Ettakatol et le CPR rejettent les nominations à la tête des médias Le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL ou Ettakatol) et le Congrès pour la République (CPR), alliés du mouvement Ennahdha au sein du gouvernement, ont appelé le gouvernement à revenir sur sa décision concernant la nomination des nouveaux responsables à la tête des médias publics. Dans communiqué rendu public, hier, le secrétaire général du CPR, Abderraouf Ayadi, souligne que «ces nominations sont contraires aux principes du CPR et de la révolution». Le CPR précise que «des hommes qui ont servi la dictature de Ben Ali et participé à ses opérations de désinformation figurent parmi les responsables nommés », indiquant que «l'Etat ne doit pas exercer de tutelle sur la liberté de la presse». De son côté, Ettakatol a appelé le gouvernement à revoir sa copie et à procéder à des concertations avec les instances élues qui représentent les journalistes. Le parti dirigé par Mustapha Ben Jaâfer a, par ailleurs, estimé que les médias publics et privés doivent être complètement indépendants du pouvoir exécutif.
Khémaïes Ksila sur le point de claquer la porte Khémaïes Ksila, membre de l'Assemblée constituante élu sous les couleurs d'Ettakatol, a déclaré en marge du rassemblement organisé lundi par les journalistes qu'il compte démissionner prochainement du parti qu'il avait rejoint au lendemain de la révolution. « Je n'ai pas encore claqué la porte, mais je suis sur le départ », a-t-il déclaré. L'ex militant des droits de l'Homme a également affirmé qu'il pourrait rejoindre la coalition moderniste qui est en train de se mettre en place, invitant , toutefois, les partis progressistes à « remettre en question leurs discours et leurs stratégies afin de ne pas commettre les mêmes erreurs ayant conduit à leur échec électoral».
Grève des agents des brigades d'intervention suite au limogeage du colonel Laâjimi Quelque 2000 agents des brigades d'intervention exerçant à Tunis ont déclenché, hier, une grève pour protester contre le limogeage du colonel Moncef Laâjimi Laâjimi, directeur de ce corps sécuritaire. Selon le syndicat des agents de la direction générale des brigades d'intervention, les quelque 13 autres agents exerçant dans les autres gouvernorats ont également quitté leurs lieux de travail pour le même motif. Le syndicat précise aussi que le limogeage de colonel Laâjimi, qui est accusé d'avoir tiré sur les manifestants lors de la Révolution, constitue une « violation du principe de la présomption d'innocence ». A noter que le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Hichem Meddeb, a démenti, hier-après-midi, le limogeage de colonel Laâjimi.
La CNICM poursuivra ses enquêtes sur la corruption Les membres de la Commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation (CNICM) ont annoncé, hier, que cette commission poursuivra ses enquêtes et continuera à réceptionner les dossiers et les requêtes des citoyens. Les activités de la CNICM sont interrompues depuis le décès le 2 janvier de son président, Abdelfattah Amor.
Nouveau Bureau exécutif de l'Organisation de Défense du Consommateur Le congrès extraordinaire de l'Organisation de Défense du Consommateur (ODC) s'est tenu dimanche dernier à Tunis en présence de quelque 300 délégués. Ces derniers ont procédé à l'amendement d'un article du statut relatif aux conditions de candidature pour permettre à toute personne ayant une durée d'adhésion d'une année de présenter sa candidature au Bureau exécutif de l'organisation. 46 candidats ont ainsi pu entrer en lice pour les 15 sièges du Bureau exécutif. Conséquence: le nouveau Bureau se compose majoritairement de nouveaux visages. Voici la liste des membres du nouveau Bureau exécutif de l'organisation, qui a traversé une période de turbulences suite au retrait de l'ancien Bureau exécutif au ledenmain de la révolution et la suspension de la subvention de l'Etat : -Khaled Zarrouk (154 voix), Abdelmajid Abid (152 voix), Lotfi Khaldi (151 voix), Néjib Khalfaoui (147 voix), Hmida Boubaker Menari (144 voix), Akram Barouni (143 voix), Thouraya Tabbassi (136 voix), Abdemoumen Tahri (127 voix), Mongi Zouaghui (120 voix) Mohamed Salah Bergaoui (111 voix), Hajer Ben Dlimane (107 voix), Slim Saâdallah ( 107 voix), Abderrahmane Sakka ( 90 voix), Mohamed Ben Mustapha Zarrouk (89 voix), Sana Oueslati (77 voix) .
L'Association des magistrats accepte le principe de l'élection d'une instance provisoire L'Association des Magistrats Tunisiens (AMT) s'est déclarée favorable à l'élection d'une instance provisoire chargée de diriger la magistrature pendant six mois. Auparavant, l'association avait plaidé pour la désignation de façon consensuelle de magistrats intègres au sein de cette instance qui aura pour mission de remplacer les actuels titulaires des fonctions judicaires supérieures, qui sont nommés, selon l'association, par l'ancien régime en fonction de leur degré de loyauté et leur prédisposition à servir la dictature, par des magistrats réputés pour leur intégrité et d'exclure les juges ayant rendu des verdicts «iniques» dans l'affaire du bassin minier ou dans des procès politiques. Le syndicat des magistrats avait, quant à lui, appelé à l'élection d'un Conseil supérieur de la magistrature permanent.