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Quand l'Ariana a mal au… cœur
Commerce parallèle anarchique
Publié dans Le Temps le 17 - 12 - 2011

•Verdict sans appel : trois semaines de sursis pour en finir avec l'anarchie
•Changement de campement : pas tout à fait oui… pas tout à fait non.
Enquête de Larbi DEROUICHE -
Chaud ! Chaud, le climat chaud ! à l'Ariana !
Chaude l'ambiance générale y régnant depuis un bon bout de temps, au cœur battant de la ville des roses, rendu malade et morose, depuis le jour où les variétés de légumes ont dit à tous, bonjour ! Dès lors, bonjour les dégâts, bonjour l'insomnie aux gens de la Mairie…
Rien ne va plus. Du désordre à gogo ! Des ordures à gogo ! Du rififi à gogo ! Des querelles au quotidien aux alentours du marché communal entre les gens de dehors et les gens de dedans. Autrement dit, entre légumiers dûment patentés, et leurs homologues intrus, mi-sédentaires et mi-ambulants confondus…
Les riverains, pour leur part, en ont marre d'inhaler jours et nuits les odeurs des oignons et des moisissures empestant l'environnement. Le torchon brûle aussi entre le pouvoir public provisoire et le nouveau contre-pouvoir non provisoire… Oui, l'Ariana vit le provisoire qui dure et perdure… Elle est plus malade que jamais de son commerce anarchique, depuis la chute de la première république… L'artère principale traversant la belle ville, au charme millénaire, est convertie en immense souk anarchique, doublant et marginalisant le marché central d'à-côté.
A chacun, ses bonnes raisons
A écouter chacune des parties prenantes et, sans parti pris, a priori, chacune n'a pas tort. Mais, aussi, chacune n'a pas pleinement raison. Les marchands anarchiques, co-artisans essentiels de la révolution, mère de notre naissante république, ont besoin de ce système « D » vital, pour gagner tant bien que mal leur vie, faute de statut social clair de survie. Le marchands, désarmés du marché de la grogne, s'estiment, quant à eux, trop lésés par la « foire » d'à côté. Leur manque à gagner est devenu insupportable, s'accordent-ils à dire. « Nous avons des charges fixes grandissantes : salaires, cotisations CNSS, patente et tout le « tralala » propre à ceux qui ont pignon sur rue… En contrepartie, nos recettes ont chuté en pente raide ». Oui, certains patentés, nous affirme-t-on, ont dû « remercier » leurs employés. Chassés de l'intérieur à cause de la marée… marchande de l'extérieur, ces salariés ont tôt fait d'aller renforcer le camp «adverse » et faire la fête avec les « trouble-fêtes » en qualité de petits patrons. Ce qui n'est pas sans gonfler les rangs des mi-sédentaires et mi-ambulants, envenimant davantage la situation. Oh ! Mon Dieu ! Drôle de cercle vicieux !
Au clair de la lune…
La nuit tombant, nous dit-on, avec moult indignation, le fief des roses et des jasmins est converti en immense dépotoir d'ordures, dégageant des odeurs nauséabondes et n'ayant rien à voir avec les parfums d'antan. Et pis encore ! au clair de la lune… nos « amis Pierrot » font, en groupuscules, la fête avant de faire sur place dodo….
Les légumes et fruits cèdent aussitôt la place à la « Dive bouteille » et ses sombres dérivées allant jusqu'au … « bon » kif ! Et les interpellations et cris de marchands, vantant la fraîcheur de leurs produits, se font relayer par d'autres, d'un tout autre genre : blasphèmes, grossièretés, etc… Bref, tout le riche répertoire de propos orduriers, choquant les oreilles pudiques…
Et, tard la nuit, « Bacchus » impose sa « loi » et « convoque » cellulaires aidant, les filles de joie pour parfaire la joie…
Verdict définitif… parole de maire pontife…
Quant aux braves messieurs de la commune, ils ont eux aussi, leur bonne raison de se déranger et de s'agiter. Look de la ville oblige ! Hein ! Personnellement, je n'aimerais pas être à la place de Mr. Le Maire, appelé à se tuer et à s'exténuer pour « contenter tout le monde et son père »… A la commune de la cité, on nous a accueillis, à bras ouverts, sans rendez-vous, dès exhibition de notre es-qualité, l'objet de notre mission et le sujet de notre « dissertation » par le « hajeb » du chef. Celui-ci, nous a semblé satisfait d'avoir prononcé un si « juste » verdict en dernier ressort et d'avoir ainsi tranché le nœud gordien.
Trois semaines de délai de grâce accordées aux intrus, pour dégager le cœur et les grandes artères de la ville (si longtemps malades du commerce parallèle), pour les débarrasser de ses « caillots », « obstruant » et goulots d'étranglement.
Peut-être bien que oui, peut- être bien que non
La ville serait-elle au bout de ses peines avec cette problématique kafkaïenne, du reste d'envergure universelle ?
M.Karim Helali, le pontife timonier de la municipalité, pense que oui. Pour nous, ce n'est pas tout fait oui. Car, la solution de rechange et l'espace, ailleurs réservé aux marchands concernés, ne semblent pas recueillir l'unanimité. Après la révolution, on est plus exigeant que jamais. Mohamed, l'un des véhéments récalcitrants, parmi les marchands anarchiques, 33 ans, ayant à sa charge une famille nombreuse et à son actif, plus d'une condamnation pour divers délits de droit commun, nous confie qu'il est fort risqué de camper ailleurs. Et que l'accord récent entre les représentants des marchands concernés a été conclu « sous la menace ». « Le nouvel espace qui nous a été réservé, ajoute-t-il, n'est pas aussi central que l'espace actuel. Là-bas, il nous faudrait beaucoup de temps pour habituer les clients à s'approvisionner auprès du nouveau marché, non encore pourvu d'un rudiment de commodités. Faute d'abris, nous allons y opérer à ciel ouvert dans un rayon d'un mètre carré. C'est moins que les dimensions d'un… tombeau ».
De gaieté de cœur…
Le maître de l'hôtel de ville, quant à lui, estime que la mairie a tout fait pour réussir ce transfert accepté par tous de gaieté de cœur.
De la configuration et caractéristiques du nouvel espace, du programme communal à court et moyen termes, afférent au commerce et marchés dans le périmètre communal et de bien d'autres problèmes divers tenant à cœur les habitants de la ville ayant mal au cœur, nous nous proposons de nous arrêter dans notre prochain article.


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