Au coup de sifflet final du match entre l'Espérance et l'A.S.Marsa les avis étaient partagés quant au résultat final qui a sanctionné la rencontre. D'aucuns estiment, à tort ou à raison, que la partage des points aurait été plus équitable mais les faits sont là : les « Sang et Or » ont gagné partant du fait qu'ils y ont cru jusqu'aux dernières secondes. Une victoire synonyme de neuvième d'affilée pour l'équipe de Bab Souika et de première défaite des Banlieusards du Nord. Une attachante équipe marsoise
On attendait avec un intérêt mêlé de curiosité la sortie des Marsois devant l'Espérance car, jusque là, ces derniers n'ont pas rencontré des équipes de gros calibre exceptée une Etoile S.S minée par les désaccords au niveau de son comité directeur. Or, nous avons découvert, jeudi dernier, un ensemble très attachant développant un football de qualité, jouant le bloc et alliant couverture et reconversion. Une équipe cherchant à plaire indépendamment du résultat aux dires de son entraîneur lequel est en train de faire un excellent travail. Le Club Africain et le C.A.Bizertin ses deux prochains adversaires des 13ème et 15ème journées sont, d'ores et déjà, avertis.
La concrétisation talon d'Achille des «Sang et Or»
Côté Espérance de Tunis, nous avons relevé du bon et du moins bon. Une première explication à ces prestations pas totalement convaincantes : le calendrier démentiel auquel sont soumis les joueurs avec un moyenne d'un match tous les quatre jours et souvent tous les trois jours, un scénario qui dure depuis plus de deux saisons sans le moindre répit. En ce qui concerne la rencontre de jeudi dernier, les joueurs venaient à peine de rentrer de Gambie et là outre le long voyage, l'état du terrain en tartan 2èmegénération était à la limite du praticable. Les retombées ne se sont pas faites attendre, à preuve les blessures conjuguées de Sameh Derbali à Brikama et celle de Aymen Ben Amor ( pendant plus d'une heure ) quelques jours plus tard face à l'A.S.Marsa. Sans l'apport de ces deux absences conjuguées avec celle de Chemmam et d'Afful, le volet offensif en souffre énormément. Ce n'est pas tout quand on sait qu'un Walid Hicheri n'a pas connu le moindre répit ; il a, donc, un fort besoin de repos. D'autant plus que les solutions existent au niveau du compartiment de la défense avec la présence de pas moins de quatre axiaux. L'autre solution est à chercher au niveau de la percussion. En effet, l'animation offensive est quasiment permanente mais la concrétisation fait souvent défaut à l'approche des buts de l'adversaire. Jeudi face aux Marsois, Njang avait trois buts au bout du pied, il les a ratés tous les trois. Youssef Msakni, un peu moins certes mais cela a failli coûter les trois points de la victoire aux « Sang et Or » sans ce penalty des dernières secondes du match accordé à Korbi. Rafik BEN ARFA