Les signes de dégradation de la situation se multiplient au CHU Hédi Chaker avec la poursuite de l'occupation des locaux de l'administration pour la 12ème journée consécutive, par des syndicalistes relevant de l'UGTT. En effet, l'absence d'une intervention efficace des autorités régionales pour mettre fin à cette occupation, les conséquences de l'inertie qui dure depuis le 16 février courant, commencent à devenir de plus en plus inquiétantes. Le pire est même à craindre dans les jours à venir à moins d'un déblocage, pour le moment hypothétique, de la situation. D'après Jamel Hakim, directeur du CHU, la dégradation des services et des prestations fournies par l'établissement prend des formes diverses dont notamment le commencement de l'épuisement des stocks de médicaments et des consommables entre autres le fioul pour le chauffage des services, le ravitaillement en produits alimentaires destinés à la restauration des médecins de garde, l'entrave de la prise de fonction par les nouveaux médecins internes stagiaires. Les conséquences de l'occupation des locaux de l'administration, se manifestent également à travers la perturbation de l'élaboration du tableau de garde de la salle d'urgence centrale, commune aux CHU Hédi Chaker et Habib Bourguiba ainsi que la perturbation de l'approvisionnement en pièces de rechange nécessaires à l'entretien et à la maintenance des équipements médicaux. Quant à l'épuisement total des stocks, il concerne les imprimés (ordonnances, bons de laboratoire, cartes de visite pour les parents des malades…) ainsi que le carburants pour les véhicules de service et les ambulances. Pour le moment, en situation de SDF, l'administration du CHU se limite à la gestion manuelle des affaires d'extrême urgence pour éviter la paralysie totale des services et des prestations et l'on est en droit de s'interroger sur les raisons profondes qui sont à l'origine de ce conflit, sachant que le directeur de l'établissement dont les sit-ineurs exigent le départ est un homme connu pour sa droiture, son intégrité morale et son sens des responsabilités.
Lycée Hédi Soussi : grève ouverte des élèves
Les élèves du lycée Hédi Soussi ont boycotté les cours aujourd'hui et sont même entrés en une grève ouverte jusqu'à la libération du parent de l'un de leurs camarades, arrêté par la police suite à une plainte déposée par la conseillère pédagogique de l'établissement. Le parent en question, convoqué samedi dernier par la conseillère pédagogique, pour être informé des retards répétés de sa fille, une élève de 3ème année secondaire, lui aurait manqué de respect et aurait tenu des propos injurieux à son égard, ce qui l'a amenée à appeler la police. L'arrestation du parent en question a soulevé un tollé auprès des élèves qui exigent sa libération immédiate, faute de quoi, ils ont décidé de boycotter les cours jusqu'à obtenir gain de cause. Il est à signaler que le prévenu est également père d'un garçon inscrit en 4ème année secondaire, au lycée Hédi Soussi.