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Tribune- Représentants du peuple:
Publié dans Le Temps le 02 - 03 - 2012

(*) - Sauf les daltoniens, nul ne peut contester aujourd'hui que la turbulence sociétale que connaît le pays, nous plonge inévitablement dans une profonde psychose d'incertitude atteignant des proportions paranoïaques graves s'inscrivant dans des schémas de société atemporels en mode anachronique et un management politique à multiple caps et leaderships…
De tribord on assiste à des manœuvres de conformisme à la normative politique internationale afférente au régime d'assemblée par voie de déclenchement du processus de création des institutions transitionnelles primaires à savoir l'élection d'une constituante et la désignation d'un gouvernement et d'un président de la République, un conformisme dissimilant des conflits de pouvoir sans merci contraire à la bonne éthique entre les différents protagonistes politiques…
De bâbord, nos avirons comme disait autrefois Emile Zola « Erraient comme un corps sans âme» s'égarant de la bonne rive, fragilisant ainsi notre capacité de résistance face aux marées idéologiques propulsées par les nouveaux anges-gardiens des ténèbres de l'ère médiévale prônant partout l'apostasie Takfir - au nom de l'Islam et accentuées par les parrains d'une laïcité à outrance sans alternative de salut ni d'émancipation effective…
Dans toute cette schizophrénie de manœuvre, tant condamnable, une seule et unique lueur d'espoir pour renouer avec les bonnes étoiles n'est autre que l'urgence toute l'urgence d'activer le processus de mise en place d'une constitution réformiste, consensuelle incarnant notre spécificité et nos différences…
Contrairement à ce que prétendent un bon nombre de constituants qu'ils partent de zéro dans l'élaboration de la Constitution sous prétextes d'éviter tout piège de clonage juridique, le génie tunisien en matière constitutionnelle, à travers l'histoire, est incontestable mettant à la disposition de nos constituants un héritage riche en source doctrinale authentique. Ce génie a pris acte de naissance depuis l'ère carthaginoise dont la Constitution de Carthage suscitait à l'époque la grande admiration d'Aristote dans son ouvrage « la politique » et ait acquis « la réputation d'excellence » par de nombreux auteurs antiques pour l'esprit conciliateur et harmonieux qu'elle incarne permettant à la grande cité carthaginoise d'ériger un système institutionnel démocratique unique et performant…
Des millénaires passent, le génie tunisien émergea de nouveau pour créer encore l'événement en légiférant la première Constitution sur la sphère arabo-musulmane en 1861, bien qu'éphémère et trop controversée par les Oulémas de l'époque, cette constitution a le mérite d'être porteuse des premiers préludes de concept de séparation de pouvoir et ayant servi par la suite comme tremplin emblématique déclencheur d'un mouvement politique constitutionnel - destourien - de grande envergure dont la liste est interminable : le Parti destourien, le Parti néo-destour, le Parti socialiste destourien et les Partis destouriens post-révolution …
Fidèle à ses traditions constitutionnelles novatrices, la Tunisie indépendante a adopté une Constitution en 1959 par voie de sa Constituante, une première dans le monde arabe, dont l'article premier garde encore son éclat d'émeraude juridique rare aux yeux de toute la classe politique et ce en dépit de la vive polémique que ne cesse de susciter sa teneur : « La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, sa religion est l'Islam, sa langue l'arabe et son régime la République », une controverse tournant autour de trois lectures : une première constate que l'Islam est élevé au rang de religion d'Etat et l'arabe au rang de langue officielle, une seconde plus extensive associe l'Islam à la Tunisie et non à l'Etat et une dernière contestant la formulation confuse et ambigüe de cet article quant à « sa religion » et « sa langue », sont-elles relatives à l'Etat ou bien à la Tunisie en tant que nation et société ?? …Au centre de ce débat linguistique, la structure sémantique interne de l'article premier de la Constitution de 1959 revêt un double aspects : d'une part, elle incarne sans équivoque les attributs prédominants de la société tunisienne d'aujourd'hui, en l'occurrence, un attachement fort, irréversible au socle religieux et linguistique arabo-musulman et aux idéaux de la République, d'autre part, cette même structure propose, par la présence intense des adjectifs tels que : libre, souverain, indépendant…, des voies d'ouverture capable de résorber d'autres épithètes de parade contre toute tentative de déviation dans l'interprétation …
A ce titre, l'adjonction de l'adjectif civil -qui compile toutes les valeurs progressistes- dans une logique de formulation fluide et ascendante : « la Tunisie est un Etat civil, libre, indépendant et souverain, sa religion est l'Islam, sa langue l'arabe, son régime la République » pourra éventuellement répondre sans encombrement ni démagogie à l'impératif sécuritaire d'une norme juridique de premier ordre, à savoir le maintien d'une cohésion synergique entre le fonctionnement de l'Etat et la reconnaissance identitaire de la nation.
Certes une éventuelle reproduction évolutive de l'article premier de 1959 dans la nouvelle Constitution, ne peut diffuser que des brises de sérénité dépassant les grands murs de la coupole de la Constituante, rallumant une chorégraphie légendaire sans équivalent amorcée depuis des millénaires relatant le génie d'un peuple et la magie d'un article …
(*) Directeur d'une structure de formation & d'études
FaouziB
deracine20
juliejolie


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