsables et des grands acteurs de la Bourse de Tunis ? Et quels effets de l'ascension du parti islamiste sur l'activité de la Bourse de Tunis, qui en réalité ne contribue qu'à hauteur de 6% au financement de l'économie tunisienne. Nous avons essayé de faire le tour auprès des professionnels pour nous expliquer tout d'abord les raisons de l'agitation du Tunindex au cours des jours ayant suivi le jour du vote, ainsi que sur les perspectives de l'activité boursière en Tunisie après les changements nouveaux.
Soulagement
Nous avons tout d'abord contacté Adel Grar, Président de l'Association des Intermédiaires en Bourse l'AIB, qui sortait juste d'une réunion avec les membres du bureau exécutif d'Ennahdha. Selon lui, une fois interrogé sur les effets attendus de la montée de ce parti, « les effets sont déjà là. On a noté une chute du Tunindex et puis une reprise». Les responsables du bureau exécutif du parti Ennahdha avaient appelé un nombre de professionnels et de responsables pour « nous soulager » affirme M. Grar « nous leur avons posé des questions précises tout au long d'une réunion qui a duré près de 2 heures ». Les responsables du parti ont exposé leur programme économique « qui comprend des points qui concernent le marché monétaire notamment, nous précise M. Grar, dont la promotion de l'économie du marché, et l'introduction d'un nombre encore plus intéressant d'entreprises en bourse. Ceci devra être effectué par la consolidation d'avantages fiscaux, l'amélioration de la bonne gouvernance et par la transparence, ainsi que par l'amélioration du climat des affaires d'une façon générale ». Partant du fait que le plus grand mal qui puisse survenir viendrait notamment de l'ambiguïté et du manque de l'information, Adel Grar juge que «nous avons senti que le programme d'Enahdha est favorable avec le marché financier en Tunisie, surtout par son encouragement à l'investissement (local et surtout étranger), ainsi que par la baisse de l'économie de l'endettement». Parmi les points qui ont été soulevés au cours de cette réunion, c'est la question des entreprises qui appartenaient aux membres des anciens clans des familles Ben Ali et Trabelsi, Adel Grar affirme que « nous avons proposé de les introduire en bourse. Introduire les parts restantes du capital de celles cotées et introduire celles qui ne sont pas en bourse de ces entreprises ». Mais les responsables du parti Nahdha pensent que « ces entreprises connaissent des problèmes importants. Beaucoup, sinon la majorité de ces entreprises et vivaient et se développaient dans un environnement non concurrentiel, bénéficiant de toutes sortes de soutien et d'avantages. D'autres d'entre elles ont connu une année 2011 assez difficile. « Il faudrait tout d'abord redresser ces entreprises et puis faciliter leur ouverture sur le marché » ont affirmé les responsables nahdhaouis au cours de cette réunion.
Clarté
Une note positive émane cependant de la part du président de l'AIB « on est globalement satisfait, étant donné que nous avons constaté une clarté des points de vue des membres du bureau exécutif du parti. Il faudrait maintenant attendre la mise en pratique de ces mesures, et ce serait au citoyen d'analyser et de juger», a aussi indiqué Adel Grar.
Pour Aymen Stella, analyste financier chez Finacorp Tunisie, « Ennahdha, est composé essentiellement de libéraux ». Tout part de leur programme libéral qui encourage l'investissement et quant à la chute et puis la reprise du Tunindex, Aymen Stella explique cela par « l'euphorie d'après élections ». Pour ce qui est de sa lecture du programme d'Ennahdha, l'analyste financier « il ne diffère sensiblement pas des programmes des autres partis, puisque personne n'a proposé des mécanismes susceptibles de semer la panique. Ainsi, c'est le marché qui va en juger, pour le moment les gens ont confiance et pour preuve le marché est en train de reprendre, alors qu'à long terme il serait difficile de se prononcer. La crédibilité de ce parti apparaitra au fur et à mesure ». En tant qu'analyste, Aymen Stella voit qu'il s'agit d'un programme qui favorisera le marché financier en général, s'agissant de responsables libéraux dans l'ensemble et qui encouragent l'investissement ». Pour sa part, Raouf Boudabbous, de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) « le discours des membres du bureaux exécutif d'Ennahdha a réussi à apaiser les esprits des gens et des investisseurs ». Selon lui la vision n'était pas trop claire puisque « nous avions organisé, entre le mois de juin et de septembre, des réunions avec les représentants des partis pour leur expliquer les mécanismes et les attentes du marché financier, mais seuls 9 partis ont assisté à ces réunions. Ennahdha se comptait parmi les absents. Et étant donné que les investisseurs craignaient que le changement politique soit synonyme de changement des lois, surtout que certains secteurs actifs dans le marché financier peuvent être touchés (tels que le tourisme). Mais on sent qu'il n'y aura pas un retour en arrière ou une limitation sur certains secteurs ».
Un apport non négligeable
D'une façon générale, c'est la transition démocratique, et indépendamment des noms ou de l'orientation des partis politiques sortis vainqueurs des élections, qui apportera beaucoup à l'économie tunisienne. Tout d'abord il s'agit d'une transition saluée par les marchés internationaux et puis la marge de progression de l'économie tunisienne est très intéressante après la chute du régime de Ben Ali. Ceci grâce à la transparence, et grâce au fait qu'une grande partie des fonds de l'Etat sera consacrée à l'amélioration de l'infrastructure, et puis le climat des affaires, sans népotisme et sans clientélisme, devra s'améliorer ce qui permettra la croissance de l'investissement aussi bien local qu'étranger. Et enfin les politiques fiscales devront connaître leur meilleur jour dans un climat démocratique se basant tout d'abord sur la transparence et la bonne gouvernance. Voir le taux de croissance de la Tunisie gagner des points dans les années à venir, ne sera pas assez surprenant notamment avec l'appui dont parlent les partenaires de la Tunisie et surtout grâce à la sécurité qui n'est la faveur d'aucun parti politique. La bonne gestion des fonds de l'Etat, la concentration des efforts sur la transparence et la bonne gouvernance et l'assainissement du climat d'affaires sont les vecteurs nécessaires susceptibles de permettre à la Tunisie d'atteindre les taux de croissance dont beaucoup parlent.


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