L'entraîneur national Fethi Mkaouer refuse de répondre à ses détracteurs. «No comment» s'est-il contenté de nous dire. Après la brillante qualification aux Jeux olympiques de Londres, nous avons été voir du côté de la FTVB pour féliciter les responsables du volley-ball tunisien et avoir leurs avis sur la participation tunisienne. Pour le DTN Kamel Rekaya, la satisfaction était visible et il explique ainsi le succès des nôtres : «je pense que ce qui a fait la différence, c'est l'état d'esprit des joueurs qui étaient conscients de tout. Ils savaient que lors du dernier championnat d'Afrique, ils s'étaient mieux préparés mais leur approche à cette joute ne fut pas idéale. Pour ce tournoi, ils étaient moins stressés et nerveux. Sur le plan mental, ils étaient à l'aise. J'estime qu'ils ont eu le comportement qu'il fallait pour ce genre de compétition. Sinon, nous avons eu à affronter l'Egypte en match d'ouverture. Finalement, le calendrier nous a privilégiés puisqu'en remportant notre premier match, de surcroît face à l'Egypte, nous nous sommes facilités la tâche. Certes, il nous fallait remporter tous nos matches, mais ce qui est bien, c'est le fait de savoir que nous avions notre destin entre nos mains. » Pour l'entraîneur national, l'histoire est un éternel recommencement. Fethi Mkaouer était à la tête de l'équipe nationale avec laquelle il remporta beaucoup de titres. Il venait d'atterrir à la tête du « six » national qui était à l'époque en phase de restructuration. Il s'en souvient comme si c'était hier : « en 1994, j'ai pris en main l'équipe de Tunisie que je devais reformer puisque plusieurs joueurs devaient partir à la retraite. A l'époque, la Tunisie n'avait pas remporté le titre de champion d'Afrique depuis 1987. Notre objectif était de reconquérir le titre de champion d'Afrique et ce fut fait en 1995. Ce fut le départ pour un nouveau de cycle. Ce titre de champion d'Afrique nous a permis de disputer la coupe du monde au Japon au cours de la même année. En 1996, nous participâmes au tournoi qualificatif d'Atlanta en 1996 avec une issue heureuse pour nous et puis nous remportâmes le championnat arabe des Nations en Egypte. » En revenant à aujourd'hui et à cette qualification, Fethi Makaouer s'est dit satisfait de cette qualification en rappelant qu'après une année de travail, l'équipe est en train de se constituer : « Pour tout entraîneur national, il faut une année pour stabiliser l'équipe. Il faut inévitablement passer par quatre étapes de travail qui sont les suivantes : la présélection, la sélection, la constitution du groupe et la constitution de l'équipe. Actuellement, nous sommes à la dernière étape et pour preuve, huit joueurs ont pris part d'une façon régulière à ce tournoi. Il s'agit des deux passeurs Mehdi Ben Cheikh et Mohamed Ben Slimène, de Marouène Garci, Elyès Karamosli, Anouar Taouergi, Nabil Miladi, Bilel Ben Hassine sans oublier Noureddine Hfaïedh. C'est une équipe qui a ses repères et qui sait changer de tactique quand il le fait. Nous l'avons fait face à l'Egypte et c'est de cette manière que nous nous sommes imposés. D'ailleurs, même après le dernier point, les Egyptiens n'en revenaient et ne semblaient pas réaliser d'avoir perdu face à la Tunisie. » Quand nous lui avons demandé de nous donner son avis sur les critiques qui fusaient de partout ces derniers temps, il s'est contenté de nous dire : « No comment ! »