Le limogeage d'Amor Dhib après deux défaites consécutives de l'O.Béja contre l'ESS et l'EST ne semble-t-il pas illogique paradoxal et surtout prématuré quand on connaît la valeur intrinsèque des deux clubs et leurs ambitions connues quant à l'octroi des titres comparaison faite avec des moyens dont dispose l'O.Béja surtout actuellement avec la cascade des blessés et des absents pour moult raisons. Alors, quelles seraient les vraies raisons de cette séparation ? Le changement effectué à la tête du club après l'avènement du nouveau président Jalel Gharbi et la nouvelle équipe qui l'a accompagné, prévoyait ce changement. Les nouveaux veulent assumer leurs choix et vu que Amor Dhib y était bien avant leur venue et de ce fait, non convaincus de ce choix de l'ancien bureau, il fallait trouver un « casus belli » défendable pour le remercier et les deux dernières défaites ont fait le reste. Les prémices de ce changement étaient bien visibles dès le départ même si Amor Dhib ne voulait pas les voir ou faisant semblant de ne pas les comprendre jusqu'à l'ultime étape, ce qui nous rappelle au fait le proverbe des anciens : « suivre le voleur jusqu'au seuil de la porte d'entrée ». Les manifestations et les prises de position déclarées, depuis l'avènement du nouveau bureau directeur pour contre carrer, désavouer et affaiblir l'ex-entraîneur béjaois étaient multiples et nous en citerons quelques-unes pour la gouverne des lecteurs ! 1. La liste des joueurs que Amor Dhib a arrêtée avant la reprise et qui comportait les noms des joueurs qui ne peuvent en ces circonstances donner le plus escompté, a levé le bouclier des dirigeants actuels qui n'ont pas approuvé et refusé même cette initiative et pourtant elle était dans le courant normal des choses et une façon de comprimer des charges fixes inutiles. 2. Le conflit qui a opposé Camara et le coach A. Dhib et la décision prise par ce dernier qui obligeait le Guinéen à regagner la catégorie espoir pour une période donnée a été aussi mal appréciée et vue d'un mauvais œil par les décideurs ce qui démontre l'indisponibilité de ces derniers, à soutenir leur entraîneur surtout dans des cas disciplinaires analogues. 3. Exiger des victoires contre des grosses cylindrées telles que le CSS, l'ESS et l'EST ne procède-t-il pas des exigences et des ambitions illégitimes alors que l'on connaît les moyens du club en l'absence de nombreux éléments titulaires à leur poste tels que Laâbidi, Aymen Khétiri, Akram Sassi, Rodrigue et Garbouj. Pour toutes ces raisons et d'autres que nous divulguerons le moment venu une large masse des supporters pensent que cette éviction mal choisie dans le temps, ne sera qu'un saut dans le vide aux conséquences non prévisibles pour l'avenir du club. Nous ne sommes ni les avocats d'Amor Dhib car il est assez majeur pour défendre ses intérêts ni les préceptes des membres du bureau directeur car ils seront responsables de leurs décisions mais nous analysons une situation et nous nous faisons l'écho partagé par de nombreux supporters béjaois. A cet effet, des questions s'imposent quand même et semblent préoccuper la rue sportive à savoir : En recrutant Fethi Laâbidi, auquel nous lui souhaitons pleine réussite, les décideurs ont-ils bien pensé au profil de l'homme de la situation ? Sont-ils aussi sûrs de sortir de l'ornière en optant pour ce choix ? N'aurait-il pas été plus sage de bien gérer cette crise de résultats passagère en attendant le retour proche des nombreux titulaires manquant à l'appel lors de ces derniers matchs ? A-t-on oublié les mérites d'AMor Dhib en ramenant deux précieux nuls de Hammam-Sousse et de Gabès et la belle et convaincante victoire contre le CSHL lorsque tous les titulaires étaient disponibles ? Pour terminer, espérons en fin de compte que nous nous trompons dans notre analyse et que la décision prise à l'encontre d'Amor Dhib soit la meilleure et la plus propice afin que l'O.Béja voit le bout du tunnel dans les plus brefs délais. Au fait un détail quand même mais non important au juste l'O.Béja est à son quatrième entraîneur depuis le début de la saison. Laâbidi sera-t-il le dernier avant le prochain ?