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Ghannouchi, les laïcs et les «athées»
La chronique de Youssef SEDDIK
Publié dans Le Temps le 07 - 03 - 2012

L'attente n'aura pas été vaine. Enfin, le Cheikh Rached GHANNOUCCHI, guide général du parti Ennahdha, quasiment au pouvoir, a donné récemment une conférence au cœur même de la problématique qui secoue le pays depuis des mois. Celle-ci repose sur une vieille alternative, une dichotomie aussi fallacieuse que gonflée de danger : Dieu ou le politique, oserions-nous la résumer en deux mots.
C'est ainsi que « les laïcs » posent la question afin que les divins soient « priés » de quitter les affaires de la terre et nous laisser, nous autres humains le soin de réaliser une auto-détermination qui fait de nous les créateurs et les responsables de nos propres actes. Cela ne peut signifier en effet qu'une seule chose, la confusion entre citoyenneté laïque et athéisme. Dieu n'existe pas (ou n'a pas à exister), je suis donc ce citoyen libre. La question ainsi posée est fort mal posée. L'athéisme est cette notion hautement philosophique, « un chemin qui ne mène nulle part », comme dirait Heidegger, modèle de l'athée contemporain, si angoissé que son discours et sa doctrine basculent souvent dans le poème c'est-à-dire dans un Divin sans églises ni mosquées. Une telle attitude ne peut concerner, par définition, que des individus dont l'expérience philosophique et, en fin de parcours poétique ne signale que leur singularité et ne saurait par conséquent donner lieu à ce concept politique de citoyenneté où chacun doit renoncer à une grande part de cette même singularité pour se « connecter » à ses concitoyennes et concitoyens au sein d'un projet politique. C'est pour cela qu'il faudrait constamment rappeler aux « fous » de laïcité que l'implication de Dieu et de la foi en Lui (ou de Sa négation) sont des non-à propos absolus, des grumeaux de discours sans aucun objet dans le débat sur le présent et l'avenir de la Cité.
Les croyants et les fous de Dieu, de leur côté, sont appelés à admettre que la présence de Dieu dans la Cité même si celle-ci se reconnait majoritairement et historiquement d'une religion dominante (l'Islam en l'occurrence pour nous les Tunisiens) se doit de rester dans les strictes limites du culte rendu à ce Dieu et aux célébrations ferventes, mystiques ou festives sans déterminer les lois et les procédures de la vie profane car, qui donc serait habilité à lire, interpréter et à exprimer en loi humaine ce que Dieu dans sa parole adressée à nous a voulu nous dire ? Un croyant littéraliste pourrait me rétorquer qu'il existe bien les dispositions légales clairement énoncées dans les textes du Coran et de la Sunna. Mais alors, dois-je rétorquer à mon tour, que ferait-on quand ces mêmes textes, bien inscrits dans la lettre du livre sacré, deviennent inadmissibles et impossibles de facto à appliquer, tels les versets du Coran et dictons de dispositions légales à l'égard de l'esclave ? Ne doit-on pas, les islamistes autant que les laïcs, y lire un énoncé liturgique n'ayant nulle visée pratique, législative ou procédurale ? Mais alors et dans ce cas, si un seul « propos » Divin en arrive à se soustraire du vécu historique des hommes, pourquoi tous les autres n'auraient-ils pas sous l'effet des mutations historiques à l'être aussi ? Il en va de même, par exemple, de la polygamie que, bien avant le Code du Statut Personnel, a pu se restreindre dans la pratique sociale générale avant d'être abolie par le législateur politique dans notre pays. Il faudrait en effet finir par comprendre que dans toutes les dispositions légales du texte révélé, seul le crime ou le délit, l'écart ou la contrainte, sont marqués de l'interdiction, la sanction, elle, devrait être laissée au jugement des humains selon l'évolution des mœurs, le progrès des Savoirs et les moyens de les limiter ou de les éradiquer, le vol et l'amputation de la main du voleur ou de la voleuse ne sont nécessairement liés que pour le littéraliste qui adore davantage la lettre que l'esprit de la parole divine. Seul le vol en effet restera à jamais abhorré quand la sanction qui protège les victimes possibles ou dissuade le candidat éventuel dépend de l'évolution des moyens et surtout de l'élévation morale des hommes quand ils deviennent convaincus que la vengeance, le spectaculaire et le bon-vouloir des foules, constituent un déficit du politique au sens le plus haut du terme celui que l'arabe madaniyya connote si bien.
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Tounes
M'hamed


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