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Istanbul, capitale de la presse arabe
Carnet de voyage
Publié dans Le Temps le 13 - 12 - 2011

De notre envoyée en Turquie Mona BEN GAMRA - Pas de stars de la plume ou du petit écran dans cette rencontre médiatique turco-arabe mais essentiellement des professionnels des médias, des vrais, qui veulent en découdre avec une presse partisane qui cautionne la politique répressive des gouvernements arabes. Dans le sillage du premier forum turco-arabe des médias, la presse qui n'a pas toujours eu bonne presse dans le monde arabe, s'est taillée une place de choix pendant la semaine écoulée. Istanbul, la cité millénaire qui regarde vers de nouveaux chapitres, a réuni pas moins de 150 journalistes venus de 22 pays arabes.
L'objectif étant de scruter les changements qui s'y opèrent et d'en tirer profit sous les auspices d'une rencontre médiatique première en son genre.
Aujourd'hui, la Turquie. A la charnière entre deux continents, le pays du Bosphore oriente sa politique étrangère vers le monde arabe. Et si ce choix stratégique doit faire son passage obligé par les médias arabes, la descendance de l'empire ottoman n'en est pas moins consciente. Et c'est à la belle stambouliote au trépidant passé que s'est tenu le premier forum turco-arabe qui a offert le temps d'une manifestation son atmosphère inimitable. Juché sur une colline de la région de ‘'Beshiktas'', l'hôtel était assez placé en hauteur pour offrir à qui le veut une vue panoramique sur l'ancienne capitale de Byzance, Constantinople, ou El Bab El Ali. Et c'est au gré de ce changement de patronymes que la ville se retrouve aujourd'hui prête à vivre sa nouvelle expérience de l'Altérité. Selon Ibrahim Kalin, membre du gouvernement Erdogan, « un nouveau langage politique s'impose en un temps où les valeurs politiques ne sont plus les mêmes. » Celles du pays du Bosphore sont restées intactes, aurait insisté dans la foulée, Pulent Arinç qui considère que la Turquie est intransigeante quand il s'agit de principes à honorer auxquels elle ne fera pas entorse même s'il est question de ses propres intérêts. Le numéro deux du gouvernement entend par là expliquer que la Turquie sera du côté des peuples au grand dam des gouvernements despotiques.
Et la Tunisie dites-vous ? Elle est selon Pulent Arinç « le pays qui a allumé la mèche du printemps arabe ayant certes ébranlé le cours de l'Histoire. » Qu'en est-il des Tunisiens ? « Ce sont les descendants de Kheireddine » C'est la meilleure réponse que l'on puisse vous apporter quand vous êtes Tunisien et que votre interlocuteur est un bon turc comme c'est le cas de ce professeur de langue arabe qui ne peut exalter sa fierté quant à nos origines communes.
La Turquie, un modèle ?
Et même si des voix s'élèvent, aujourd'hui, considérant le modèle turc comme étant le meilleur pour montrer la compatibilité entre valeurs démocratiques et Islam, ou encore pour sombrer dans la nostalgie d'une splendeur civilisationnelle révolue, la position du gouvernement turc semble prêcher dans plus de réalisme. « La Turquie a choisi de s'ouvrir sur une nouvelle géographie. Mon pays ne prétend pas servir de modèle mais plutôt de partager son expérience qui n'est autre que le fruit d'un cumul de l'Histoire. » commente Pulent Arinç qui aurait anticipé sur les faux tropismes de certains islamistes. Des noms comme ceux de Najmeddine Erbakan ou encore celui de Récep Erdogan voire même celui de Kamel Atatürk étaient plusieurs fois cités dans les interventions des uns et des autres comme pour appréhender une Turquie qui a pu retrouver dans le passé les clés de la modernité.
La Turquie aujourd'hui
Le pays compte aujourd'hui, excusez le peu, quelque, 5665périodiques entre quotidiens, revues et hebdomadaires, 6549 titres de journaux , quelque 1065 stations de radio qui émettent au niveau national, régional et local et plus de 251 chaînes de télévision dont une diffuse sa programmation en arabe, tout comme une prochaine agence de presse qui aura ses représentations dans plusieurs pays arabes. Le but étant de lancer les bases d'un projet médiatique commun entre la Turquie et le monde arabe.
Parmi les questions sur lesquelles ont planché les intervenants, on peut citer le thème de la formation des journalistes où l'on a parlé notamment de la nécessité de repenser le domaine médiatique en prenant en considération que la presse n'est pas le seul apanage des journalistes et que celui qui détient les moyens de communication peut s'imposer en tant que tel. L'instantanéité de l'information en est le corollaire.
Le forum était somme toute une réussite aussi bien du côté des questions soulevées par les débats fort émulatifs que celui de l'organisation. On n'a pas lésiné, en effet, sur les moyens logistiques et techniques mis à la disposition des journalistes présents lesquels n'oublieront pas de proférer ce pathétique ‘'Teshekur'' (merci dans la langue turque) dont la sonorité est propre à la descendance de l'empire ottoman.
Mona BEN GAMRA

Des artistes turcs au forum
La visite des artistes turcs ayant le vent en poupe dans le monde arabe à l'exemple de Songül Oden alias ‘'Nour'' ou encore Daniel Abdulfettah alias ‘'Yahia'' était loin de passer inaperçue. Une rencontre s'est tenue avec ces artistes protagonistes des séries turques ayant drainé une audience sans pareil dans le monde arabe, en la présence de Pulent Arinç le numéro deux du gouvernement. Le débat s'est porté notamment sur le contenu des ces séries qui d'après certains intervenants a eu un impact direct sur les téléspectateurs. On a invoqué l'exemple du feuilleton ‘'Nour'' regardé par 8,5 millions de téléspectateurs dans le monde arabe d'après, un sondage réalisé par la MBC. La même source d'information montre que quasiment la moitié des inconditionnels de ce feuilleton sont des femmes. Les critiques ont porté notamment sur la question de l'hégémonie de la culture turque qui tend à imposer un seul mode de penser.


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