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Le CPR risque-t-il l'éclatement ?
Partis politiques
Publié dans Le Temps le 07 - 03 - 2012

Le Congrès pour la République (CPR), ne cesse de faire parler de lui, non pas pour des conférences, séminaires ou grandes réunions publiques organisées, mais pour des divisions internes.
Aux dernières nouvelles le groupe du Congrès pour la République (CPR), un des sept groupes formés au sein de la Constituante, a la particularité d'être sans président qui puisse diriger ses travaux.
Ce troisième groupe au sein de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), est composé de 28 membres. Samir Ben Amor qui présidait ce groupe, n'a plus la confiance de ses collègues. Selon des milieux proches du CPR, Samir Ben Amor, présidait pour la forme son groupe. Il se trouve très occupé en tant que Conseiller à la présidence de la République, membre du Bureau politique et membre de la Constituante. Ses collègues jugent son rendement insuffisant. Après ce retrait de confiance, le groupe demeure sans président. Toutefois, Haythem Ben Belgacem, membre de l'ANC, sous les couleurs du CPR, se projette dans ses déclarations, comme étant président du groupe. Il parait qu'il n'y avait pas eu d'élection au sein du groupe pour pallier le vide et trouver un chef. Certains voudraient-ils l'imposer comme président ?
Ses collègues vont-ils suivre ? Jusqu'à quand va durer cette situation ?
Après l'épisode Tahar Hmila, secrétaire général par intérim, qui n'a tenu que quelques jours, va-t-on connaître un remake avec Haythem Ben Belgacem ?
La vie interne du CPR ne brille pas par un climat de sérénité et de discipline, symbiose nécessaire à tout parti politique, et ce, depuis que son fondateur Moncef Marzouki, est devenu, Chef d'Etat. Le locataire du palais de Carthage maîtrisait bien les équilibres de son parti. Dès le premier jour de sa prise de fonctions à Carthage, les divergences ont éclaté au sein du parti.
Oum Zied qui est une des figures historiques de ce parti, est revenue pour essayer de parer au plus urgent et sauvegarder l'unité sacrée. Elle n'a pu le faire et dut déchanter. La nomination de Slim Boukhdhir comme responsable de communication avait même provoqué un déballage en direct sur les ondes de la Radio Shems FM, des scandales de ce parti dans un échange inconvenant entre le nouveau communicateur du parti et Samir Ben Amor.
Abdellaziz Kotti, membre de la Constituante pense que son parti est uni et personne ne peut semer la discorde parmi ses membres. Il avait affirmé que les prétendues divergences et divisions dans les rangs du parti, n'ont aucun fondement réel en ajoutant que le CPR reste un parti qui a son poids dans le paysage politique tunisien.
De son côté Heythem Belgacem, président du groupe CPR, a déclaré sur les ondes de Mosaïque FM, « il n'est pas question de divisions. Il faut travailler pour rétablir l'unité. La surenchère en cette période ne mène qu'au gouffre. Tout le monde doit opter pour le dialogue et faire des concessions s'il le faut. Le CPR n'est pas un ensemble de personnes mais un ensemble de principes et de valeurs ».
Mohamed Abbou figure respectée du parti, n'avait pas exclu la possibilité de voir son parti se diviser en deux formations au cas où aucun consensus n'est trouvé.
Abderraouf Ayadi, secrétaire général par intérim, saura-t-il maintenir les équilibres au sein du parti et sauver son unité ?
Deux ailes se disputent la direction du parti. Une très proche d'Ennahdha dont fait parti Tahar Hmila, et une autre qui demeure jalouse d'une certaine autonomie et distance vis-à-vis de ce parti.
Fondé en 2001, ce parti a été dirigé par Moncef Marzouki, président de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme de 1989 à 1994, sans problèmes de leadership.
Il avait été fondé par une trentaine de personnalités dont Moncef Marzouki, Naziha Réjiba alias Oum Zied, Abderraouf Ayadi, Samir Ben Amor , le défunt Mohamed Chakroun (président d'honneur), les avocats Mohamed Abbou et Slim Ben Hamidene, ainsi que l'universitaire Fethi Jerbi.
Dans sa déclaration constitutive, le CPR s'était fixé pour but l'instauration « pour la première fois en Tunisie » d'un régime républicain garantissant la liberté d'expression, d'association et de manifestation ainsi que la tenue d'élections libres, transparentes et garanties par des observateurs nationaux et internationaux. Le CPR appelle aussi à la promulgation d'une nouvelle constitution instaurant la stricte séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le respect des droits de l'homme et l'égalité des genres.
Le CPR participe au Gouvernement de la Troïka avec Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme, Slim Ben Hamidene, ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, Abdelwahab Maatar, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi et Mohamed Abbou, ministre délégué auprès du Chef de Gouvernement, chargé de la Réforme administrative.
Un dernier sondage d'opinion effectué par SIGMA Conseil du 28 février au 2 mars 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 1003 Tunisiens résidant dans les 24 gouvernorats du pays, démontre que « les Tunisiens font confiance aux partis qui composent la Troïka (Ennahdha, le CPR et Ettakatol), même si 49% des sondés ne se sentent proches d'aucun partis et que 1% ne se prononcent pas ».
Sur les 50% restants, 28% se sentent proches du mouvement Ennahdha, le CPR vient en deuxième position avec 9% et Ettakatol troisième avec 5%. Le CPR conserve sa deuxième place. Avec les divisions annoncées, conservera-t-il pour longtemps, cette deuxième place ? Survivra-t-il à ses contradictions internes ?


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