On ne se fait pas de mouron, on le saura bien assez tôt. Toujours est-il qu'il faut apprendre à composer. Avec la réalité du terrain. Donc accepter d'ores et déjà, qu'il y ait Simplet à la culture. Ceux qui l'ont précédé n'ont pas fait mieux alors… Mais attention : il y a Simplet et Simplet. Devinez quoi ? Celui-là ne risque pas d'être un cadeau. Pour la liberté d'expression cela va sans dire. Pourquoi se montrer alarmiste ? Parce qu'on n'y croit pas, jusqu'à preuve du contraire, à cette rédemption des colombes, blanches comme neige. Et on ne nous ôtera pas l'idée qu'une religion, quelle qu'elle soit, relève de la sphère de l'intime, et ne doit, en aucun cas, et sous aucun prétexte, occuper les devants de la scène pour phagocyter des attentes déçues et des frustrations rentrées, afin de renflouer des rangs, qui n'étaient pas si serrés il n'y a pas si longtemps. Ce n'est pas important ? L'économique et le social doivent primer sur tout le reste ? On est bien d'accord ; il y a des priorités, dans la vie d'une nation qui se cherche de nouvelles raisons d'espérer. Mais ce qui serait autrement plus gratifiant, ce serait de ne pas reconduire les mêmes schémas de railler tout un peuple, qui n'aurait d'autres raisons de vivre, que celles de trouver à boire et à manger. Nourriture terrestre et nourriture spirituelle doivent aller de pair, mais il faudra s'entendre sur la notion de spiritualité. Dieu, la religion, doivent demeurer dans les cœurs, uniquement dans les cœurs, car le danger naît, à partir du moment où l'amalgame est semé, bien souvent à dessein, entre ce qui relève du sacré, et ce qui relève du profane. C'est là qu'il devient difficile, de séparer le bon grain de l'ivraie. Pourquoi tant de haine ? Il n'y a pas de haine. Juste la peur de voir nos craintes devenir fondées, à la seconde même où ces « hautes instances » qui vont nous gouverner, failliront à leurs promesses. Ou peut-être pas ?