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Pourquoi ce pôle? Eh bien pour "offrir" une alternative politique qui se démarque de l'establishment, des partis ralliés et de la mouvance religieuse Vie politique - Congrès unificateur d'Ettajdid et des Indépendants (J-8)
•Interview de Hatem Chaâbouni, membre du Bureau politique et possible candidat au poste de secrétaire général Le processus unitaire d'Ettajdid et des indépendants est en train de se concrétiser par la tenue les 27, 28 et 29 juillet 2007, d'un congrès unificateur, à l'hôtel El Mechtel de Tunis . Un congrès qui élira une nouvelle direction avec un nouveau secrétaire général à la place de M. Mohamed Harmel auquel le congrès offrira le poste de président du parti . Un parti qui, selon ses initiateurs constitue un pôle démocratique. Pour en savoir plus, nous entamons, à partir d'aujourd'hui, une série d'interviews de personnalités d'Ettajdid et des Indépendants. Notre invité, aujourd'hui, est Hatem Chaâbouni, membre du bureau politique d'Ettajdid et éventuel candidat au poste de secrétaire général. Interview: Le Temps: Quels sont les objectifs derrière la création de ce pôle démocratique? M. Hatem Chaâbouni: C'est d'insuffler une réalité politique nouvelle où une opposition crédible pourra jouer son rôle de contrepoids et offrira à l'opinion publique et à la jeunesse une alternative démocratique qui se démarque à la fois du pouvoir, des partis ralliés et de la mouvance religieuse. • Et quels sont les grands axes du programme de ce parti composé d'Ettajdid et des Indépendants? - Ils reposent sur des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles qui seront détaillées dans les motions qui seront soumises au vote des congressistes. • Quelles sont les réformes politiques que vous préconisez? - Elles concernent le domaine des élections , de l'information, du renforcement du pluralisme, de l'autonomie de la société civile. L'objectif étant de réaliser un tournant démocratique dans le pays. • Et les réformes économiques? - Nous proposons une nouvelle perspective qui vise à intégrer la mondialisation par le haut. • C'est-à-dire? - Cela veut dire ne pas être passif et défendre l'indépendance économique du pays, ses acquis sociaux et œuvrer à diminuer les inégalités sociales et à introduire une transparence effective dans les rapports économiques visant à combattre la bureaucratie et le clientélisme. Nous pensons que ces réformes permettront à notre pays de réaliser des performances économiques meilleures et de s'attaquer d'une façon plus résolue à certains problèmes comme le chômage et la stagnation des investissements tant intérieurs qu'extérieurs. • Et quelle est votre position par rapport à la privatisation? - Nous ne sommes pas pour l'étatisation de l'économie. L'Etat doit essentiellement jouer un rôle de régulateur. Mais il y a des domaines où un service public doit être fourni aux citoyens. • Par exemple? - Dans le domaine de la santé, de l'éducation, du transport entre autres. Mais qui dit service public ne veut pas dire nier le rôle du service privé. • Revenons au congrès, comment et sur quels critères vont être choisis les congressistes, notamment parmi les Indépendants? - Ils seront choisis parmi les Indépendants qui se sont engagés formellement dans le processus unificateur et qui ont adhéré non pas à Ettajdid mais au processus d'organisation d'un congrès unitaire. Il y a une formule à signer et une carte leur sera donnée . Après, ils sont libres de choisir leurs congressistes. • Quel en sera le nombre? - Il n'est pas encore fixé. L'adhésion au processus se poursuit jusqu'au 22 juillet. • Les congressistes seront moitié Ettajdid, moitié "Indépendants"? - Non. Il n'y aura pas une parité numérique. Apparemment les congressistes Ettajdid seront légèrement plus nombreux. • Leur poids électoral sera donc plus important? - Non, pas forcément, car les frontières entre Ettajdid et les Indépendants ont bougé et il est possible, par exemple d'être d'accord sur certaines questions avec un indépendant et en désaccord avec un membre d'Ettajdid. • Est-ce qu'il y aura des élections pour le poste de secrétaire général? - D'après la réunion de dimanche 15 juillet du comité national de préparation du congrès, il y a une forte volonté pour un consensus sur la question du secrétaire général, des membres de la direction et sur le programme . Mais les élections ne sont pas exclues, si on ne parvient pas à un consensus. • Y a-t-il des candidats au poste de secrétaire général. On dit que vous êtes candidat? - Mon nom a circulé parmi d'autres. Mais je n'exclue rien et je n'en ferai pas une question de vie ou de mort. S'il y a un consensus sur une personne qui remplit les conditions nécessaires, tout le monde l'acceptera. • Et s'il n'y a pas consensus , vous serez candidat? - Il est fort possible que je me présente... • Est-ce qu'il y a d'autres noms de candidats qui circulent? - Personne ne s'est déclaré ouvertement. Mais des noms circulent notamment ceux d'Ahmed Brahim, Rachid Mcharek, Mohamed Ben Romdhane. Mais je ne peux pas confirmer que les intéressés tiennent vraiment à être candidat. • Parlez-nous maintenant du poste de président du parti qui va être attribué au secrétaire général sortant M. Mohamed Harmel - Ce poste va être créé par le congrès et le seul candidat est M. Harmel. • Justement, quelles sont les prérogatives dans ce poste? - C'est un poste qui n'a pas trait à la gestion du parti, qui va être assurée par un collectif coordonné par le secrétaire général. Le poste de président permettra une transition "en douceur". Quant aux prérogatives, elles concernent la participation à l'élaboration de la politique du parti qui profitera de l'expérience de M. Harmel et ceci sans porter ombrage aux prérogatives du secrétaire général et du collectif de la direction qui devrait, à mon avis, représenter les nouvelles générations qui aspirent à jouer un rôle essentiel dans ce parti.