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Le temps du «juste milieu» !
Publié dans Le Temps le 19 - 04 - 2012

Par Khaled Guezmir - La nature du pouvoir fait que celui qui le détient à une tendance naturelle à en abuser. Montesquieu disait déjà que le pouvoir corrompt et il s'avère à travers l'expérience et l'Histoire que le pouvoir absolu corrompt absolument ! D'où la nécessité de contre-pouvoirs, des « garde-fous » dans tous les sens du terme car seul le pouvoir arrête le pouvoir et rien d'autre.
L'Histoire nous enseigne aussi que même la vertu a besoin de contrôle. Que de monarques et présidents vertueux ont dévié vers l'absolutisme sous la pression des faits et des événements et parfois par une évolution qui relève de la pure pathologie.
Il y a en chaque gouvernant, un enfant… un malade et finalement un homme qui sourcille, avec ses idées et ses fantasmes, ses convictions et ses rêves et quand l'idéologie ou la religion, s'empare de tout cela, l'homme public se croit obligé de transformer le monde et les gens qui y vivent sans leur demander souvent, leurs avis. Beaucoup d'idéologues politiques ont voulu conduire les peuples au « paradis » par la contrainte. De Lénine à Mao, de Khomeïni à Tourabi, et bien d'autres. Les porteurs d'idéologies et de religions extrêmes, ont agi pour façonner leurs pays et le monde à leurs visions « prophétiques », mais au bout du compte, les résultats n'ont pas suivi et toutes ces expériences sur les « cobayes » que sont les peuples, appartiennent à l'Histoire des dictatures qui n'ont pas fait des gens heureux !
La vraie nature de l'Homme est conditionnée par deux instincts qu'aucune idéologie ne peut atteindre ni modifier : la liberté et l'instinct de conservation. La première fait de l'homme un agent vivant en constante rébellion contre la contrainte excessive et l'absolutisme. La seconde fait que ce même homme a besoin de « vivre » au sens intellectuel et physique du terme en sécurité et pour cela, il est obligé d'accepter une certaine contrainte de l'autorité qui le gouverne pour survivre. Les théoriciens du contrat social l'affirment.
Finalement, la politique et l'art du gouvernement c'est de réussir la cohabitation de ces deux instincts profonds et l'idéologie la plus « merveilleuse » aussi messianique soit-elle, a besoin de modération, de pragmatisme et de tolérance pour changer la réalité des peuples en douceur. C'est pour cela que la réforme sincère est toujours supérieure à la révolution parce que cette dernière détruit un ordre, alors que la première répare les pots cassés et remet la vie en marche.
Tous les « tissus » humains agressés blessés et traumatisés par les révolution ont besoin de soins réparateurs et ni l'idéologie extrême ni la religion extrême n'ont pas les doigts habiles pour le faire. La réforme portée par la raison, elle le peut !
La Tunisie n'échappe pas à la règle.
Elle a réalisé une Révolution qui était nécessaire pour opérer la chirurgie qu'il fallait sur un corps gangrené par le népotisme familial et la corruption.
Elle a réussi à nettoyer les plaies de Ben Ali et son clan. Mais le temps, maintenant, est à la convalescence, à la rééducation des organes traumatisés aussi bien par le totalitarisme corrompu de Ben Ali, que par la chirurgie de la Révolution.
La société tunisienne a besoin de respirer au grand air et de reprendre son souffle et des forces. La responsabilité est collective.
Le gouvernement et son parti dominant la « Nahdha » doivent comprendre que vouloir imposer, aujourd'hui, une nouvelle contrainte de type religieux, sera tôt ou tard, rejeté par le corps social tunisien, telle une greffe artificielle repoussée par les cellules humaines de la vie évolutive.
Vouloir changer le mode de vie des gens, leur imposer une ritualisation de leur vie au gré de prédicateurs qui vivent à l'âge des ténèbres, ça ne passe pas. Même le Cheikh Rached El Ghannouchi le dit. La Tunisie millénaire est tolérante et a toujours refusé les carcans de l'idéologie. Le Chiïsme en Tunisie n'a pas duré plus de cinquante ans. Demandez à Kairouan combien de temps a-t-elle toléré les injonctions du général de l'armée chîite « Abou Abdallah Addaï »… pour revenir aux sources de la doctrine sunnite !
Quant à la gauche marxiste extrémiste qui veut nous installer à perpétuité dans la « révolution », elle ne peut mener qu'à l'anarchie et au bout du tunnel à un nouveau stalinisme. Alors, que faire ! Eh bien, rattraper vite le « juste milieu » en faisant de sorte que la démocratie libérale et sociale soit irréversible et durable dans la pratique. Arrêtons de promettre la lune à ce peuple qui ne demande qu'à vivre dignement sur cette terre bénie où tout pousse parfaitement sans idéologie ni violence, à condition de ne pas trop avoir d'appétit pour le pouvoir et l'argent ! La piété elle-même doit être raisonnable (Le ghoulouwa fiddin !).
Encore une fois la sagesse d'Aristote, le maître de la science politique qui recommande « l'aisance modeste », la liberté participative et la loi sécurisante et juste ! C'est la voie du salut !


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