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Le bal des vampires
Publié dans Le Temps le 20 - 11 - 2011

Par Dr Fethi El Mekki - Réagissant aux résultats des élections tunisiennes, Mr Nicolas Sarkozy, de son olympe élyséen, la nuque très raide et le front haut, a assuré sans rire, en père fouettard, que la France serait « vigilante » sur le respect des droits humains et des « principes démocratiques » notamment la diversité culturelle et religieuse et l'égalité des hommes et des femmes.
Le chef de la diplomatie française, Mr Alain Juppé, toujours aussi roide et funèbre, les narines tremblantes et la voix blanche, a renchérit de sa part, que les « aides » (probablement sous forme de prêts) qui seront « éventuellement » apportés à la Tunisie, tomberont à l'eau si jamais les lignes rouges seront franchies (sic) et qu'il fallait aussi être « vigilant »… Décidément, on ne changera jamais…
Les allées du pouvoir en France seraient elles, comme elles l'étaient en Tunisie durant 23 années, la propriété du diable ?
Bien évidemment, ces remarques diplomatiques et aimables concernent notre Tunisie, si petite par sa surface mais grande par ses femmes et hommes, qui vient de donner une magistrale leçon de patriotisme, de générosité et de civisme au monde entier.
Le résultat des urnes a surpris et n'a pas plu à une bonne frange de la population, mais ce jour là on était quand même, content d'avoir fait la queue durant de longues heures et surtout pas peu fière, d'êtres tunisiens.
En compagnie des méduses
Comme toujours, les maharanis et maharadjas de la république Française, enturbannés de leur écharpe bleu-blanc-rouge, drapés de lin blanc, se trompant probablement de siècle, oubliant de balayer devant leur porte, fort amoureux du soleil et du sable blanc tunisiens et sans aucun scrupule ni vergogne, se permettent de nous sermonner au nom du nouveau droit de prendre les gens pour des cocus aux cornes bien pointues.
Ayant accidentellement oublié de fêter comme il se doit le glorieux cinquantenaire, du meurtre de plus de trois cent Algériens, qui ont été tirés comme de gros lapins et balancés dans la seine, le fameux 17 Octobre 1961, lors d'une marche pacifique dans la ville lumière, les politiques et certains journalistes français facétieux, ont décidé joyeusement, de s'occuper de ce qui ne les regarde pas…de nos élections… vieille tradition française dit-on...
Comme toujours, le pays du bon roi Dagobert, grand donneur de leçons devant la terre entière et surtout devant l'éternel (pour mémoire, la formidable prise de position de Rama Yade envers les palestiniens, lors du génocide à Gaza en Janvier 2008) aura du mal à supporter, que ses ex-colonies, s'affranchissent lentement, mais surement de la bêtise, de la colonisation politique et se dirigent vers la bonne direction.
Peut on imaginer un instant qu'un de nos politiques, mette son nez dans les affaires politique franco-françaises, jouer impunément, le menton en avant, au saint jean de la morale et reprocher à tel ou tel parti, ou à tel ou tel politique, de ne pas être à la hauteur des attentes du peuple français ou plus grave encore proférer des menaces si jamais, on essaye de passer outre-mesure ses droits ? Mais de quoi je me mêle ? Que nenni, cher messieurs, vous pouvez êtres sur, qu'on ne n'assistera pas une telle mascarade. Le tunisien fier de ses racines et de ses 3000 ans d'histoire n'oserait jamais pousser des cris d'orfraie et faire le bouffon, pour parader devant les citoyens d'un pays dont le premier Roi et fondateur, Clovis 1er était un barbare (465-511).
Pourtant les esclandres n'ont jamais étaient aussi nombreux ces trois dernières décades et il serait fort intéressant, d'ailleurs, d'aller y faire un tout petit tour, notamment du coté des partis politiques, partis mystificateurs où les dirigeants jouent aux saint-Just à la tribune, alors que dans les coulisses, ils se comportent en gentlemans-racketteurs, une main sur le cœur, alors que l'autre rempli les poches. Dans tout ce qui suit, les commissions et les rétro-commissions variaient entre 2 et 6 %, et pouvaient atteindre certains jours heureux 20 %, bref un tableau de chasse royal, malgré la « vigilance »des vigilants...et le tollé n'est pas général…
Vertueuse mitterandie
Sous le regard protecteur de François Mitterrand, petit père du peuple, le socialisme n'a guère vacillé sous les innombrables affaires qui ont fait le bonheur des mauvaises langues. Du dossier à l'odeur de poudre Pechiney-Pialat-Vibrachoc, au radioactif dossier Urba-Graco (où des divisions de racketteurs ont sillonné la France pour semer la contagion du pot-de-vin dans les marchés publics et privés), en passant par l'étourdissant dossier des 5000 personnalités écoutés au téléphone à leur insu par les barbouses de l'Elysée, les gabegies délirantes du crédit lyonnais ou du crédit foncier de France, le raid frauduleux sur la société générale, à l'affaire Yanacocha, du nom de la mirifique mine d'or péruvienne qui avait été vendue et bradée en 1994-1995, lors d'une opération de privatisation savamment truquée et qui aurait couté aux contribuables plus de 4 milliards d'euros…Et j'en passe…
La liste n'en finissait plus des scandales où l'on avait vu les protégés de Dieu (élu en 1981, et réélu en 1988… an nom de la morale et de la vertu…), le socialisme en bandoulière, remplir à ras bord leurs caisses noires, leurs coffres forts et leurs poches, se disputer les centaines de millions d'euros et prébendes à qui mieux mieux, sous les vivats et les ovations d'une gauche unie, le poing dresse comme jamais. Plus les gains augmentent, plus les applaudissements à tout va des camarades rançonneurs redoublent dans les congrès et réunions. Grands moment d'anthologie…
Les grands vautours, les étourneaux vide-poches, et les petits faiseurs ont déferlé sur la France socialiste, pour financer leurs piscines olympiques et leurs vacances à Marrakech, l'ile de Gorée ou mieux encore, à Guadalajara. Le tout sur un fond d'intimidations et de menaces pour éloigner les curieux et les témoins gênants. Routine quand tu nous tiens…
Il serait mesquin d'occulter les « suicides » qui avaient emportés les fidèles des fidèles de la mitterandie : Roger-Patrice-Pelat, Pierre Bérégovoy, Francois De Grossouvre, Pierre-Yves guézou et j'en passe…tous disparus dans les conditions les plus troubles…ce qui est surement un hasard…
Pharisienne chiraquie
En ces temps héroïques et sous le regard fort approbateur, de M Jaques Chirac, les coffres forts, débordants de gros billets, n'ont jamais été si nombreux, aussi bien, à la Mairie de Paris que dans les habitations de certains seigneurs. Il y en avait parait-il, même des les cabinets de toilettes…On connait la suite…
La folie des grandeurs, a atteint des sommets himalayens. On a fait la bamboula, empêtres dans la dentelle, l'argenterie et la porcelaine de Sèvres de l'Elysée. Les greniers des maitres étaient remplis de toiles de maitre et les yachts amarrés discrètement dans les douves de leur château. La aussi les affaires ont amusé la galerie et défrayé la chronique.
Du sulfureux dossier des « emplois fictifs », à celui des « HLM de la ville de Paris », à l'énorme gâteau des marchés truqués des 471 lycées de la région Ile-de-France, à l'exceptionnel et tentaculaire affaire Elf Aquitaine, qui était en fait un réseau RPR, dont le personnage central était Mr Jaques Foccart dénommé Mr Francafrique ou plutôt mafiafrique, à la si romantique affaire des frégates de Taiwan où les rétro-commissions ont atteint la coquète somme de 600 millions d'euros. Et j'en passe…
Durant cette période bénie, tout était bon pour siphonner l'oseille dans la joie ; les panneaux de signalisation routière, les rocades, les autoroutes, les piscines olympiques dans des villes de 10000 habitants et les ponts à l'utilité incertaine. 70 milliard de francs disparaissent annuellement, sous les vivats et les acclamations d'une foule de militants en délire et tout en sueur.
Le temps des copains
Au cours de ces trois dernières décennies, l'actualité politique de nos « amis »a été rythmée par, la valse de valises bourrées d'argent, les jeux d'écriture, l'utilisation des comptes de passage dans les banques amies, les fonds secrets, les caisses noires, les paradis fiscaux, les non-dits et les chuchotements.
La Justice au pays de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (26 Aout 1789), dépassée par les événements, aveugle ou mystérieusement atteinte d'une conjonctivite aigue, s'est précipitée immédiatement pour s'arrêter à la porte des puissants et verrouiller les affaires, et les juges et magistrats menant les instructions à pas de sioux, ne pourront que fermer pudiquement leurs yeux et détourner le regard vers les seconds couteaux, les cochers et les troufions qui seront hachés par la grande faucheuse.
Aucune des éminences grises, couverte de boue, qui ne sait pas faire la fine bouche, n'a connu la paille humide des cachots et des prisons, ni même la garde à vue ou mieux encore une aimable convocation par le juge d'instruction. Elles ont été au maximum jugées à des peines fourrées au chocolat, où tout au plus à une peine indolore. Restant impunis, ils se retirent tranquillement, eux et leurs héritiers, fortune (mal) faite, en emportant avec eux, au douillet Luxembourg, ou sur les bords enchanteurs du Lac Léman, les fabuleux produits de leurs rapines.
Ainsi, cher messieurs, la justice à deux vitesses ne concerne pas que certains pays arabes et le plus désolant c'est que personne ne voulait interrompre cette infernale razzia, car hormis le front national, tous les partis y trouvaient leurs comptes.
Si la justice avait fait son travail, sans se soucier des pressions, plus de 90 % des élus (députés, sénateurs, conseillers généraux et maires) et une bonne partie des ministres auraient été tenus de lui rendre des comptes.
Rififi chez Ben Ali
Dieu merci, dans la Tunisie de Bourguiba on n'a, ni gaz, ni pétrole, sinon on aurait eu tous les mercenaires, pitoyables sauveurs de l'humanité, au nom de cette providentielle OTAN, se bousculer sur nos plages, pour sauver le peuple tunisien du « désastre » qui le guette.
De grâce laissez nous tranquilles…Cultivez les plates bandes du pessimisme chez vous, dans votre jardin… Et le rififi c'était du temps de votre ami, Ben Ali.
Chateaubriand disait de Charles Maurice de Talleyrand : « il ne voyait pas en avant, il ne voyait qu'en arrière ».


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