23 personnes sont impliquées dans cette affaire dont des membres d'une même famille, soit le mari, son épouse, sa mère et sa sœur. L'auteur principal qui s'adonnait au trafic de stupéfiants est originaire de Kasserine. Il fournissait aux consommateurs dont cette famille, des quantités de stupéfiants moyennant des sommes d'argent. Le chef de famille qui noua une relation solide avec le fournisseur, lui présentait également des amis qu'il lui recommandait pour s'en procurer les mêmes produits. La dose de 120 grammes était écoulée à 300 dinars. Le trafic de stupéfiants allait en augmentant d'autant que cela constituait une source intarissable de gains facile avec l'écoulement de ce poison auquel tout une famille était devenue accro. Le champ d'action de ces trafiquants s'élargissait de plus en plus sortant du cadre de cette petite ville de Kasserine pour arriver jusqu'à Sfax et sa banlieue où des jeunes consommateurs allaient s'approvisionner chez ce fournisseur, au point d'attirer l'attention de la police qui, après de multiples investigations, put lui mettre la main dessus, et finir par arrêter tous les complices. Comparaissant devant la Chambre criminelle du tribunal de première instance de Sfax, l'auteur principal, ainsi que ses clients, étaient inculpés de trafic de consommation de stupéfiants et complicité. Ils écopèrent de condamnations allant de un à 8 ans d'emprisonnement. Tandis que la sœur de l'accusé principal s'en sortit avec un acquittement. Interjetant appel ainsi que le procureur de la République, ils comparurent lundi dernier devant la Cour d'appel de Sfax. Les consommateurs soumis à une analyse biologique, ne purent nier les accusations dont ils furent l'objet. Quant à l'auteur principal, accusé de trafic, nia avoir écoulé une quelconque quantité de stupéfiants moyennant finance, reconnaissant uniquement qu'il en était, cependant, un consommateur invétéré. Son avocat plaida l'acquittement de son client en ce qui concerne l'accusation de commercialisation et écoulement de stupéfiants, en l'absence de preuves tangibles, d'autant plus, ajouta-t-il que les témoins se contredisaient et leurs déclarations ne pouvaient, être de ce fait, dignes de foi. Toutefois, l'affaire est renvoyée par le tribunal à une date ultérieure, les débats n'étant pas clos.