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«On ne peut attribuer à l'Islam l'acte d'agression dont a été victime le présumé voleur à Jendouba. La loi du talion a ses normes» La loi du talion appliquée avec l'amputation de la main d'un présumé voleur: Ridha Belhadj, porte-parole de Hizb Tahrir au
Le tout Tunis est retombée encore une fois dans la torpeur suite à l'annonce d'un acte délictueux commis à Jendouba au cours de cette semaine. Des agresseurs ont coupé la main d'un présumé voleur invoquant ainsi l'application de la loi du Talion. Qu'en pense Ridha Belhadj, le porte parole du parti Hizb Tahrir dont les orientations politiques reposent sur le Califat comme meilleur régime et sur la Charia comme meilleure constitution ? Interview. Que comptez-vous faire alors qu'on vient tout juste de vous refuser le visa pour votre parti ? Mais on n'a pas déposé de demande pour qu'elle nous soit refusée. Il est vrai qu'on l'a présenté en mars dernier mais jamais il n'a été question de la refaire. Nous comptons continuer à travailler dans le cadre de notre parti qui n'est pas né aujourd'hui, il existe depuis 1953 et compte parmi ses militants une grande base à travers le monde musulman que nous contactons pour la réalisation de colloques et de rencontres de grande facture. Arrêtez avec vos informations diffamatoires. Vous accusez les journalistes de cautionner une presse de la honte (Ilam Al Ar) mais les accusations sont en fait des deux côtés et vous aussi on vous accuse d'extrémisme. Qu'en dites-vous ? Je parle de faits. Le manque d'objectivité est à relever dans l'exercice des journalistes. Pourquoi est-ce qu'on met en exergue quelques détails au détriment d'autres affaires qui méritent vraiment une couverture de presse. Un homme a été assassiné à Montplaisir un autre a reçu six coups de couteaux à Mahdia lors de la visite de Wajdi Ghoneim en Tunisie et personne n'en parle alors que l'agression verbale ou physique d'un autre fait parler tous les journaux de la place. Idem pour les médias audio-visuels. Il y a un parti-pris de la part des journalistes, cela saute aux yeux. Pourquoi se contentons-nous d'évoquer les heurts qui éclatent à l'Université alors que les cours se poursuivent normalement. Il est vrai qu'il y a un problème entre les tendances idéologiques des uns et des autres mais il ne faut pas, à mon sens l'amplifier pour en faire une question d'ordre national. Je peux vous donner un autre exemple, concernant la création d'un Etat islamique à Sajnane. Des journalistes qui n'ont même pas fait l'effort d'aller sur place pour collecter une information correcte et complète sont partis dans une campagne contre l'instauration d'une'' Imara'' qui n'a jamais eu lieu. La presse a le pouvoir de manipuler l'opinion publique. Car la répétitivité de l'information même si elle est diffamatoire et puis aussi le choix de la titraille peut influer sur la réceptivité du lecteur, l'auditeur ou celle du téléspectateur. Mais c'est complètement aberrant. Nous-mêmes, étions l'objet d'une campagne de dénigrement et avons été accusé de tous les noms, allant de l'extrémisme en passant par le terrorisme, etc. il faut nous connaître avant de nous juger. Je crois vraiment que la Tunisie a besoin d'une presse responsable qui aide à unifier nos rangs et non pas à provoquer de la diversion. Que pensez-vous de la loi du Talion qui a été appliquée hier à Jendouba, là où l'on a coupé la main d'un présumé voleur ? Le porte-parole du ministère de l'Intérieur n'a pas donné crédit à cette thèse et a plutôt considéré que les agresseurs ont agi par vengeance. On ne va pas être plus royaliste que le roi. Dans tous les cas de figure, c'est un acte anarchique qu'on ne peut attribuer à l'Islam. Car la loi du Talion a ses normes et on ne peut l'appliquer que dans le cadre d'un Etat islamique. Ce ne sont pas des personnes physiques qui vont en décider mais plutôt une institution qui en a les prérogatives. Cela dit les auteurs de cet acte agressif doivent assumer leur responsabilité devant la loi.