Par Fathi EL MOULDI - Le tribunal administratif est mobilisé pour recevoir les pourvois, à l'encontre des résultats des élections. Le délai est de 48 heures et il s'achève, en principe, ce soir. Il ne suffit pas de déposer une requête, il est nécessaire qu'elle soit accompagnée des moyens de preuve prouvant les « abus » ou les illégalités dénoncées. Le tribunal administratif a 10 jours pour prononcer son verdict. Ainsi, logiquement, les résultats définitifs et officiels des élections seront connus le 6 novembre 2011. Propos sur la justice Tout le monde commence, en évoquant la justice, pour tenir ses gardes : une décision de justice va peut-être critiquée (ce qui est n'est pas vrai, sinon les juristes feraient mieux de commenter les… chansons !). Et tout de suite après, s'interroger sur certaines décisions qui peuvent paraître bizarres, comme libérer un criminel ou mettre en taule un présumé innocent ! Avant la justice était sous tutelle ; elle n'a cessé, depuis la révolution, de réclamer son indépendance ? L'«interventionnisme» a-t-il disparu ? a-t-il pris d'autres «couleurs» ? Les questions demeurent posées… 34 pour 11 ! Ils seront, finalement, 34 candidats pour les 11 postes constituant le nouveau Bureau exécutif de l'Association des Magistrats Tunisiens, dont le congrès se tiendra, ce week-end, à Sousse. Et c'est pour la 1ère fois que le B.E sera formé de 11 membres répartis comme suit : 4 représentants des tribunaux du Grand Tunis, Nabeul et Bizerte, 5 représentants de tous les autres tribunaux de la République, 1 représentant du tribunal administratif et 1 représentant de la Cour des comptes. Notons que parmi les membres sortants, seules deux candidates (Mmes Kalthoum Kennou et Raoudha Grafi), ont sollicité un nouveau mandat et que M. Rahmouni ne s'est pas représenté. L'itinérant… C'est un peu Ibn Battouta de la magistrature. Il a fait le Sud tunisien durant de longues années notamment à Gabès, avant d'atterrir à l'Ariana, puis repartir dans le Sud, revenir au tribunal de Tunis (et juger l'affaire du président déchu), avant d'atterrir, aujourd'hui, à Ben Arous où il préside le tribunal. Il s'agit de M. Touhami Hafi qui passe du Nord au Sud, du criminel au civil, d'une chambre à un tribunal. Bonne continuation. Renforts obligatoires Il est évident que tous les greffiers des tribunaux (et sans eux, il n'y aura pas de justice) font un travail monstre, parfois double ou triple (des passe-partout), dans la mesure où tous les tribunaux manquent d'effectifs. Toutefois, celui de l'Ariana peut se vanter de faire le maximum avec le minimum, puisque l'effectif étant, déjà, réduit, voilà que quelques excellents greffiers sont partis faire de la formation, et le vide est apparu au grand jour. Certes, Si Ezzeddine et les autres ont redoublé d'efforts, mais il y a une vraie urgence pour les renforts…